Finale du Grand National : l’Utopie de Max Thirouin , Max et Utopie
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Huit des neuf écuries encore en lice pour le classement général avaient fait le déplacement dont les quatre premières qui pouvaient encore prétendre à la victoire ou au tiercé final gagnant. Ainsi la championne olympique par équipe, Pénélope Leprévost, l’ancienne championne d’Europe Alexandra Ledermann/Requiem de Talma (Cento) mais aussi Marc Dilasser et sa Hanovrienne de 8 ans Cinderella (Clinton), Grégory Cottard/Bluezette, jument Kwpn et Timothée Anciaume avec un Hanovrien de 9 ans Qualido 3 (Quicksilber), tous champions de France, dont Romain Potin, le tenant du titre, avaient fait le déplacement en terre sarthoise. Soit près de 80 couples voulant la victoire dans le Grand Prix de la Sarthe.


Alors pour départager tous ces couples, Grégory Bodo, de retour de l’étape Coupe du monde de Lyon, allait réserver aux prétendants un parcours pimenté et exigeant. Une succession de difficultés culminant à 1,50 m et plus, histoire d’assurer la sélection.


Dix s’invitent au barrage, règle du GP Grand National, mais un seul est sans-faute avant le second parcours : Max Thirouin associé à sa jument de 9 ans fille de Mylord Carthago, Utopie Villelongue, auréolé de ses victoires après une tournée au Maroc. Jérôme Hurel/Ohm de Ponthual et Mathieu Noirot/Otello du Grasset ont chacun une pénalité de temps dépassé. Romain Potin et le Belge de 9 ans Impressario Vd Heffinck, Julien Gonin et le Kwpn Weraton, Benoît Cernin et le 9 ans Unamour Du Suyer (Calvaro) sont grevés de 4 points. Comme Pénélope Léprevost, avec Ilena de Mariposa, sa jument belge grise de 9 ans (Berlin), Marc Dilasser/Cinderella, Laurent Goffinet/Quinette du Quesnoy.


Max Thirouin ne faiblira pas au barrage : le cavalier-écrivain (4 ouvrages) renouvellera son sans-faute sans frémir et remporte le trophée. Le podium des écuries est complété par les écuries WBA - Ar Tropig et Mors and More grâce aux performances de Jérôme Hurel et Romain Potin, Mathieu Noirot concourant hors Grand National.


Un week-end chargé


Benoît Cernin avait déjà remporté l’épreuve majeure du vendredi, avec l’étalon fils de Quick Star, Tea Star d’Oyale. La cavalière normande Adeline Hecart s’impose dans la Pro 1 Vitesse 1,45 m samedi soir, avec sa fidèle Question d’Orval, fille de Rosire.


Les classements


GP Pro 1 (1,45 m) : 1. Benoit Cernin/Tea Star d’Oyale (0+0 et 38’’68); 2. Laurent Goffinet/T’intely Lande (0+0 et 40’’64); 3. Romain Potin/Impressario Vd Heffinck (0+0 et 49’’89).


GP Amat 2 (1,05 m) : 1. Louise Gayet/Bagdad M’aurea (0+0 et 34’’45); 2. Estelle Avakian/Mélodie de Sauljat (0+0 et 34’’67); 3. Thomas Robles/Vega de l’Ethelière (0+0 et 38’’38).


GP Pro 3 (1,25 m) : 1. Titziana Verrecchia/Terra; 2. Eric Février/Axion de Briand; 3. Stanislas de Malet/Picsou la Gaffelière.


GP Pro 3 (1,25 m) : 1. Gerald Brault/Valandil; 2. Aurélie Jouin/Vientiane Quinhon; 3. Cédric Le Goff/Alix des Ibis.


GP Amat 1 (1,15 m) : 1. Justine Kauffmann/Aida (0+0 et 38’’21); 2. Juliette Lascar/Bahia Barbotière (0+0 et 40’’30); 3. Adélaïde Lebedel/Quarter du Bois (0+4 et 38’’49).


GP Amat 1 (1,15 m) : 1. Charles David/Umour de France (0+0 et 35’’69); 2. Justine Huard/Uniflore du Bois (0+0 et 36’’49); 3. Alice Martin/Sweety du Reverdy (0+0 et 38’’54).


GP Amat 1 (1,15 m) : 1. Dorian Lagarnaudie/Cosima de Pleville Z (0+0 et 38’’04); 2. Priscilla Mingant/Seven de Kerleo (0+0 et 39’’23); 3. Valérie Maupas/Pendjab de Brève (0+0 et 40’’18).


GP Amat Elite (1,25 m) : 1. Eden Leprevost Blinlebreton/Simonetta du Haul (0+0 et 38’’11); 2. Swann Belembete/Reine Saint Jean (0+0 et 41’’90); 3. Olivia Desse Carmignac/Ulis des Etisse (0+0 et 46’’23).


GP Pro 2 (1,35 m) : 1. Louna Garo/Pyramide Pironnière; 2. Julien Anquetin/Alme d’Helby; 3. Faustine Laferrerie/Tinkagirl de la Pomme.


GP Pro 1 (1,40 m) : 1. Philippe Lazare/Rivage de Poilley (0+0 et 37’’14); 2. Laurent Goffinet/Valkyrie Condéenne (0+0 et 37’’46); 3. Benoît Cernin/Vimala de Ponthual (0+0 et 37’’54).


GP Pro Elite (1,50 m) Grand Nat : 1. Max Thirouin/Utopie Villelongue; 2. Mathieu Noirot/Otello du Grasset; 3. Jérôme Hurel/Ohm de Ponthual ; 4. Romain Potin/Impressario Vd Heffinck; 5. Julien Gonin/Weraton ; 6. Benoît Cernin/Unamour du Suyer; 7. Marc Dilasser/Cinderella ; 8. Laurent Goffinet/Quinette du Quesnoy;9. Pénélope Léprevost/Ilena de Mariposa ;10. Alexandra Ledermann/Requiem de Talma.


Grand National de CSO : 1. Max Thirouin/Utopie Villelongue (Ecurie Privilège Equitation - Naf); 2. Jérôme Hurel/Ohm de Ponthual (Ecurie Wba - Ar Tropig); 3. Romain Potin/Impressario Vd Heffinck (Ecurie Mors And More).


Sa première réaction : « Je fais une année exceptionnelle avec mes deux chevaux, Jewel de Kwakenbeek et Utopie Villelongue, mais à chaque fois il manque le petit truc pour finir. Soit je gagne un Grand Prix comme à Auvers et je suis disqualifié, soit je fais faute sur le dernier aux championnats de France, soit à Samorin, je n’ose pas prendre la longue et je fais la faute. J’aurais pu gagner mon premier CSIO. Je termine 6e, c’est rageant. Et là pour la finale du Grand National, Utopie répond présente et cela jusqu’au bout. Fantastique. Ici, je suis parti au tout début et comme ma jument est assez spéciale dans les barres d’essai, il a fallu que je saute pendant la reconnaissance, donc j’ai fait une reconnaissance très rapide. Je pensais vraiment qu’il y aurait plus de dix sans faute. C’était un Grand Prix bien dessiné. Il y avait des fautes partout. Ça s’enchaînait bien mais peut-être que des cavaliers se sont endormis. »


Et demain ?


« Mon prochain concours sera le salon du Cheval et ensuite gros repos pour mes chevaux de 8 et 9 ans. Ils sont jeunes. Et j’ai de gros espoirs l’année prochaine avec Utopie. Gagner des beaux Grands Prix, oui, mais participer à des Coupes des Nations comme à Rabat et Samorin, c’est vraiment mon but, expliquait Max. Cet hiver, il faut absolument que j’aille chercher de nouveaux chevaux. Je n’ai que deux chevaux et à ce niveau il en faut d’autres. Il faut la relève. L’expérience ne suffit pas. Il faut avoir une entité connue et reconnue dans les gros concours pour pouvoir récupérer des chevaux déjà formés. Et je ne veux pas dire à un cavalier, je prends ton cheval. On me l’a fait en 2000 et je ne veux pas faire la même chose » terminait l’écrivain qui a déjà en tête son cinquième ouvrage, mais qui souhaite, pour le moment, faire son métier de cavalier.