Stephan Lafouge : « Je dois beaucoup à Jean-Maurice Bonneau »
Parlez-nous de votre système et de vos espoirs.
J’ai une écurie de chevaux de concours. Gerbert est mon meilleur cheval, et le plus âgé. Il a été acheté en Belgique par mon propriétaire à 6 ans et depuis, nous avons tout fait ensemble. Mon objectif cette année est d’aller le plus haut possible avec lui. L’année dernière il a bien fait sur le niveau 3 et 4*. J’aimerais faire quelques CSI 3*, quelques Coupes des Nations, et plus si c’est possible. Je n’ai pas de propriétaire exclusif, chaque cheval a son propriétaire. Ce n’est pas un choix puisqu’à une époque j’avais un propriétaire qui me confiait 6 chevaux différents. En fait, on prend les gens comme ils viennent. Aujourd’hui, j’ai plusieurs espoirs. D’abord une jolie grise qui a pris 10 ans et qui s’appelle Utele de Tus. J’ai également Ulypso de Tus, un entier de 10 ans par Calvaro et j’ai des chevaux plus jeunes. Mon système est de former les jeunes chevaux et essayer de les emmener au le plus haut niveau suivant la volonté des propriétaires. C’est-à-dire, soit les chevaux sont destinés au commerce, soit au « grand sport ». Je fais le circuit jeunes chevaux mais de mon point de vue, ce circuit devient trop onéreux… Actuellement j’essaie d’adapter mon système de formation pour essayer de ne pas passer par la case « Société Hippique Française ».
Vous faites du coaching ?
Effectivement j’ai mon monitorat mais j’ai aussi mon instructorat. Donner des cours brise la routine de monter 10 à 12 chevaux dans la journée, ça permet de rencontrer des gens, et comme souvent les gens sont demandeurs de travail, c’est souvent de belles rencontres.
Quelle importance attachez-vous au « regard extérieur » ?
Un cavalier apprécie toujours un regard extérieur, la réalité c’est que je n’ai pas assez de temps pour travailler avec d’autres personnes. Aujourd’hui je n’ai pas de coach attitré mais je bénéficie des conseils de quelques personnes, de temps en temps notamment de Philippe Guerdat.
Vous avez vécu des moments forts avec Gabelou des Ores. Le 5* vous fait toujours rêver ?
Gabelou des Ores, c’est une succession de rencontres ! J’ai acheté le cheval à quatre ans, je l’ai formé et je l’ai emmené au plus haut niveau. Jean-Maurice Bonneau, à l’époque entraineur national, m’a donné ma chance en m’offrant beaucoup de sélections et donc je pense lui devoir beaucoup. J’ai participé à mon premier CSIO et ma première Coupe des Nations Super League grâce à Gabelou, c’était à Dublin. Après ça, il nous a envoyés au très beau concours de Rome où j’ai gagné ma première Coupe des Nations. Nous avons continué sur l’étape du CSIO de Rotterdam, nous sommes deuxièmes. Après il y a tous les classements dans les Grands Prix…
Bien sûr que le 5* me fait toujours rêver. J’ai envie d’y retourner mais je n’ai pas envie d’y être ridicule. On gravit les échelons gentiment et si on peut le faire on le fera. En tout cas le système est le même que quand j’avais Gabelou. Pour 2018, ce qu’on peut me souhaiter c’est d’aller le plus loin possible au rythme des chevaux.
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