Portrait : Benoît Petitjean joue Eric Navet
Le Cap Ferret près de Bordeaux et l’équitation sont deux points communs qui ont permis à Guillaume Canet et Benoît Petitjean de se rencontrer. Un petit rôle dans « Les petits mouchoirs » avait à nouveau réuni les deux passionnés d’équitation. Alors quand Guillaume Canet a pensé à faire ce film « Jappeloup », il a en toute logique réservé un rôle à Benoît Petitjean.
« C’est la directrice de casting qui m’a appelé. Ensuite j’ai passé comme tout le monde un casting en studio. Cette première étape, s’est très bien passée. Puis les comédiens présélectionnés se sont retrouvés pour un second casting en vue d’évaluer leur niveau d’équitation. Et là autant dire que l’on a vu ceux qui avaient été prétentieux. Pour ma part, aucun souci et lorsque l’on a dit que j’aurais le rôle d’Eric Navet, j’étais super-content. Car c’est mon idole ».
« Pour ce rôle, je n’ai pas eu besoin de me préparer. Je n’ai pas rencontré Eric Navet avant le tournage mais après lors d’un concours. Il a été très fier de moi. Puis nous nous sommes retrouvés récemment sur l’international deux étoiles d’Autheuil Authouillet. Lui, termine second et moi, cinquième du Grand Prix. Une belle épreuve et un premier classement important qui me donne envie de continuer plus que jamais à ce niveau et d’essayer d’atteindre mon objectif qui est de monter à haut niveau ».
« Pour cela il faut avoir les chevaux. Comme Pierre Durand a eu Jappeloup. Moi j’espère avoir trouvé la perle rare. C’est Rafl des Peupliers. Il a huit ans. Il est un peu tardif. Il est très caractériel et insolent de talent, comme le sont les meilleurs chevaux. J’espère que nous ferons un bout de chemin ensemble ».
Pour lui permettre d’atteindre le haut niveau, Benoît a aussi Sir Otto S, un étalon de quatorze ans. Très régulier dans les classements, il sera un coéquipier de talent pour voir le cavalier assouvir sa passion.
Car Benoît à la passion du cheval depuis l’âge de huit ans. Il rêvait de faire le plus beau métier du monde : acteur. Après le cours Simon, il a enchaîné quelques pièces à succès mais il devait aller tirer les sonnettes auprès des réalisateurs ou des producteurs. Pas son truc.
Devenir cavalier professionnel était son leitmotiv. Alors il a trouvé des écuries à louer. À trouver des chevaux pour certes le faire vivre mais aussi pour l’accompagner sur le chemin de la réussite. Même s’il ne ferme pas la porte au cinéma.
« Jappeloup m’a permis de passer de bons moments. Pour ma part, j’ai eu dix jours de tournage à Fontainebleau et à Palma de Majorque. J’en garde d’excellents souvenirs car l’ambiance était très bon enfant. C’était en septembre et octobre 2011. Le soir, je me souviens à Palma, nous étions dans le même hôtel. Et nous faisions de vraies parties de poker qui se terminaient à pas d’heure ».
« Guillaume Canet, grâce à ce film a repris l’équitation. Il a monté la plupart des parcours que l’on voit à l’écran. D’ailleurs depuis il m’appelle à chaque concours pour me dire comment se sont déroulés ses parcours ».
« Il a deux chevaux à lui et monte en amateur élite sur des parcours de 1,25 m. C’est pas mal, car il a arrêté pendant plus de vingt ans. Aujourd’hui, les gens me parlent de ce film en bien. Il a permis de montrer la relation qui existe entre un cavalier et son cheval. C’est très bien filmé. Et la relation entre le père et le fils est absolument formidable. Daniel Auteuil est parfait. Et Guillaume plein d’émotions ».
Sébastien Proust
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