CDI 3* Le Mans : Alexandre Ayache et Zo What déjà au niveau
Le Pôle Européen du Cheval a lancé la saison internationale de dressage en accueillant, sur trois jours, un concours trois étoiles. Alexandre Ayache a fait le déplacement depuis Lantosque, dans les Alpes-Maritimes et sa vallée dévastée par la tempête « Alex » en octobre dernier.
Il fait le point avec nous sur sa situation et son état d’esprit à quelques mois des échéances olympiques :
Zo What m’a fait progresser
« La saison passée a été maigre à cause de la pandémie. Zo What a fait 3 concours mais tout ce qu’il a fait était bien puisqu’au-dessus de 73. Depuis les 14 derniers mois, le cheval n’est pas passé en dessous de 71% dans le Grand Prix. Il est de plus en plus fiable et me fait confiance. Il est délicat, il a beaucoup de sang, d’énergie. Il faut lui laisser le temps. Je pense que c’est le cheval qui m’a fait progresser le plus dans ma vie jusqu’à aujourd’hui. C’est une remise en question permanente » analysait le vice-champion de France
La pandémie nous a mûris
« La pandémie, bizarrement nous a fait prendre beaucoup de maturité. Les quelques concours qu’on a réussi à faire avant que La Covid 19 arrive nous ont fait prendre beaucoup de maturité sur la manière de présenter. Je n’aborde plus du tout la compétition de la même manière. Je ne regarde pas les autres. Je veux prendre du plaisir sur la piste et sortir en n’ayant pas subi la reprise » s’attardait Alexandre Ayache qui était parmi les 3 couples à qualifier la France aux Jeux.
Haute stratégie
« L’objectif est de garder le cheval en forme et continuer d’être indiscutable. L’idée n’est pas de lui en mettre plein les pattes. On l’engagera uniquement sur des concours internationaux, 5 ou 6 avant les Jeux, soit un concours par mois, mais du gros pour se mesurer et surtout mettre le cheval dans un lot de chevaux que l’on retrouvera à Tokyo. On voulait partir au Portugal et faire une semaine avec Zo What et une autre avec les jeunes chevaux. Mais malheureusement le concours est annulé. On va voir comment on s’organise avec Emmanuelle Schramm-Rossi, elle a peut-être une visibilité sur les concours que l’on n’a pas. En tout cas, Il faut qu’il soit prêt et en forme physiquement si les Jeux sont maintenus. C’est encore une autre histoire ».
En décrochant la moyenne générale de 72,109 % dans le Grand Prix vendredi et une troisième place dans le libre dimanche avec 73,915 %, le couple qui se connaît par cœur montre qu’il est en forme.
« J’ai eu Zo What avant Rio en 2015. On a mis 3 ans pour s’apprivoiser. J’ai mis 3 ans pour le comprendre. Et lui 3 ans, pour dire OK, je me laisse faire et tu peux faire ce que tu veux. Francfort a été un gros déclic et un cap, l’année dernière. Dans une arène très regardante, le cheval était très inquiet. Il est resté avec moi tout le long. J’ai le sentiment que depuis, lorsqu’il s’inquiète, je lui mets deux gratouilles sur l’encolure, et je sens qu’il redescend. On devient un vieux couple » termine Alexandre qui a dû reconstruire une partie de ses écuries détruites par le vent et le déluge d’eau de la tempête.
Positif, il reste tourné vers l’avenir et compte bien montrer que le courage et la détermination sont des maîtres mots pour rejoindre le pays du soleil levant.
S. Proust
Alexandre Ayache, cavalier de dressage qualifié pour les JO de Tokyo, a vu ses installations sinistrées par le passage de la tempête Alex en octobre. Il tente aujourd’hui de reconstruire pour pouvoir participer aux Jeux. Il a lancé une cagnotte pour ceux qui voudraient lui venir en aide.
Les classements
Grand Prix libre CDI*** : 1. A. Maksakova (Rus), Bojengels, 76,220; 2. T. Zweistra (Ned), Hexagon’s Double Dutch, 74,680; 3. A. Ayache (Fra), Zo What, 73,915.
Grand Prix spécial CDI*** : 1. N. S. Merrald (Den), Blue Hors Zack, 74,362; 2. L. Maas (Ned), Eastpoint, 70,191; 3. S. Pearce (Aus), Amandori, 69,574.
Grand Prix CDI*** : 1. N. S. Merrald (Den), Blue Hors Zack, 74,174; 2. A. Ayache (Fra), Zo What, 72,109; 3s. A. Maksakova (Rus), Bojengels, 71,804.
CDI** : 1. N. S. Merrald (Den), Goerklintgaards Quater Boy, 70, 540; 2. P. Vanlandeghem (Fra), Sertorius de Rima Z IFCE, 68,874; 3. C. Chalvignac (Fra), Icaro das Figueras, 67,613.
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