CSI 2* - Nantes (44) : Francois-Xavier Boudant gagne haut la main

Tracé et imaginé par Yann Thomas, ce parcours réunissait trente des meilleurs pilotes français. Après une première manche ponctuée par la difficulté de passer sans-faute l’élément B du triple, cinq pilotes sont parvenus à se qualifier. Dans la course contre le chrono, Guillaume Batillat, très en forme en ce moment, s’est offert la troisième place en selle sur le Kwpn Baby Love (Lupicor). Malgré un superbe barrage, Julien Anquetin et le Bwp Gravity of Greenhill (Nabab de Reve), dont c’était la reprise, ont dû se contenter d’une deuxième place. Belle perf’, et bon début pour le couple qui avait fini 2e du CSI3* de Montpellier fin 2018. Un peu déçu, Julien nous a livré son sentiment: « J’ai un super cheval et quand on a un super cheval, on trouve ces parcours simples. Je suis deuxième, je n’ai pas gagné alors toujours un peu d’amertume. Je suis tout de même très content. Nos débuts se sont très bien passés. Nous avons fait quatre rankings, quatre fois sans-faute. » Francois-Xavier Boudant a su une nouvelle fois prouver la rapidité du couple qu’il forme avec Ciento, après une bonne saison 2018. « Le parcours était assez classique avec des obstacles délicats. Ciento est un cheval que je connais par coeur maintenant puisqu’il est dans mes écuries depuis ses 3 ans (il a 12 ans maintenant). On va essayer de trouver des concours où il peut être compétitif et remettre ça le plus rapidement possible. »


A noter la belle quatrième place du Francilien Rahaël Goehrs, et la fille d’Allegreto, Radieuse du Landey, qui ratent le podium pour un dixième de seconde, tandis que la Bretonne Margaux Rocuet et Trafalgar Kervec fautaient au barrage, et se retrouvaient à la 5e position.


Max Thirouin/Utopie


Pendant la journée du samedi, une épreuve phare était attendue par le public, l’épreuve CSI** 145 cm. Un peu plus d’une trentaine de couples étaient engagés sur un parcours de douze obstacles. Très vite, le ton fut donné et le chrono auquel se référer évolua, et malgré les nombreuses barres à tomber, les meilleurs se sont rapidement détachés du reste des cavaliers jusqu’au barrage.


Dans cette épreuve, c’est Max Thirouin qui aura su s’imposer avec sa jument Utopie Villelongue (Mylord Carthago).


Max Thirouin c’est un cavalier professionnel se débrouillant aussi bien à cheval qu’en anglais, mais aussi un formateur de jeunes chevaux réputé qui est installé à Machault, non loin de Paris.


Il a été cavalier en équipe de France en 1999 et rapportera 3 victoires en Coupe des Nations en cette même année. En 2017, il remportera l’épreuve Grand Prix 145cm au salon du cheval avec sa jument Utopie Villelongue. Il sera aussi meilleur cavalier au CSI de Valkenswaard en remportant deux fois la victoire sur le circuit Young Champion’s Tour..


Résultats : 1er Max Thirouin/Utopie Villelongue; 2e Marc Dilasser/Cliffton Belesbat; 3e Margaux Rocuet/Trafalgar Kervec.


L’AGT pour Kim Curty


Malgré la popularité des épreuves pro, les épreuves amateur réussiront quand même à se faire une place au sein du parc expo de Nantes.


Parmi celles de cette journée, l’Amateur Gold Tour à 125 cm sera la plus compliquée de toutes. De nombreuses dérobades et plusieurs chutes seront à déplorer. Une combinaison particulière causera de nombreux soucis aux couples engagés, composée d’un oxer, une foulée, un vertical, une foulée puis un autre oxer.


Un couple favori y était engagé, Mélanie Schenfeigel/Manhattan de Vallet. Ils étaient arrivés premiers la veille en épreuve Amateur 120 cm. Malgré cette précédente victoire, cela n’aura pas suffi à Mélanie pour atteindre ne serait-ce que le podium le dimanche ! La première place sera remportée par Kim Curty, cavalière de 33 ans accompagnée de sa jument Qeen du Coisel, âgée de 15 ans. Qeen du Coisel est une jument selle français bai foncé faisant de bons résultats de manière régulière.


Résultats : 1er Kim Curty/Qeen du Coisel; 2e Anne Bouyer/Apolon de Versailles; 3e Denis Moreau /Udine Villa Rose.


Delaveau, Uthope et Uraeus


Le petit Grand Prix 1,40 m est remporté par Patrice Delaveau et Uthope de la Roque, l’excellent fils de Kannan par Diamant, battant 50 autres partants, débutant cette saison comme ils ont clôturé la précédente, sur les chapeaux de roue. Le couple en effet s’était déjà approprié la vitesse 1,40 m du vendredi. Après sa 2e place au CSI2* d’Opglabbeek en Belgique mi-janvier, voilà bien une équipe qui gagne ! Cerise sur le gâteau qui dut ravir le couple Perron-Pette, Patrice fait un pas-de-deux dans cette épreuve, 3e également grâce à l’étalon SF Uraeus Blanc*HDC (Nabab de Reve), monté en 2018 par Kevin Staut, qui s’illustrera huit jours plus tard au Mans ! Marc Dilasser et Siamoise Minotiere sont 2e dans cette épreuve.


Patrice Delaveau : de nouveaux jeunes chevaux


« C’est un début d’année qui commence plutôt très correctement ici à Nantes avec deux victoires de Uthope de la Roque*HDC. Je me sens vraiment très en forme, il faut maintenant continuer sur cette lancée donc c’est plutôt intéressant et excitant. C’est vrai que ce ne sont pas de très grosses épreuves, alors j’attends avec impatience le retour d’Aquila*HDC à son meilleur niveau. Nous avons soigné son problème de tendon pendant deux mois : le cheval n’a absolument rien fait pendant cette période. Il a fait ensuite beaucoup d’Aqua-Trainer. C’est un soin très positif. A ce stade, nous avons repris le travail aux trois allures tout à fait normalement donc maintenant il ne lui reste plus qu’à enchainer plusieurs petits obstacles en allant doucement bien-sûr pour faire une rééducation. Le bon côté avec ce cheval, c’est qu’il se prépare et se répare très très vite ».


2019 année de transition, de montée en puissance ?


« Disons que j’ai rentré beaucoup de chevaux après le départ de Kevin. Ce dernier a récemment fait le choix de réintégrer ses écuries familiales tout en gardant ses chevaux de tête, toujours propriétés du Haras des Coudrettes. Ce sont principalement des jeunes chevaux de sept, huit et neuf ans, qui n’ont pas toute l’expérience, qui sont « verts ». L’écurie est pleine, il y a beaucoup de travail. Tout cela s’annonce très intéressant ».


Nouveau piquet, synonyme du développement du commerce *HDC ?


« Par rapport à ce qu’on faisait les années précédentes, bien-sûr que nous souhaitons développer cette partie devenue indispensable au bon fonctionnement d’une écurie. Nous essaierons de satisfaire les demandes en vendant quelques chevaux, puisque de toute façon en ce moment j’ai beaucoup de chevaux, presque trop ».


Le Grand National, un circuit incontournable ?


« Justement, pour former les chevaux, par exemple ceux que nous avons aux écuries, c’est quelque chose de très pratique et souvent indispensable dans notre programme. C’est vrai que pour les huit ans, le Grand Prix est presque un peu fort. En revanche, pour des chevaux comme Uraeus Blanc*HDC qui sont un peu entre les deux, c’est complètement adapté. Le fait d’être en trinôme, ça crée forcément aussi un état d’esprit sympa. Mais il faut être clair, pour moi ce n’est pas une fin en soi, j’ai des objectifs plus ambitieux ».