Coutras 2016 : heureux!
Pour juger de la qualité d’un sol, nous faisons fonctionner notre vue, et notre toucher. A l’œil la piste en herbe est toujours aussi verte et même après plusieurs jours de compétition, le terrain ne bouge pas. Ensuite en marchant la piste, comme ce fut le cas pour le Grand Prix du 4 septembre après deux jours de compétitions et de longues semaines (que l’on ne compte plus dans le sud-ouest) sans pluie, le terrain reste toujours aussi souple que ferme. Le mix parfait pour que les chevaux ne se fassent pas mal sur un sol trop ferme, mais qui répond très bien à la frappe des chevaux. La famille Poletto ne ménage donc pas ses efforts pour proposer à ses concurrents une piste d’une qualité irréprochable, quelles que soit les épreuves et les conditions climatiques.
Les vainqueurs des Grand Prix
Le premier Grand Prix de la saison lors du Jumping Pro 1 de juin (côté à 1m35) était remporté par Thibault Tardieux (également 5e avec Catapult et 10e avec Choco Z ndlr) en selle sur Vogue de Suerone, une fille de Diamant de Semilly. Sur la seconde marche du podium, nous retrouvons le Vice-Champion de France Pro Élite 2014 Sébastien Duplant associé à Repi des Varennes (Damiro B), également classé 4e avec Bortello H (Heartbreaker). C’est Florian Paoli qui clôt ce podium avec Pirouette du Sentier (Eden de la Cour).
Sur ce deuxième concours de l’année, le Grand Prix 130 s’est couru au barème A à temps différé, et au jeu du plus rapide, c’est Hugo Barthelaix qui s’impose avec son fidèle hongre Anglo-arabe Magique Saincrit (Cook du Midour) qui, à l’âge de 16 ans, fait preuve depuis de longues années d’une régularité incroyable sur ce type d’épreuves avec près de 90 000 € de gains sur sa carrière. Il devance de plus d’une seconde le 2e, Frédéric Berthelot en selle sur son bon étalon Selle Français Opium du Mûrier (Dollar du Mûrier); et de 3 secondes la troisième au classement Louise Clare Morley qui aura fait un très beau tour sur son étalon gris AES Marcolas G (Alme des Nids).
LC : Quel bilan tirez vous de ce concours ?
Patrick Poletto, directeur du concours : « Le bilan du concours est plutôt satisfaisant, sachant qu’actuellement il y a de plus en plus de concours proposés au cavaliers, ce qui engendre une désaffectation générale mais aussi à cause du contexte économique qui est un peu rude pour tout le monde. Au final, on a un peu moins de concurrents que l’année dernière mais nous nous sommes tout de même maintenus avec 400 engagés sur les deux jours de compétition. »
LC : Sur la saison 2016, quel bilan dressez-vous ?
« Cette année on peut considérer qu’elle est bonne. L’année dernière le concours du mois de juin avait très mal fonctionné à cause de cette multiplication d’échéances proposées aux cavaliers, mais aussi à cause d’une météo difficile, ce qui a engendré une baisse de la fréquentation. Peut-être aussi que de notre côté le programme n’était pas suffisamment bon pour attirer les cavaliers, donc on s’est remis en question. Cette année on a redressé la barre avec 600 partants sur les trois jours de compétition, donc le bilan a été très bon et le concours s’est bien déroulé comme sur le concours de septembre. Tous les concours sont un peu en baisse, mais nous nous maintenons au niveau général. Toute notre équipe est satisfaite de cette saison sous le soleil avec un public venu nombreux et resté jusqu’à la fin des épreuves. »
LC : Peut-on espérer revoir des cotes à 145 à Coutras ?
« Dans les années proches et à court terme je ne pense pas, parce que les dotations sont importantes et que le nombre de concurrents ne l’est pas. Ça engendre un déficit trop important sur ce type de concours, que nous ne pouvons pas assumer. Aujourd’hui on est calés sur 135, qui je pense, est la hauteur la plus adaptée pour le moment. Pour revoir des cotes importantes il faudrait que les choses évoluent : c’est à dire qu’il y ait plus de cavaliers prétendant à ces épreuves et également plus de soutiens financiers. »
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