Lyon-Dressage : Charlotte Dujardin continue son ascension

Celle-ci déroula sur son merveilleux Valegro une reprise techniquement proche de la perfection, avec seulement une toute petite faute lors de son second piaffer, et s’empara de la tête avec 87,129 %, loin devant Helen Langehanenberg et son fidèle Damon Hill avec 83,343 %, et Edward Gal sur Glock’s Undercover qui monteront sur la 3e marche du podium, avec un score de 79,957 %.


Avec ces notes, l’Anglo-Saxonne battit même son propre record du Monde à 85,942 % établi lors des championnats d’Europe d’Herning en 2013. Une performance de plus pour le couple, très en vogue actuellement : « Je suis si chanceuse d’avoir un tel cheval ! Valegro était un peu chaud le premier jour, la piste est très grande, c’est encore un peu compliqué à gérer... Mais il connait tellement bien son boulot que je n’ai qu’à faire mon maximum pour bien le monter. Je n’ai pas cherché à battre un record, j’ai surtout profité de ce moment magique. Et c’est en sortant de piste, à l’annonce des résultats, que j’ai eu cette fabuleuse surprise ! »


Quant à Helen, précédente détentrice du titre en 2013, elle bluffa le public de connaisseurs venus s’extasier devant la sensation d’harmonie dégagée par Damon Hill et elle lors de ce Grand Prix... Malgré une petite faute de rythme dans les airs relevés, cet étalon semble parfois devenir le prolongement du corps de sa cavalière, tant ses allures sont aériennes, le contact entre elle et lui léger, et tous leurs mouvements si fluides ! Elle ne tarit d’ailleurs pas d’éloges lorsqu’elle parle de son partenaire : « J’ai vraiment eu de très bonnes sensations aujourd’hui. Tout semble si facile avec lui, il y met tellement tout son cœur... »


Invité par l’organisatrice de l’événement, Sylvie Robert, le Français Marc Boblet nous présenta à nouveau sa magnifique jument Oldenbourg, Noble Dream*Concept Sol, et se retrouva à la porte du classement avec la 9e place du Grand Prix et 71,814 %. Parmi l’élite mondiale, Marc reconnaît qu’il a encore du chemin à parcourir, mais espère qu’être au contact de ces champions le tirera vers le haut à l’avenir. Les transitions piaffer-passage restent encore un de leurs points faibles, mais les allongements montrés par le couple furent à couper le souffle ! Rappelons que la saison dernière n’était qu’une découverte à ce niveau pour eux, et qu’ils semblent avoir une bonne marge de progression, surtout en regard des qualités d’allures, de présence et d’énergie dégagées par la jument.


Notons qu’un fond sonore très apprécié du public, ajouté par les organisateurs, accompagnait harmonieusement les figures réalisées par les couples et les allures de chaque cheval, sans interférer avec les mouvements imposés.


Un petit regret habita néanmoins une partie des connaisseurs venus assister à ce Grand Prix : malgré la présence d’écrans géants, les notes des juges n’apparaissaient pas au fur et à mesure des reprises, pour des questions d’impartialité de jugement. Pourtant, suivre en direct le jugement de chaque figure confèrerait un intérêt supplémentaire à l’épreuve.