Bordeaux fait une ovation à Julien Epaillard
Le parcours d’Uliano Vezzani n’avait rien d’une promenade de santé néanmoins ils ont tout de même été 19 à trouver la clé du second tour. Autant dire que le jeu était ouvert. Manquaient quand même, les tout grands dans cette ultime partie. Dernier à boucler la boucle de la première manche, Simon Delestre a dû s’incliner après deux fautes de Qlassic Bois Margot. Même régime pour Pénélope /Vagbond de la Pomme, Bosty/Sidney Une Prince, Patrice Delaveau/Lacrimoso, Kevin Staut/Reveur. La génération qui monte était bien présente, elle. Aldrick Cheronnet, le régional de l’étape, 4ème sur la liste de départ rejoignit très vite les deux premiers barragistes, l’Italien Alberto Zorzi et le Hollandais Léopold van Asten. Trois finalistes après les quatre premiers départs : la soirée allait être longue. Elle le fut avec 19 finalistes dans une ambiance de folie.
Julien Gonin/Soleil de Cornu se qualifia alors que Nicolas Deseuzes/Quilane de Lezeaux et Olivier Robert/Quenelle du Py, très à l’aise tous les deux à Equit Lyon, chutèrent ici pour presque rien. Ohm du Ponthual se montra récalcitrant et élimina Jérôme Hurel. Le barrage démarra sur les chapeaux de roue avec un double sans faute du Hollandais Léopold van Asten/VDL Zidane. Son temps de 37.71 a tenu jusqu’au passage de Julien Epaillard/Quatrin de la Roque. Le fils de Quick Star (mère Kannan) fut champion de France il y a quatre ans avec son naisseur Michel Hécart. L’indoor, de l’aveu même de Julien, n’est pas son terrain de prédilection. Néanmoins, il a joué le jeu jusqu’au bout, prenant goût aux longues galopades du barrage et termina avec un temps qui ne devait jamais être égalé. Ni Guido Klatte, un jeune allemand de 20 ans qui débute sur le circuit 5 étoiles, ni Denis lynch/All Star, ni l’Allemand Markus Brinkmann/Pikeur Dylon (Diamant de Semilly), ni Aldrick Cheronnet/Tanael des Bonnes, un fils de l’étalon du Vulsain Watch Me*Hoy, les cinq doubles sans-faute qui terminèrent dans cet ordre n’ont pu faire mieux que le Normand. Grégory Wathelet et Julien Gonin l’ont approché mais sans pouvoir faire l’économie d’une barre. Quant au « patron », le grand Ludger, il a bien tenté de relever le défi mais sans succès. C’était le jour et l’heure de Julien Epaillard. C’est sa première victoire en circuit Coupe du monde. Il a marqué des points mais son objectif n’est pas la finale. Il se concentre sur la saison en extérieur et retournera à Oliva dans la semaine où il prépare ses jeunes chevaux. Tout à la joie de sa victoire, très inattendue, il a remercié son sponsor, la Laiterie Montaigu, qui lui permet de l’acquisition de bons chevaux. « Quatrin, j’y crois très fort ».
Quant à Léopold van Asten, 2ème à partir dans le barrage, il avouait être entré en piste pour faire un tour correct, sans plus. Guido Klatte s’est dit « ébloui » par le public de Bordeaux qu’il jugea « bien mieux qu’en Allemagne ».
Surpris, Uliano Vezzani par le nombre important de barragistes ? « Oui, dit-il, mais le sol est excellent la piste grande et les chevaux sont très bons ».
Etienne Robert
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