Pierre Raussin domine, Max Thirouin impressionne

trois combinaisons, de verticaux clairs et d’oxers carrés culminant à 1,45 m, les prétendants à la succession de Mathieu Billot se devaient d’être armés.

Parti en numéro 5, le tenant du titre, champion d’Europe Junior, montre l’exemple. Le Belge Gaëtan Decroix assure lui aussi le spectacle. Le cavalier des HN Thierry Leroy mais aussi Max Thirouin et ses douze classements durant le week-end, sans oublier l’Angevin Pierre Jarry et le Sarthois Pierre Raussin, sortent de piste sans incident. Exit pour du temps dépassé le jeune Grégoire Lebon ou encore Nicholas Hochstadter (Liechtenstein) et la Danoise Merethe Jansen. Ils sont au final dix à se retrouver au barrage.

Mathieu Billot, en fin stratège, repart confiant. Rapide sur les sept derniers obstacles, une légère touchette sur le double lui est fatale. Le cheval de Gaëtan Decroix, Narcotique, ne voulait pas jouer et s’arrête net, mettant à terre son cavalier. Suit une succession les sans-faute de Max Thirouin et Pierre Jarry. Affûté et convaincu, Pierre Raussin, le coach de l’équipe sarthoise, avale lui aussi les difficultés sans encombre et, abusant des options, décroche le meilleur chrono avec Lys Morandière (Buxom du Murier). Une nouvelle consécration pour ce futur papa. Anaïs Berthier se contente de la 4e place et Cédric Bellanger avec Lubie de Coquerie de la 7e. L’année passée, cette même jument, montée par Florent Jeannin, avait terminé 3e. A noter enfin la très honnête et prometteuse 8e place de l’amateur Thibaut Bazire en selle sur Legolas 21 (Lancer II).

Point d’orgue de la deuxième journée, l’épreuve à barrage culminant à 1,40 m listait au départ 36 engagés. C’est le Britannique Joe Clee avec M&K Vioco qui a offert le chemin à suivre pour accéder au barrage. Parcours similaires pour Thibault Hutin, Alain Bourdon (déjà 2e la veille), Cédric Bellanger, Thibaut Bazire ou encore Dominique Faye, du haut de ses 60 ans. Résolument affûté, Major de Coquerie, jeune entier KWPN par Ahorn né chez son propriétaire Raphaël Dullin et piloté par Cédric Bellanger, a survolé les difficultés et dominé ce barrage avec près de 2’’ sur Joe Clee.

Max Thirouin a lui aussi imposé son talent et sa maîtrise avec Laudator puis avec Hurioca, deux produits de Narcos II.

La première journée, c’est Reynald Angot qui a dominé l’épreuve reine avec l’entier Holsteiner Gem of India.

Les autres catégories

Vainqueur des épreuves jeunes chevaux de vendredi et samedi avec Nuidivine (Shogoun II, à Marylène Blanchard), Jérôme Chartier avait sans conteste la volonté de réussir le jackpot. Mais ses concurrents bretons et normands ne l’entendaient pas ainsi. Sanctionné de 4 pts, le Sarthois a décroché au final un chrono des plus favorables (7e place), laissant la victoire à Alain Bourdon et à la 7 ans Nouba de la Botte (Flipper d’Elle). 2e et 3e places avec également des doubles sans-faute pour Pascal Leblond/Nymphe de la Bastière (Quidam de Revel) et Jonathan Mathé/Nounou de Lor (Easy Boy).

Engagé en Junior A avec Kim des Genets, SF de 10 ans par Paladin des Ifs, le Sarthois Quentin Le Grel, 2e la veille, a gravi une marche supplémentaire et s’est offert le bouquet du vainqueur. Seul double sans-faute, il a relégué la Francilienne Margaux Bost à la 2e place.

Victoire auparavant de Margaux avec Joyeux de Rublard (Valespoir Malabry) devant l’Espagnol Ignacio Zebri/Libellule de Laume (Elan de la Cour*HN), et d’Emilie Regeon avec Tarnita (Numéro Uno).

Dans le GP des poneys, Marie Lemartinel, omniprésente durant tout le concours, a de nouveau fait résonner l’hymne tricolore.

Sébastien Proust

« Deuxième GP, deuxième victoire »

Après une victoire dans le Pro 1 il y a quelques semaines, le Sarthois associé à Lys Morandière a récidivé ce week-end en s’octroyant ce GP de la Sarthe international.

4e vendredi, crédité de 8 pts samedi, le Sarthois ne partait pas pour gagner la grosse épreuve du week-end. Installé à Louplande, il passait du temps avec ses chevaux et oubliait de prendre la route. Il manque donc la reconnaissance et se contente de se mémoriser le parcours, accolé à la lisse. « Je savais que Michel Juliac met à l’effort les chevaux sans leur faire peur. Puis j’ai suivi les parcours d’Éric Février et de Mathieu Billot, ils ont de l’expérience à ce niveau. Malgré le triple avec vertical naturel et le double à une foulée, l’élément clé était sans conteste le chrono. Il fallait galoper car si on s’appliquait sur une ligne, il fallait faire plus vite ensuite pour gagner du temps, et les changements de rythme sont souvent synonymes de faute. Je suis entré en piste en voulant prendre un maximum de risque. Lys Morandière me fait confiance, je n’ai pas le droit de le tromper. Lors des barrages, il sait se compresser et tourner court. Il était motivé et reste compétiteur. Il avait encore en mémoire son dernier barrage, sur cette même piste, il y a quelques semaines. Alors il a tout donné. Je suis content pour le cheval et ses propriétaires. Lys tournait l’année passée sur 1,25 m. Cette année, il sort deux fois en GP et gagne deux fois. Que demander de mieux ? »

Cédric Bellanger. Vainqueur samedi de la Prépa au GP, le Normand travaille depuis un an avec Raphael Dulin et l’Elevage de Coquerie. Engagé ave Lubie de Coquerie et Major de Coquerie, il aspire à faire progresser rapidement Major international pour l’emmener vers les plus hautes épreuves. Coaché par Christian Hermon, Cédric adore le galop et la technique de ce mâle SF de 8 ans (7e place au final).

Thibaut Bazire. « C’est un bon concours pour moi, précise l’étudiant en droit qui rejoindra Sciences Po l’année prochaine. 10e la première journée, 3e samedi dans la 1,40 m, j’avais l’ambition en tant qu’amateur de remporter le Grand Prix. Avec 4 pts au compteur, il termine tout de même à la 8e place.

Alain Bourdon. « Je suis très content : Kassandre Erger Kerto est 2e vendredi et 4e samedi. C’est une jument qui n’a pas forcement les moyens mais qui a beaucoup de cœur. Elle a été arrêtée l’année passée et reprend la compétition cette saison en se classant. »

Thomas Lambert. Malchanceux tout le week-end, le cavalier qui passera en fin d’année son diplôme d’instructeur devait se contenter de 4 pts à chacun de ses passages : « Les chevaux ont bien sauté, c’est le bon côté des choses, maintenant c’est la loi du sport ».

Mathieu Laveau. Le cavalier de l’Elevage d’Helby coaché par Éric Février se contentait de mettre sa jument, née dans la Sarthe, Lambre du Chêne sur la hauteur. « Lambre à certes les moyens mais a beaucoup de cœur. Je ne souhaite pas lui faire peur.Nous allons travailler sur des parcours techniques et lui donner ainsi de l’expérience. »

Gaëtan Decroix. Le vice-champion de Belgique ne connaissait pas ce concours. 7e vendredi et 11e samedi, il a apprécié les infrastructures et l’ambiance générale. Engagé avec Narcotique du Houssoit et Belitys de la Demi Lune, il tenta de faire mieux dans la grosse. Malheureusement la chute était au rendez-vous (10e place).