Trophée Vendéen des Chevaux de Sport de 3 ans
3 ans La Roche-sur-Yon (85) 7 mai C’est le superbe parc arboré du Haras de la Vendée à La Roche-sur-Yon qui, le jeudi 7 mai, servit d’écrin à la troisième édition du trophée Vendéen du Cheval de Sport de 3 ans, les deux éditions précédentes s’étant tenues au Puy du
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Fou.
Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce rendez-vous une réussite : la clémence des cieux en cette période tourmentée, le très beau lot de poulains, en quantité (72) comme en qualité, l’accueil et la convivialité tant des membres de l’Association du Cheval de Sport Vendéen (Asc Vendéen) que du Conseil Général.
Deux ateliers permettaient d’expertiser ces poulains : modèle et allures où officiaient Albert Lebrun et Roland Giard, et saut en liberté où l’on retrouvait Gérard Blin-Lebreton épaulé par Grégogy Berna et Jean-François Leturgnet. Le concours SHF de Malville avait malheureusement retenu Bruno Rocuet qui était lui aussi prévu en tant que juge. A la chambrière, Alain Fangeau, aidé des bénévoles de l’Asc Vendéen, rythmait le test du saut en liberté pour chacun des concurrents.
Le lot était composé de 13 poulains mâles; 24 (hongres ou femelles) inscrits par leur propriétaire sous la bannière CCE ; la classe CSO était la plus nombreuse car elle réunissait 31 partants. 2 poneys et un SF orienté dressage complétaient cette revue.
Chez les poneys, le nombre réduit de participants ne diminue pas la qualité de Sasoue de Méla à A. Houlay Addé qui l’emporte avec 6.25 devant Socrate de Chigny appartenant à D. Marionneau avec 5.94.
Le lot des mâles était particulièrement relevé, nous diront les juges, et le classement extrêmement serré le prouve. Avec la meilleure note à l’obstacle, c’est le grand bai de Jérôme Proux, Sharkhan Safarome, fils de Quincy sur une souche belge qui se distingue et finit 1er au général avec une note de 7.67. Super du Rouhet, l’important gris fils de Jumpy des Fontaine sur une souche AA à F. de la Béraudière a obtenu la meilleure note au modèle et allures et se classe 3e avec 7.35. S’intercale à la seconde place de ce palmarès le poulain de J.Gindreau, Skipper d’Espoir avec 7.50.
En dressage, Saphir de Roumard à la SARL Aleijo, grand alezan isolé dans cette discipline, obtient la note finale de 6.90.
Un beau lot de chevaux de complet
La bataille fut aussi rude dans le lot CCE. Quatre poulains franchirent la barre de la note de 80 sur 100 au modèle et allures : Sisko du Gévaudan avec 85.5, Spid des Marzelles avec 83.5, Suzie des Quarts avec 80.5 et Scarlette des Isles avec 80. Le test d’obstacle fut aussi très disputé. Là encore, quatre poulains passent la barre du 80/100 : Sara de Méla avec 90, Siolisca des Gats avec 89, Samba d’Espoir avec 87 et Solal du Dezen avec 81.5. La plus régulière sur les deux ateliers fut finalement Siolisca des Gats, de l’EARL des Gats. Cette agile fille de Iolisco de Quinhon sur une souche qui s’est brillament illustrée en complet l’emporte avec 7.02 devant Sara de Méla à A.Houlay Addé avec 7.00. La 3e place revient à Samba d’Espoir à J.Gindreau.
Ils seront seize poulains à obtenir au moins 80/100 au modèle et allures dans la catégorie CSO. Deux se distinguent particulièrement : il s’agit de Sea Bird d’Aunis avec la 91/100, la meilleure note de cette section et de tout le concours, devançant d’un petit point Sakos. Au test CSO, sept sont noté au-dessus de 80/100 : Symphonie d’Herbiers qui enregistre, ex æquo avec Shirley des Isles, la meilleure note (92) de tout le concours à cet atelier. Suivent Shaman de la Loge et Silver des Peux avec 84, Saphir des Aubiers et Saphire de la Milière avec 82 et Schering avec 81. Au final, c’est la petite mais bondissante alezane de l’EARL d’Herbiers qui remporte cette catégorie avec 7.35 de moyenne. Symphonie d’Herbiers, issue de Fuegot du Prelet et d’une fille de Le Tot de Sémilly, descend de l’exceptionnelle souche de Niobe d’Orvault d’où La Fayette, Rose Marie, Calypso d’Herbier et Unie d’Espoir, tous internationaux. D’ailleurs son modèle et son style ne sont pas sans rappeler sa tante Unie… A la seconde place se glisse, avec 7.21, le grand et souple Shaman de la Loge, né et présenté par la SCEA de la Loge. Comme son nom le laisse supposer, il est fils de Kannan et d’une fille d’Almé. Sea Bird d’Aunis, l’élève de P-V.Marchand complète ce podium avec 6.94. Cette élégante pouliche, distinguée par la meilleur note à l’atelier modèle est riche d’un patrimoine génétique totalement vendéen : Pamphile / Double Espoir / Farceur (AA) / Invincible. Elle est, qui plus est, descendante directe d’Astrée, autre excellente poulinière de la région d’où sont issus les internationaux Flamme d’Aunis, Baboutchyn…
Des origines sérieuses
En étudiant attentivement les pédigrees de ces poulains, on peut remarquer la présence d’une AA, Sisko du Gévaudan (Kim du Maury / Dum’Pom) de la SCEA des Hunières qui finira 4e du groupe CCE. Elle est issue d’une propre sœur du bon Mill’Pom Gévaudan. Soir des Quarts est AAC. Issu d’Hermes d’Authieux, le protégé de G. Jouin peut s’enorgueillir d’être petit fils d’Oenone, propre sœur de Zeus (ex Gordios), l’étalon AA qui a été en son temps chef de race en Allemagne. Deux poulains appartenaient à l’AQPS : ce sont Sarah d’Aimée et Sinjaright. Ils ont la particularité d’être frères puisqu’ils ont le même père et le même grand-père : Sinjar et On The Right, provenant tous les deux de Loire-Atlantique (élevage respectif de P. Paul et S. Scherrer). Sans qu’aucun étalon ne s’impose véritablement en nombre de produits présentés, on peut noter que vingt-trois poulains sont issus de pères étrangers.
Au final de cette journée, c’est après d’âpres discutions que les juges ont élu la lauréate du groupe CCE, Siolisca des Gats, vainqueur du Trophée Vendéen des chevaux de sport de 3 ans. Une belle satisfaction pour son naisseur Philippe Poiraud.
La Vendée : un terroir
L’ancien manège, reconverti pour l’occasion en salle de déjeuner, permit aux éleveurs de continuer à échanger pendant le repas. Il fut aussi le lieu des discours de clôture de la journée et des remises de récompenses aux éleveurs et cavaliers ayant participé aux finales nationales. Dans son discours de remerciements, Philippe Poiraud, président de l’ASC Vendéen appuya la belle performance de l’élevage départemental qui a fait naître trois champions de France en 5 ans, avec 5 % seulement de l’effectif équin national. Il souligna, en présence du président de la Chambre d’Agriculture Luc Guillot (président également de l’APCA) le fort investissement financier du conseil général de la Vendée pour l’élevage et sa valorisation. Bruno Retailleau, sénateur et vice-président du Conseil Général a, quant à lui, tenu à justifier le rôle de l’action publique départementale qui a pour objectif d’aider au maintien de « l’excellence du cheval du terroir vendéen » dans un contexte de mondialisation où rien est acquis définitivement comme il l’a souligné avec insistance. Il a poursuivi en précisant que pour lui, aider les éleveurs et leurs cavaliers, c’est « témoigner de la gratitude du conseil général en encourageant leur savoir-faire ». Enfin, considérant que, dans un tel contexte, il faut s’identifier en s’encrant à son territoire, riche d’un patrimoine génétique et d’un savoir-faire de ses éleveurs, Bruno Retailleau a conclu, devant une large assemblée très à l’écoute, qu’il fallait rester uni, en élargissant le terroir vendéen aux départements limitrophes comme le souhaite le président Poiraud.
Une telle journée a aussi donné lieu à des contacts intéressants et même à des ventes puisque, dans les rangs des spectateurs entourant la carrière, l’on pouvait reconnaître plusieurs marchands de chevaux, heureux de trouver en un seul lieu autant de poulains rassemblés.
A. C. F.
Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce rendez-vous une réussite : la clémence des cieux en cette période tourmentée, le très beau lot de poulains, en quantité (72) comme en qualité, l’accueil et la convivialité tant des membres de l’Association du Cheval de Sport Vendéen (Asc Vendéen) que du Conseil Général.
Deux ateliers permettaient d’expertiser ces poulains : modèle et allures où officiaient Albert Lebrun et Roland Giard, et saut en liberté où l’on retrouvait Gérard Blin-Lebreton épaulé par Grégogy Berna et Jean-François Leturgnet. Le concours SHF de Malville avait malheureusement retenu Bruno Rocuet qui était lui aussi prévu en tant que juge. A la chambrière, Alain Fangeau, aidé des bénévoles de l’Asc Vendéen, rythmait le test du saut en liberté pour chacun des concurrents.
Le lot était composé de 13 poulains mâles; 24 (hongres ou femelles) inscrits par leur propriétaire sous la bannière CCE ; la classe CSO était la plus nombreuse car elle réunissait 31 partants. 2 poneys et un SF orienté dressage complétaient cette revue.
Chez les poneys, le nombre réduit de participants ne diminue pas la qualité de Sasoue de Méla à A. Houlay Addé qui l’emporte avec 6.25 devant Socrate de Chigny appartenant à D. Marionneau avec 5.94.
Le lot des mâles était particulièrement relevé, nous diront les juges, et le classement extrêmement serré le prouve. Avec la meilleure note à l’obstacle, c’est le grand bai de Jérôme Proux, Sharkhan Safarome, fils de Quincy sur une souche belge qui se distingue et finit 1er au général avec une note de 7.67. Super du Rouhet, l’important gris fils de Jumpy des Fontaine sur une souche AA à F. de la Béraudière a obtenu la meilleure note au modèle et allures et se classe 3e avec 7.35. S’intercale à la seconde place de ce palmarès le poulain de J.Gindreau, Skipper d’Espoir avec 7.50.
En dressage, Saphir de Roumard à la SARL Aleijo, grand alezan isolé dans cette discipline, obtient la note finale de 6.90.
Un beau lot de chevaux de complet
La bataille fut aussi rude dans le lot CCE. Quatre poulains franchirent la barre de la note de 80 sur 100 au modèle et allures : Sisko du Gévaudan avec 85.5, Spid des Marzelles avec 83.5, Suzie des Quarts avec 80.5 et Scarlette des Isles avec 80. Le test d’obstacle fut aussi très disputé. Là encore, quatre poulains passent la barre du 80/100 : Sara de Méla avec 90, Siolisca des Gats avec 89, Samba d’Espoir avec 87 et Solal du Dezen avec 81.5. La plus régulière sur les deux ateliers fut finalement Siolisca des Gats, de l’EARL des Gats. Cette agile fille de Iolisco de Quinhon sur une souche qui s’est brillament illustrée en complet l’emporte avec 7.02 devant Sara de Méla à A.Houlay Addé avec 7.00. La 3e place revient à Samba d’Espoir à J.Gindreau.
Ils seront seize poulains à obtenir au moins 80/100 au modèle et allures dans la catégorie CSO. Deux se distinguent particulièrement : il s’agit de Sea Bird d’Aunis avec la 91/100, la meilleure note de cette section et de tout le concours, devançant d’un petit point Sakos. Au test CSO, sept sont noté au-dessus de 80/100 : Symphonie d’Herbiers qui enregistre, ex æquo avec Shirley des Isles, la meilleure note (92) de tout le concours à cet atelier. Suivent Shaman de la Loge et Silver des Peux avec 84, Saphir des Aubiers et Saphire de la Milière avec 82 et Schering avec 81. Au final, c’est la petite mais bondissante alezane de l’EARL d’Herbiers qui remporte cette catégorie avec 7.35 de moyenne. Symphonie d’Herbiers, issue de Fuegot du Prelet et d’une fille de Le Tot de Sémilly, descend de l’exceptionnelle souche de Niobe d’Orvault d’où La Fayette, Rose Marie, Calypso d’Herbier et Unie d’Espoir, tous internationaux. D’ailleurs son modèle et son style ne sont pas sans rappeler sa tante Unie… A la seconde place se glisse, avec 7.21, le grand et souple Shaman de la Loge, né et présenté par la SCEA de la Loge. Comme son nom le laisse supposer, il est fils de Kannan et d’une fille d’Almé. Sea Bird d’Aunis, l’élève de P-V.Marchand complète ce podium avec 6.94. Cette élégante pouliche, distinguée par la meilleur note à l’atelier modèle est riche d’un patrimoine génétique totalement vendéen : Pamphile / Double Espoir / Farceur (AA) / Invincible. Elle est, qui plus est, descendante directe d’Astrée, autre excellente poulinière de la région d’où sont issus les internationaux Flamme d’Aunis, Baboutchyn…
Des origines sérieuses
En étudiant attentivement les pédigrees de ces poulains, on peut remarquer la présence d’une AA, Sisko du Gévaudan (Kim du Maury / Dum’Pom) de la SCEA des Hunières qui finira 4e du groupe CCE. Elle est issue d’une propre sœur du bon Mill’Pom Gévaudan. Soir des Quarts est AAC. Issu d’Hermes d’Authieux, le protégé de G. Jouin peut s’enorgueillir d’être petit fils d’Oenone, propre sœur de Zeus (ex Gordios), l’étalon AA qui a été en son temps chef de race en Allemagne. Deux poulains appartenaient à l’AQPS : ce sont Sarah d’Aimée et Sinjaright. Ils ont la particularité d’être frères puisqu’ils ont le même père et le même grand-père : Sinjar et On The Right, provenant tous les deux de Loire-Atlantique (élevage respectif de P. Paul et S. Scherrer). Sans qu’aucun étalon ne s’impose véritablement en nombre de produits présentés, on peut noter que vingt-trois poulains sont issus de pères étrangers.
Au final de cette journée, c’est après d’âpres discutions que les juges ont élu la lauréate du groupe CCE, Siolisca des Gats, vainqueur du Trophée Vendéen des chevaux de sport de 3 ans. Une belle satisfaction pour son naisseur Philippe Poiraud.
La Vendée : un terroir
L’ancien manège, reconverti pour l’occasion en salle de déjeuner, permit aux éleveurs de continuer à échanger pendant le repas. Il fut aussi le lieu des discours de clôture de la journée et des remises de récompenses aux éleveurs et cavaliers ayant participé aux finales nationales. Dans son discours de remerciements, Philippe Poiraud, président de l’ASC Vendéen appuya la belle performance de l’élevage départemental qui a fait naître trois champions de France en 5 ans, avec 5 % seulement de l’effectif équin national. Il souligna, en présence du président de la Chambre d’Agriculture Luc Guillot (président également de l’APCA) le fort investissement financier du conseil général de la Vendée pour l’élevage et sa valorisation. Bruno Retailleau, sénateur et vice-président du Conseil Général a, quant à lui, tenu à justifier le rôle de l’action publique départementale qui a pour objectif d’aider au maintien de « l’excellence du cheval du terroir vendéen » dans un contexte de mondialisation où rien est acquis définitivement comme il l’a souligné avec insistance. Il a poursuivi en précisant que pour lui, aider les éleveurs et leurs cavaliers, c’est « témoigner de la gratitude du conseil général en encourageant leur savoir-faire ». Enfin, considérant que, dans un tel contexte, il faut s’identifier en s’encrant à son territoire, riche d’un patrimoine génétique et d’un savoir-faire de ses éleveurs, Bruno Retailleau a conclu, devant une large assemblée très à l’écoute, qu’il fallait rester uni, en élargissant le terroir vendéen aux départements limitrophes comme le souhaite le président Poiraud.
Une telle journée a aussi donné lieu à des contacts intéressants et même à des ventes puisque, dans les rangs des spectateurs entourant la carrière, l’on pouvait reconnaître plusieurs marchands de chevaux, heureux de trouver en un seul lieu autant de poulains rassemblés.
A. C. F.
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