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Rencontre avec Olivier Guillon

  • Olivier Guillon et Vitot du Château (© T. G.)
    Olivier Guillon et Vitot du Château (© T. G.)
  

Absent du très haut niveau depuis la mise à la retraite de son compagnon, feu Lord de Theize (Donald Rouge x Elisa de Theize par Tolbiac des Halles), Olivier Guillon est un cavalier très apprécié de ses concurrents, toujours avec le sourire, le premier à plaisanter sur les paddocks. Il n’en est pas moins travailleur et extrêmement doué avec un style parfait à cheval. C’est pour tout cela qu’il est, rappelons-le, vice-champion du monde par équipe en 2010 aux JEM de Lexington, associé à Lord de Theize, aux côtés de Pénélope Leprévost/Mylord Carthago, Kevin Staut/Silvana*HDC et Patrice Delaveau/Katchina Mail. Il aura travaillé quelque temps avec le Haras des Coudrettes, et aujourd’hui il prépare son retour au haut niveau avec un piquet de chevaux qui se renforce progressivement, dont deux éléments, issus de souches maternelles ayant produit des chevaux de haut niveau, se détachent quelque peu, et pourraient prétendre à ramener le cavalier de l’Eure à très haut niveau. Nous l’avons rencontré le samedi après-midi, après le Grand Prix du jour à 1,40 m dans ce somptueux cadre du Jumping de Blaye.


Journal Le Cheval : Était-ce votre première fois ici à Blaye ?


Olivier Guillon : Ce n’était pas la première fois que je venais ici. Ça faisait quelques années que je n’étais pas venu mais je suis déjà venu 4 ou 5 fois. C’est un concours que j’aime beaucoup parce qu’il y a une ambiance particulière avec plein de monde, les épreuves sont souvent le soir, les épreuves nocturnes donnent une atmosphère différente. Déjà j’aime beaucoup la région, ensuite l’organisation, qui sont adorables et une super ambiance. J’en profite pour venir avec mes élèves.


LC : J’ai vu que vous faisiez beaucoup de coaching ce week-end, est-ce que le coaching est votre activité majeure aujourd’hui ?


OG : Ce n’est pas mon activité majeure mais ça en fait partie. Mon activité se répartit entre le concours, le commerce et le coaching. Coacher, c’est quelque chose que j’ai toujours fait, j’ai toujours eu des clients que je coache. La vie de cavalier se décompose entre ces activités, ce n’est pas uniquement de la compétition, mis à part le très haut niveau, et encore il y en a très peu qui ne font que ça.


LC : Comment êtes-vous structuré aujourd’hui ?


OG : J’ai mon écurie à Breuilpont, dans l’Eure, entre Paris et Rouen. J’ai une trentaine de boxes, des jeunes chevaux avec un cavalier de jeunes chevaux, et on travaille aussi en famille parce que ma femme travaille avec moi. J’ai un piquet de jeunes chevaux en formation, et en parallèle j’ai un piquet de chevaux qui ont 8-9 ans qui commencent à sauter les épreuves à 1,45 m. J’ai un ou deux chevaux qui ont du potentiel, qui devraient l’année prochaine ou dans deux ans commencer à sauter des Grand Prix 4*. La structure fait aussi que j’ai en permanence à la maison des chevaux de commerce en formation et à vendre selon ce qui se décide avec les propriétaires.


LC : Quels sont les chevaux en lesquels vous fondez le plus d’espoir ?


OG : J’ai Uladine des Nauves qui est une fille de Baladine du Mesnil (que montait Olivier Guillon en GP il y a quelques années avec Apache d’Adriers comme père, ndlr) et qui est née à Sarlat à l’élevage des Nauves. C’est une jument alezane qui a 9 ans mais qui était assez tardive dans les jeunes chevaux. Elle a commencé réellement à sauter les épreuves à 1,45 m cette année. Il y a eu des choses qui sont très bien et d’autres un peu moins, c’est pourquoi je l’ai engagée dans le 1* ici pour la redescendre un peu pour pouvoir la remonter ensuite la semaine prochaine où elle devrait sauter le Grand Prix à Fontainebleau (GP 2* à 1,45 m ndlr).


Ensuite j’ai Vitot du Chateau, issu de la souche maternelle d’Itot du Chateau par Toulon x Kannan. C’est un cheval que j’ai depuis 3 ans maintenant, je l’aime beaucoup, il devrait bien évoluer et il est assez étonnant dans ses moyens (c’est un petit et très chic cheval noir d’un petit mètre soixante, ndlr). On verra jusqu’où il ira mais il fera 1,50 m et peut-être même 1,60 m. La marche entre le 4* et le 5* est grande mais je pense que c’est un cheval qui a le potentiel pour sauter de gros parcours.


LC : Comment s’est passé le concours pour vous au niveau des résultats ?


OG : Tout se passe bien. Le premier jour Uladine était sans-faute. Elle ressautera uniquement dimanche pour le Grand Prix 1* (qu’elle remportera !). Elle sautera uniquement deux fois parce que la semaine prochaine elle saute à Fontainebleau. Vitot va très bien aussi parce qu’il a gagné la première qualificative du Grand Prix du samedi et le sentiment était très bon. Et En Vogue, la troisième jument que j’ai ici qui est une jument que je monte depuis 6 mois est 3e le premier jour dans la 135 du 2*, et elle est deuxième des 6 barres hier.


LC : Quels sont vos objectifs pour l’avenir ? Est -ce que revenir au haut niveau fait partie de vos objectifs ?


OG : Oui cela fait partie de mes objectifs. C’est quelque chose qui dépendra des chevaux. Ma priorité c’est ma qualité de vie, et ma qualité de vie n’est pas forcément axée que sur le haut niveau. J’ai une famille, des enfants et des amis, et je vis très bien comme ça, je suis très heureux, et je n’en fais pas une fixation.


20/07/2017

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