Le Trophée du cheval de 3 ans Vendéen confirme dans la qualité
3 ans La Roche-sur-Yon (85) 16 avril Cette 3e édition du Trophée se déroulait pour la seconde année consécutive au Haras de la Vendée à la Roche sur Yon, la 1ère édition s’étant tenue dans le parc du Puy du Fou. Côté logistique, tout était réuni pour sa réussite : 80 partants
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(le maximum de la capacité d’accueil disponible), une vaste carrière dotée d’un très bon sol où se déroulaient simultanément les différents ateliers, la topographie des abords de la carrière qui permet au public, nombreux, d’être en contre-haut et de suivre sans difficultés la prestation des concurrents, Alain Fangeot et Eric Boibone à la chambrière pour la présentation à l’obstacle (deux experts reconnus et appréciés de tous), deux jurys composés de Rabaud, A. Peccia, Philippe Célérie de la Garde Républicaine, Albert Lebrun de l’élevage d’Or, Grégory Berna et Gilbert Blin-Lebreton de l’élevage du Rozel, une météo clémente et une parfaite sonorisation animée par le chargé de mission de l’ANSF Jérémy Chaix, une buvette autour de laquelle régnait une bonne ambiance… Côté promotion, l’évolution des poulains était filmée par un professionnel et chaque éleveur se verra remettre un CD sous un délai de un mois de la prestation de son cheval qui était d’ailleurs mis en ligne sur le site de l’Asselven.
4 catégories pour 80 poulains
Tous ces poulains concouraient pour 4 podiums : les poneys, les mâles, les femelles et hongres à destination CSO ou CCE.
La matinée commença par les poneys. C’est Tchipie de Smagne, une très jolie ponette Pottok pie avec beaucoup de chic, fille de Linaro, qui remporte sa section. Elle est née et appartient à Monique Padiolleau. Le second est le jeune étalon Tanan des Chouans, fils de Ceulan Nathan et issu d’une fille de la remarquable poulinière Ogive Roche. Le protégé de Maurice Poiron est doté d’un magnifique modèle mais il s’est un peu moins bien présenté sur les barres.
Le lot d’entiers qui suivit était d’une très bonne facture, position unanime des juges et des organisateurs. Trésor Pironnière, issu de l’exporté Gavroche de Quincy, est un cocktail de l’élevage de La Pironnière. En effet, il est imbreed 3x4 sur Surprise du Marais, la jument de base de l’élevage Canteteau. Ce beau bai a particulièrement conquis les juges lors de sa démonstration au saut où il devance largement tous ses homologues. Très régulier aux deux ateliers, le second, Trovatore des Isles, est fils de Sable Rose sur la bonne souche d’Irène de l’élevage Chiché-Hubert qui donna en son temps le grand Pagello. Deux poulains ont obtenu une excellente note au modèle : le troisième, Trésor Basters, un Diamant de Sémilly sur Initiale Ixe (ISO 150, souche des Ardennes de Jean Lefèbvre) à Patrice Guérin et Totem d’Elois (Quaprice) à Martial Lemay, 6e au classement. Cela laisse présager d’un beau plateau pour les prochaines Qualificatives ANSF de fin mai.
La catégorie CSO fut la plus nombreuse et très disputée. Preuve en est que seul 0.17 point départage les 7 premiers poulains au classement. La palme revient, pour un centième de point à Toska de la Malouine à Dominique Rouillon, meilleure note au modèle. Cette pouliche 3/4 allemande (Mylord Carthago x Zuidpool) a été comme le suivant, très régulière aux ateliers. Le second est Ténor du Rouhet de l’élevage de François de la Béraudière. Issu d’une souche ayant donné régulièrement de bons gagnants à toutes les générations, c’est un fils de Jumpy des Fontaines tout comme la troisième, Toundra du Rouhet, issue du même élevage sur une souche Irlandaise. La meilleure note à l’obstacle est obtenue par Tétra du Figuier (Volchebnik) à Thierry Fruchet.
La dernière catégorie, celle du CCE, est dominée par Tofolie à Benjamin Etienne. Son père, le bon Enzzo, est un des derniers descendants de la toute bonne Jade de l’Erdre d’Horace Savelli. Sa mère appartient à une famille très sérieuse dont provient notamment l’internationale Flèche Rouge. Elle devance Tichka Safarome à Jérôme Proux. Cette fille de Lully Roccio est issue de la souche de Sabatina des Près qui a donné le prometteur étalon Nartago. Tanis de Menjo, solide alezane complète ce podium. Fille de Jympy des Fontaines, la protégée de Sophie Grasset est née dans le pourpre : sœur d’Odum de Menjo (excellent partenaire de Jean Teulère), son arrière grand-mère n’est autre que la fameuse La Cour d’Auzay de Mme de Maupéou dont de nombreux rameaux illustrent aujourd’hui la grande qualité avec, en fleuron, Galet d’Auzay ou Hermine d’Auzay.
Au terme de la journée, les juges élirent Tosca de la Malouine comme championne Suprême et Tofolie vice-championne.
Production d’avenir pour Jumpy des Fontaines
Quant à l’analyse des lignées, hormis les poneys, dix-huit 3 ans avaient un père étranger et 13 avaient un grand père étranger (poulains de Gold de Bécourt, Mylord Carthago, Lully Rocio, Jumpy des Fontaines, Live du Theil). Côté pères, c’est le jeune et très convoité Mylord Carthago ainsi que le pétulant Volchebnik qui étaient les plus représentés (cinq poulains chacun). Si les Mylord glanèrent la 1re et la 4e place ex æquo de la catégorie CSO ainsi que la 10e chez les mâles, les Volchebnik finissent 4e et 11e chez les mâles, 4e en CCE et 11e ex æquo en CSO. Viennent ensuite les étalons ayant quatre représentants : Diamant de Sémilly (une 3e et une 8e place dans les mâles) et Sable Rose (2e chez les mâles et 6e en CCE). Avec 3 produits inscrit à ce Trophée, la production du trop tôt disparu Jumpy des Fontaines semble particulièrement prometteuse : 2e et 3e place en CSO et 3e en CCE. On peut aussi remarquer le tir groupé des trois poulains de Luccy Riccio (4e et 8e en CSO, 2e en CCE)…
Côté mères, on trouve sept mères étrangères et quatre Pur Sang. Deux poulains étaient purs AA et quatre ont une mère AA, confirmant malheureusement la dilution de ce sang dans le stud book SF. Néanmoins, pratiquement toutes les grandes matronnes vendéennes étaient représentées : ?Astrée, La Cour d’Auzay, Surprise du Marais, Sabatina, Berceuse, Irène, Picnik, Première Main et Urfa pour ne citer qu’elles. On voit aussi s’installer de nouveaux courants de grande qualité à travers des descendants de Gerbe d’Or (élevage Lebrun), Ixe (élevage Lefèbvre), Gentillesse (élevage Herpin) ou encore Omphale de Paulstra (élevage Gaudichau-Paulsen).
Si les modèles étaient variés, on a vu de beaux chevaux et les éleveurs n’avaient pas lésiné quant à la préparation et à la présentation de leur poulain. « Un très bon cru » se félicite Philippe Poiraud, le président de l’Asselven.
Il est vrai que la date de ce trophée était judicieusement choisie : la plupart des poulains qui concourraient avaient déjà participé à un concours local de 3 ans et cette manifestation servait de préparation au concours régional qui se déroulera ce week-end lors du CSIO de La Baule.
Si certains marchands étaient présents, il est difficile d’affirmer que des tractations ont eu lieu. On peut simplement assurer qu’au cours de la journée, plusieurs éleveurs ont été demandés du côté des boxes pour présenter leur poulain.
Cette manifestation se termina par un cocktail fort convivial dans le manège Djarvis. Il réunit les éleveurs et les cavaliers qui furent largement récompensés par le Conseil Général en la personne de Bruno Retailleau, sénateur et Conseiller Général, pour leur participation aux Finales Nationales. Philippe Poiraud en profita pour faire un point d’étape sur la démarche du « Label Cheval Vendéen », « essentiel pour l’élevage vendéen, c’est un outil d’avenir » conclut avec enthousiasme le vice-président du Conseil général.
Anne Clausse-Fougère
4 catégories pour 80 poulains
Tous ces poulains concouraient pour 4 podiums : les poneys, les mâles, les femelles et hongres à destination CSO ou CCE.
La matinée commença par les poneys. C’est Tchipie de Smagne, une très jolie ponette Pottok pie avec beaucoup de chic, fille de Linaro, qui remporte sa section. Elle est née et appartient à Monique Padiolleau. Le second est le jeune étalon Tanan des Chouans, fils de Ceulan Nathan et issu d’une fille de la remarquable poulinière Ogive Roche. Le protégé de Maurice Poiron est doté d’un magnifique modèle mais il s’est un peu moins bien présenté sur les barres.
Le lot d’entiers qui suivit était d’une très bonne facture, position unanime des juges et des organisateurs. Trésor Pironnière, issu de l’exporté Gavroche de Quincy, est un cocktail de l’élevage de La Pironnière. En effet, il est imbreed 3x4 sur Surprise du Marais, la jument de base de l’élevage Canteteau. Ce beau bai a particulièrement conquis les juges lors de sa démonstration au saut où il devance largement tous ses homologues. Très régulier aux deux ateliers, le second, Trovatore des Isles, est fils de Sable Rose sur la bonne souche d’Irène de l’élevage Chiché-Hubert qui donna en son temps le grand Pagello. Deux poulains ont obtenu une excellente note au modèle : le troisième, Trésor Basters, un Diamant de Sémilly sur Initiale Ixe (ISO 150, souche des Ardennes de Jean Lefèbvre) à Patrice Guérin et Totem d’Elois (Quaprice) à Martial Lemay, 6e au classement. Cela laisse présager d’un beau plateau pour les prochaines Qualificatives ANSF de fin mai.
La catégorie CSO fut la plus nombreuse et très disputée. Preuve en est que seul 0.17 point départage les 7 premiers poulains au classement. La palme revient, pour un centième de point à Toska de la Malouine à Dominique Rouillon, meilleure note au modèle. Cette pouliche 3/4 allemande (Mylord Carthago x Zuidpool) a été comme le suivant, très régulière aux ateliers. Le second est Ténor du Rouhet de l’élevage de François de la Béraudière. Issu d’une souche ayant donné régulièrement de bons gagnants à toutes les générations, c’est un fils de Jumpy des Fontaines tout comme la troisième, Toundra du Rouhet, issue du même élevage sur une souche Irlandaise. La meilleure note à l’obstacle est obtenue par Tétra du Figuier (Volchebnik) à Thierry Fruchet.
La dernière catégorie, celle du CCE, est dominée par Tofolie à Benjamin Etienne. Son père, le bon Enzzo, est un des derniers descendants de la toute bonne Jade de l’Erdre d’Horace Savelli. Sa mère appartient à une famille très sérieuse dont provient notamment l’internationale Flèche Rouge. Elle devance Tichka Safarome à Jérôme Proux. Cette fille de Lully Roccio est issue de la souche de Sabatina des Près qui a donné le prometteur étalon Nartago. Tanis de Menjo, solide alezane complète ce podium. Fille de Jympy des Fontaines, la protégée de Sophie Grasset est née dans le pourpre : sœur d’Odum de Menjo (excellent partenaire de Jean Teulère), son arrière grand-mère n’est autre que la fameuse La Cour d’Auzay de Mme de Maupéou dont de nombreux rameaux illustrent aujourd’hui la grande qualité avec, en fleuron, Galet d’Auzay ou Hermine d’Auzay.
Au terme de la journée, les juges élirent Tosca de la Malouine comme championne Suprême et Tofolie vice-championne.
Production d’avenir pour Jumpy des Fontaines
Quant à l’analyse des lignées, hormis les poneys, dix-huit 3 ans avaient un père étranger et 13 avaient un grand père étranger (poulains de Gold de Bécourt, Mylord Carthago, Lully Rocio, Jumpy des Fontaines, Live du Theil). Côté pères, c’est le jeune et très convoité Mylord Carthago ainsi que le pétulant Volchebnik qui étaient les plus représentés (cinq poulains chacun). Si les Mylord glanèrent la 1re et la 4e place ex æquo de la catégorie CSO ainsi que la 10e chez les mâles, les Volchebnik finissent 4e et 11e chez les mâles, 4e en CCE et 11e ex æquo en CSO. Viennent ensuite les étalons ayant quatre représentants : Diamant de Sémilly (une 3e et une 8e place dans les mâles) et Sable Rose (2e chez les mâles et 6e en CCE). Avec 3 produits inscrit à ce Trophée, la production du trop tôt disparu Jumpy des Fontaines semble particulièrement prometteuse : 2e et 3e place en CSO et 3e en CCE. On peut aussi remarquer le tir groupé des trois poulains de Luccy Riccio (4e et 8e en CSO, 2e en CCE)…
Côté mères, on trouve sept mères étrangères et quatre Pur Sang. Deux poulains étaient purs AA et quatre ont une mère AA, confirmant malheureusement la dilution de ce sang dans le stud book SF. Néanmoins, pratiquement toutes les grandes matronnes vendéennes étaient représentées : ?Astrée, La Cour d’Auzay, Surprise du Marais, Sabatina, Berceuse, Irène, Picnik, Première Main et Urfa pour ne citer qu’elles. On voit aussi s’installer de nouveaux courants de grande qualité à travers des descendants de Gerbe d’Or (élevage Lebrun), Ixe (élevage Lefèbvre), Gentillesse (élevage Herpin) ou encore Omphale de Paulstra (élevage Gaudichau-Paulsen).
Si les modèles étaient variés, on a vu de beaux chevaux et les éleveurs n’avaient pas lésiné quant à la préparation et à la présentation de leur poulain. « Un très bon cru » se félicite Philippe Poiraud, le président de l’Asselven.
Il est vrai que la date de ce trophée était judicieusement choisie : la plupart des poulains qui concourraient avaient déjà participé à un concours local de 3 ans et cette manifestation servait de préparation au concours régional qui se déroulera ce week-end lors du CSIO de La Baule.
Si certains marchands étaient présents, il est difficile d’affirmer que des tractations ont eu lieu. On peut simplement assurer qu’au cours de la journée, plusieurs éleveurs ont été demandés du côté des boxes pour présenter leur poulain.
Cette manifestation se termina par un cocktail fort convivial dans le manège Djarvis. Il réunit les éleveurs et les cavaliers qui furent largement récompensés par le Conseil Général en la personne de Bruno Retailleau, sénateur et Conseiller Général, pour leur participation aux Finales Nationales. Philippe Poiraud en profita pour faire un point d’étape sur la démarche du « Label Cheval Vendéen », « essentiel pour l’élevage vendéen, c’est un outil d’avenir » conclut avec enthousiasme le vice-président du Conseil général.
Anne Clausse-Fougère
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