Jean-Marie Bernachot nous a quittés

Charismatique président de l’association nationale de la race anglo-arabe depuis 22 ans, Béarnais de naissance, éleveur et fils d’éleveur, Jean-Marie Bernachot n’aura pas été épargné par l’adversité. De façon très grossière souvent par un « illuminé » aquitain qui depuis une petite dizaine d’années lui livrait une honteuse guerre pichrocholine.  Sans succès ni cause réelle et sérieuse puisque, traîné devant les tribunaux par ses détracteurs, Jean-Marie a été blanchi. Ce sont eux qui ont été condamnés à payer des dommage et intérêts à lui et à l’Anaa.

Si Jean-Marie Bernachot fut si longtemps à la tête  de l’Anaa, c’est qu’il y fut élu et qu’il avait la confiance de la majorité des membres de son association. Il s’est battu avec ses armes pour maintenir et préserver une association dont les effectifs équins sont en perte de vitesse. Contre vents et marées, il a lutté pour que l’Anglo arabe reste une race à part entière et non une section d’un stud-book de chevaux de sport français. A partir de là, il fut attaqué de toutes parts y compris sur le plan personnel. Il eut avec lui les patrons des Haras nationaux  qui l’ont toujours soutenu dans ses actions destinées au bien de la collectivité qu’il représentait.

Augmenter le potentiel génétique des Anglos, c’était son credo pour cette race qu’il estimait à juste titre faite pour le Complet, pour les courses d’endurance et aussi pour les cavaliers amateurs.

Sa vie professionnelle fut consacrée à des responsabilités de communication au sein de la Mutualité sociale agricole.

Nous garderons de lui l’image d’un homme courtois, affable, toujours disponible. L’image d’un homme de conviction, respectueux des autres.

Que sa compagne Anne-Marie et son fils Jean-Frédéric soient assurés de notre sympathie attristée.

Ses obsèques seront célébrées lundi 1^er juillet à Sames (64). 

Etienne Robert

Témoignages

Christian Vanier, directeur général  de l’Ifce. « J’ai une grande tristesse car nous avions des échanges vifs et constructifs.  Tout ce qu’il a fait était au service de cette race si attachante. Son engagement a parfois été injustement jugé et il mérite de rester dans nos mémoires comme un grand homme de cheval ».

Philippe Martin, président du stud-book anglo-normand . « Si rares dans le monde politique, équin ou pas, ce sont les qualités humaines de Jean-Marie Bernachot que personne n’osera contester. A la tête de l’Anaa depuis plus de vingt ans, c’est à ce titre que nous sommes profondément affectés par sa disparition brutale, car, ayant compris que la richesse de l’élevage résidait dans sa diversité, il avait soutenu dès l’origine la restauration du stud-book anglo-normand. Nous lui en sommes particulièrement reconnaissants. C’est un véritable et grand ami que je perds. En ces douloureux instants j’ai une pensée toute particulière pour Anne-Marie, sa compagne, qui lui fut d’un précieux et fidèle soutien quand il fut si injustement attaqué et j’adresse à son fils Jean-Frédéric mes sincères condoléances. »