Elégance, prestige et ravissement

Ambiance vraiment toute particulière pour ce dernier rendez-vous automnal des Ecuyers du Cadre Noir, accompagnés, durant trois galas par l'Ensemble Instrumental de Paris, sous la baguette de Christian Ciuca, et, originalité de cette édition 2012, des deux meilleurs solistes de renommée internationale dans leur spécialité : Cornel Pana à la flûte de pan et Juanjo Mosalini au bandonéon.
Orchestre d'instruments à cordes (6 violons, 2 violoncelles, 2 alto, 1 contrebasse) créé par Christian Ciuca en 1998, l'Ensemble Instrumental de Paris, qui a pour vocation d'aller à la rencontre de tous les publics, y compris les jeunes, les défavorisés....intervient auprès de grandes institutions (Ambassades, Musées, Sénat, Palais de l'Unesco, Cadre Noir de Saumur...). Invité par de nombreux théâtres et festivals jusqu'au Japon, il a été applaudi à Bucarest lors des journées de la francophonie, à l'Unesco où il a fêté ses 10 ans avec Elias de Mendeslssohn aux côtés de Patrick Poivre d'Arvor... et plus récemment lors de concerts humanitaires parrainés par Brigitte Fossey et Charlotte Rampling. Il prépare une saison éblouissante pour 2013, l'année Verdi.
Pour sa 4e participation aux Musicales du Cadre Noir de Saumur, il présentait un programme élégant et insolite autour de Tchaïkovski, Strauss, Bartok, Bizet, Britten, Brahms, et Piazolla...donnant le tempo aux fameux sauts d'Ecole et autres figures de Manège d'équitation académique et sportive du Cadre Noir, sous la direction de l'Ecuyer en Chef, le Colonel Jean-Michel Faure, et du maître de manège Fabien Godelle.
Particulièrement raffinée la mise en scène d'Alain Laurioux et les commentaires très pédagogiques de l'écuyer Jean-Michel Poisson ont valorisé ce spectacle très applaudi tout au long des quinze tableaux qui le composaient. Un vrai régal des yeux et de l'ouïe. « C'est magnifique, très émouvant » ont exprimé les spectateurs, très enthousiastes à l'issue des trois galas dont le premier était présidé par Valérie Fourneyron, ministre des sports. Parmi les grands moments d'émotion, le cheval aux longues rênes de l'écuyère Laurence Sautet, évoluant autour de Cornel Pana sur les sons charmants de sa flute de pan, et le solo « reprise en musique » de Fabien Godelle et de son cheval dansant sur des airs de tango argentin autour de Juanjo Mosalini, ont engendré une véritable magie. De même, lorsque les Ecuyers aux ordres de leur chef, le colonel Jean-Michel Faure, effectuaient un tour d'honneur sous des tonnerres d'applaudissements, l'enthousiasme était à son comble dans ce grand manège rempli d'allégresse.
On ne saurait clore cette page équestre « musicale » sans rappeler que ces Musicales ont été l'occasion au cours du 2e gala le samedi, de remettre la célèbre cravache à viroles à un nouvel écuyer, Stanislas de Zuchowitz, 27e lors du dernier championnat du monde de concours complet et la décoration du Mérite Agricole à Guillaume Henri, journaliste, écrivain, éditeur, cavalier instructeur, ancien élève de l'Ecole Nationale d'Equitation.

Dominique Culliéret