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Filière équine : la Région Pays-de-la-Loire en quête d’une nouvelle représentativité

  • Eric Touron, « Monsieur cheval » de la région Pays-de-la-Loire
    Eric Touron, « Monsieur cheval » de la région Pays-de-la-Loire
L’avenir se joue aujourd’hui. Éric Touron vice-président de la commission Agriculture en charge de la filière équine en Région Pays-de-la-Loire, prépare le futur en allant à la rencontre des professionnels pour cerner leurs besoins et apporter des réponses. Il explique sa stratégie.


Comment la Région soutient-elle les professionnels de la filière ?


« Les Pays-de-la-Loire apportent leur aide financière et technique sous différents angles. Les événements sportifs de haut niveau en sont un premier aspect. Le Jumping de la Baule, la Grande Semaine du Dressage à Saumur et le Mondial du Lion sont les vitrines de la filière et reflètent son dynamisme économique. La Région appuie entre autres les éleveurs de chevaux de sport, le Comité Régional d’Équitation et enfin l’UNIC (Union Nationale Interprofessionnelle du Cheval) pour des opérations à l’international. »


Comment la Région s’organise-t-elle pour comprendre les besoins ?


« Il faut aller à la rencontre de tous les acteurs, comprendre leurs inquiétudes et trouver des réponses à leurs demandes. La difficulté, c’est bien sûr la multiplicité des professionnels et des branches. Il va donc falloir s’unir et se soutenir ! Voilà pourquoi un Conseil des Chevaux en Pays-de-la-Loire devrait voir le jour d’ici la fin de l’année. Il aura pour mission de redéfinir la politique de la filière afin de poursuivre des objectifs communs. Le cheval en Pays-de-la-Loire est économiquement fort, la Région est d’ailleurs 2e au rang national en nombre d’équidés et compte plus de 8000 emplois. C’est un secteur porteur ! Il faut donc répondre à un besoin urgent de restructuration pour continuer et aller de l’avant. Chaque branche possède un fort potentiel mais doit se renouveler. Chez les éleveurs de chevaux de sport, la priorité est la valorisation. « Il y a plein de champions qui restent dans les prés ! » Le futur potentiel génétique et sportif de haut niveau de la Région doit emprunter le chemin de l’excellence et être valorisé par des professionnels qui se font confiance. Quant aux chevaux de courses, la tâche s’annonce plus ardue à l’heure où le nombre de chevaux est à la baisse et où le mode de financement de la filière s’essouffle. Pour les trotteurs, les conditions de qualifications se sont durcies. Nombre d’éleveurs ont été démotivés par ces nouvelles règles et par l’augmentation de la fiscalité. L’image de terre d’élevage dont bénéficie la Région devra être soutenue. Cette dernière restera toutefois la partenaire d’une filière sportive d’excellence qui porte ses couleurs au plus haut niveau. »


Quel scénario imaginer pour les années à venir ?


« Des mutations sociologiques et économiques sont en cours. Il faudra tenir compte de la nouvelle place du cheval dans la société. Il est en train de devenir un animal de compagnie ; ce constat est sans précédent et il faudra s’y adapter. »


Ainsi pour Éric Touron, « il faudra proposer une équitation nouvelle et pour tous où la relation avec le cheval prime sur la compétition et la technique ». À cela, la Région sera également la partenaire d’une filière sportive d’excellence qui aura sa place dans les ambitions des politiques publiques à venir.


30/06/2016

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