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Pro 1 de Coutras : un concours de qualité dans le Sud-Ouest

C’est un des rendez-vous majeurs de la saison estivale. Le Jumping Pro 1 de Coutras attire chaque année beaucoup de cavaliers venus de chaque région en France pour concourir sur une piste en herbe d’une rare qualité. C’est sur le site de l’Écurie Flamme qu’un beau plateau de cavaliers avait choisi de se rendre le week-end du 27 au 29 juin.


Les temps forts


Le week-end a particulièrement souri aux cavaliers réguliers. Le vendredi, c’est la jeune Lise du Boisdulier qui remporte le GP Pro 2 à 1m30, associée à sa fidèle jument de 13 ans Naiade Cap de Bosc (Leprince de Thurin). Le couple renoue ainsi avec la victoire quelques semaines après une lourde chute dans une combinaison d’un Grand Prix 1m45 au Pôle Hippique Lou Chibaou de Barbaste. Lise et Naiade remportent cette épreuve avec plus d’une seconde sur le deuxième, Hugo Barthelaix. Ce dernier remportait le même jour l’épreuve à 1m20 et le GP 130 du lendemain avec son hongre Anglo-Arabe Magique Saincrit (Cook du Midour). « C’est un cheval que je monte depuis l’âge de 5 ans et qui est aujourd’hui âgé de 14 ans. Il est très rapide et on se connaît par cœur, c’est ce qui m’a encore permis de gagner », confiait Hugo.


Le samedi, tous les regards étaient tournés vers la grosse épreuve du jour : le Grand Prix 140. Après avoir pris tous les risques, c’est le cavalier du centre équestre de Gramont, Harold Boisset, qui se classe premier et second de cette épreuve avec respectivement Quolita Z (Quasimodo Z) et Palese St Loise (Quidam de Revel).


Après deux jours de compétitions, quelques couples en forme semblaient pouvoir prétendre à la victoire du GP Pro 1 145. Trente-et-un couples sont engagés dans l’épreuve reine du week-end. Trois d’entre eux réussiront à trouver les clés de ce parcours préparé par Yann Royant, chef de piste international. Vincent Blanchard associé à son fils gris de Clinton, Elton, est le premier à trouver les solutions de ce parcours. Viendront ensuite se rajouter au dénouement final Mathieu Noirot, avec son fils bai de Clinton Otello du Grasset, ainsi que Jérôme Gachignard associé à Aikita des Frimonts (Cartier VD Heffinck). La victoire est finalement revenue à l’homme en forme du moment, Mathieu Noirot, associé à Otello du Grasset . « C’est un cheval qui est né à la maison et que je monte depuis l’âge de 4 ans donc on se connaît bien, et je peux compter sur une progression constante depuis l’année de ses 7 ans. Sur le barrage, l’objectif était de prendre du plaisir et d’aller le plus vite possible sans trop calculer puisque nous étions assurés d’avoir un bon classement et ça a sourit, donc tant mieux ! » réagissait Mathieu Noirot.


Une date de concours déplacée


Cette année, les organisateurs du concours, Rino et Patrick Poletto avaient décidé de reculer le concours de 15 jours afin d’éviter les intempéries et les problèmes de patinage des camions stationnés sur l’herbe. Malheureusement, la météo a décidé pour la deuxième année consécutive d’être capricieuse. « Quinze jours avant il faisait un temps magnifique … Mais ce sont les aléas du concours quand on organise ! » déclarait Olivier Robert venu cette année encore.


Suite à ce changement de date, le concours de Coutras était alors en concurrence avec d’autres concours et le plateau de cavaliers présent n’a pas totalement satisfait le président Rino Poletto. « On a reculé le concours mais on s’est mis en concurrence avec des concours qui existaient déjà comme Montfort-sur-Meu en Bretagne, Le CSI3* de Canteleu en Normandie, Muret en Midi-Pyrénées et l’amateur de Barbaste en Lot-et-Garonne. Tous ces cavaliers se sont un peu répartis et j’ai eu la déception de ne pas avoir les Bretons et les Normands que j’ai habituellement. Sinon en-dehors de ça, on a eu 31 partants dans la 145, un très beau spectacle avec de très bons cavaliers et chevaux. »


Malgré le déplacement du concours dans le calendrier, les cavaliers fidèles ont tenu à être présents comme le confirmait Olivier Robert « Le fait que la date ait été déplacée n’a pas perturbé mon programme de compétition. On serait quand même allés à Coutras. C’est un concours qui est ancré dans le Sud-Ouest et un des beaux évènements. Il y a une super équipe organisatrice et une ville qui les soutient semble-t-il vraiment bien. C’est un super concours ! ». Le vainqueur du GP 145, fidèle au concours, a fait le choix de faire l’impasse sur le CSI3* de Canteleu « C’est un concours que j’affectionne particulièrement puisque depuis 7 ans je viens tous les ans. »


Une piste en herbe exceptionnelle


Malgré trois jours de pluie, la piste en herbe a tenu toutes ses promesses et prouve une fois de plus sa résistance et a su conserver sa frappe nécessaire à la compétition. « Maxime David m’a dit que c’était la meilleure de France. Elle est bondissante, elle est superbe et on n’entend pas la galopade. Notre chef de piste international, Yann Royant, m’a dit que la piste est exceptionnelle et les chevaux sautent de façon magnifique. D’autres cavaliers comme Vincent Blanchard ou Didier Courreges m’ont dit la même chose. Je vais finir par croire que c’est presque vrai ! » confiait Rino Poletto. Une piste de cette qualité-là nécessite un entretien de tous les instants, à toutes les saisons et par tous les temps. La piste est tondue presque quotidiennement, elle est roulée, hersée et arrosée très régulièrement. « J’y passe des journées entières. Je vais herser et croiser pendant quelques jours. Ensuite je remettrais du gazon en réparation. Au mois d’octobre-novembre j’y mets de l’engrais puis au mois de janvier-février je remets encore de l’engrais. Au mois de mai je mets 60 à 80 tonnes de petits cailloux spéciaux calibrés qui servent au sablage des façades d’immeubles, puis je herse à nouveau. Huit jours avant le concours je mets de l’azote. C’est un travail de longue haleine mais la satisfaction c’est d’avoir un terrain qui correspond à ce que veulent les cavaliers et de ce côté-là ils ne me font que des éloges. » Cette carrière en herbe est réservée uniquement aux compétitions et les cavaliers qui sont présents à l’année sur le site des Écuries Flamme ont l’interdiction la plus totale de monter dessus.


Fanny Poletto sacrée à domicile


Parallèlement aux nombreuses épreuves pro, le concours comptait une épreuve amateur par jour. C’est sur le site familial dans lequel elle évolue au quotidien que Fanny Poletto a reçu le titre de meilleure cavalière du concours. Cavalière en forme qui compte une victoire dans le désormais mythique derby d’Arcachon sur la plage Pereire, Fanny Poletto dédie son titre à ses chevaux, coach et propriétaires. « Être sacrée meilleure cavalière du concours était mon objectif du week-end tout en sachant que la concurrence féminine était rude avec notamment Marie Demonte et Joëlle Caïrashi Dagut. Je suis très fière et reconnaissante de mes chevaux qui m’ont permis de réaliser mon objectif ! » En tant que membre de l’organisation et cavalière, les journées de Fanny Poletto étaient bien remplies. « Je monte le concours tous les ans, depuis le début aux écuries c’est à dire depuis 2007. Concernant l’organisation, elle est longue et c’est beaucoup de travail mais nous sommes bien entourés, ma famille et moi, par de très bons et fidèles sponsors, sans lesquels le concours ne serait rien. »


17/07/2014

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