Edward Levy se façonne un nouvel avenir en Allemagne





C’est en montant à 11 ans qu’Edward a découvert sa passion pour l’équitation. Puis le virus l’a atteint et son talent lui a permis d’évoluer. Rapidement, il a dû se poser les bonnes questions pour se fixer quant à son avenir professionnel.


« J’ai eu mon bac à 16 ans. J’étais pris en éco gestion à la Sorbonne. Je sentais que faire de l’équitation à moitié ne me conviendrait et ne pas s’investir à fond dans les études ne me convenait pas non plus. Alors j’ai profité d’être très jeune pour me lancer en me disant : j’essaie pendant deux ans et si cela me plaît on continue sinon on arrête tout. Je suis allé en Normandie chez Patrice Delaveau. Je voulais connaître toutes les facettes du métier. Plus on avançait et plus j’aimais ça. J’ai eu aussi la chance de rencontrer d’excellents propriétaires et d’avoir de bons chevaux. Tout cela a fait que j’ai eu des résultats » expliquait Edward.


« J’avais chez Patrice un piquet de 8 chevaux, dont la plupart des chevaux de propriétaires. J’avais mon activité tout en étant associé à Patrice. Et en fin d’année dernière, on a fait un bilan. Patrice me trouvait prêt à pouvoir m’engager, partir et découvrir autre chose. Il trouvait très intéressant d’aller monter plein de chevaux différents. Je le ressentais aussi. Il me manque ce travail de fond sur les chevaux. En monter plein, des jeunes, des verts, des moins bons ».


Alors le champion de France des 7 ans avec Starlette de la Roque rejoindra dans quelques jours les écuries du quadruple champion olympique en individuel et par équipes, Ludger Beerbaum.





Starlette de la Roque du voyage





« Je pars dans la meilleure écurie. Je suis ravi et super motivé. C’est un vrai changement. Je quitte ma seconde famille. Patrice a été beaucoup plus qu’un coach pour moi. Mais je suis impatient de commencer cette nouvelle aventure. Je sais qu’en Allemagne on monte les échelons petit à petit. Et il faut faire ses preuves. Je serai cavalier certes. Mais dans quel niveau de compétition. Je ne peux pas dire ».


« J’ai le droit d’amener Starlette. C’est une jument que j’adore. Elle a commencé les concours à six ans. On a gagné les 7 ans ensemble à Fontainebleau. Je faisais du 6 ans B car elle n’avait pas beaucoup de métier. Quand elle est arrivée elle était verte. Je disais qu’il fallait qu’on y aille doucement. C’était ma première jeune jument qu’on me confiait. Je me souviens que quand je l’ai récupérée Patrice était en concours. Je l’ai appelé pour lui dire que j’avais sauté quatre barres, que la jument était verte, mais que le peu de sauts que j’ai faits correctement, je les avais adoré. Donc je me suis attelé à travailler. Je ne voulais pas faire ces championnats de 7 ans, mais je sais aussi que pour un propriétaire c’est important de voir son cheval évoluer à Fontainebleau. Finalement on a gagné. Elle s’est lancée. Puis elle a fini son année de 8 ans en faisant des Grands Prix 1,50m. J’y crois vraiment en cette jument. Et aller dans les écuries de Beerbaum où on met en place un vrai système de dressage va lui faire du bien. La propriétaire est formidable. Elle me fait confiance », expliquait Edward avec tendresse et émotion.


« Je pars pour apprendre. Je me mets de la pression pour réussir. Je reviendrai, quoi qu’il se passe, différent. Je ne sais pas pour combien de temps je pars. Après, cela dépend si je plais. Si j’ai d’autres opportunités derrière. Le temps que je serai en poste, je serai investi à 100%. Quels que soient les chevaux que je monte et les tâches qui me seront confiées. C’est une opportunité exceptionnelle. Je ne réfléchis pas à l’avenir. Je vais vivre au jour le jour et apprécier le moment présent ».





La veste bleue toujours présente





« Parallèlement, je garde bien sûr un œil sur l’équipe de France. Ludger Beerbaum est un cavalier d’équipe. Il comprend que concourir des Coupes des Nations, c’est important. Je suis super motivé pour participer à des Coupes des Nations, en jeunes cavaliers ou en senior. L’année dernière, j’ai eu la chance d’être appelé en jeunes cavaliers et en senior. Quand on goûte à cela, on a envie de recommencer. Mon objectif est d’être un cavalier de haut niveau. Je me donne du mal tous les jours pour cela. Et j’espère y arriver ».


« J’ai évolué dans un système qui m’a permis de grandir. J’ai la chance d’être tombé sur les bonnes personnes au bon moment. D’avoir les bons chevaux aux bons moments aussi. J’ai eu la chance d’avoir des bons chevaux mais pas de cracks. J’ai eu des facilités avec un bon coach, des propriétaires formidables, mes parents qui m’ont suivi. Mes parents avaient investi dans un cheval. Aujourd’hui ce cheval est vendu. C’était ma priorité de leur rendre ce qu’ils n’avaient permis d’avoir. Maintenant, je suis prêt à voler de mes propres ailes ».