7 et 8 ans : Bahia Cathare championne du Monde
CEI*** Compiègne (60) 23-26 août Arrivée seule au sprint final, Bahia Cathare s’est emparé fin août avec succès du titre de championne du monde d’endurance des chevaux de 7 et 8 ans sous la selle d’Olascoaga Amaya Pio.Il est 7 h, les 35 Français et 73 étrangers prennent
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le départ de la première étape sous une brume épaisse. Ils démarrent tranquillement car il y a 70 % d’humidité. Les étapes s’enchaînent. Deux groupes d’une vingtaine de couples se forment à deux minutes les uns des autres. Après le 2e vetgate, la tête de course est espagnole : six d’entre eux font partie des dix premiers, dont la championne du CEI** Maria Alavrez Ponton (lire ci-dessus). Seize cavaliers dont Jean-Philippe Francès et Jacques Bégaud doivent s’arrêter pour cause de boiterie. Le Prince Abdullah pour les Emirats se perd dans la forêt et abandonne avec Nabab de la Marjorie. Ils sont ainsi treize sur la dernière boucle à six minutes d’intervalle.
L’enjeu est de taille et les départs sous les cris des supporters mettent la pression. Les chevaux fusent.
Bahia Cathare part en première position. Elle était montée pour la première fois par le cavalier de Juma Punti, l’Uruguayen Olascoaga Amaya Pio. « Il a essayé la jument deux heures avant de prendre le départ, explique son propriétaire et cavalier habituel Yannick Berton. Elle est extraordinaire et son cœur est exceptionnel. Pio a eu un très bon feeling, elle a sorti tout ce qu’elle avait car elle n’a que 7ans. » Yannick n’a pas pu se qualifier après avoir raté de peu sa place de champion de France à Saint-Galmier : « C’est aujourd’hui une très belle revanche... » Cette petite Arabe grise de 7 ans par Estaman ibn Estopia et Biskra el Maklouf par Maklouf a fini sa course de 119 km en 6h19 avec une moyenne de 18,83 km/h. Yannick Berton est installé aux Ecuries du Loup dans le Lot. Il a acheté Bahia à six mois pour son modèle chez Richard Raques à Limoux dans l’Aude. « Je l’ai choisie car j’aime les chevaux avec une bonne ossature mais légers sur la piste. De plus, ces origines égyptiennes me plaisaient beaucoup. Mon objectif était de terminer dans les cinq premier. Mais quand j’ai vu qu’elle redémarrait très vite à chaque boucle, je savais avant le finish que personne ne pourrait la dépasser... »
Son rival, Indian Eskalonik (Persik et Escalonias par Vencedor), a fini sur la 2e marche du podium avec Stéphanie Arnal, après l’élimination au vetgate de l’Espagnole Ruth Comas et TBO Gavilan pour cause de mauvais métabolisme.
Stéphanie a fourni de très gros effort pour suivre Pio et Ruth sur la dernière boucle : « Ils sont repartis comme des fous ! Indian courrait sa première 120 km. S’il avait eu un peu plus d’expérience, j’aurai pu tenter le sprint. » Elle a terminé 1’58’’ après Pio. Stéphanie entraîne Indian Eskalonik depuis deux mois. « Il a une grande classe de galop malgré sa petite taille et comme tous les produits de Persik, il adore la course et il a la gagne dans le sang. Il a déjà sept produits car il a été castré tard. »
La médaille de bronze a été remportée au sprint par la Britannique Georgina Hirst et Vlacq Abattarik (Shajihr et Vlack Mim par Shah Shadow), 7’33’’ après l’Uruguayen. « Je prépare Vlacq pour ma mère qui courrait à Aix-la-Chapelle l’an dernier. Ses deux chevaux de tête, WFA Leena et Vlacq Khamul, sont décédés il y a six semaines. Cette 3e place nous donne du baume au cœur... »
A une seconde derrière, la Belgique s’est classée 4e grâce à Alicia d’Havenne, née et appartenant à Marcel Rossius, qui avait fini 30e l’an dernier avec Dominique Evrard. Alicia d’Havenne fait partie d’un programme de valorisation du cheval en Wallonie. L’Etat belge place, fait suivre et prend en charge tous les frais de cette jument pendant trois ans, comme la médaillée de bronze de l’an dernier Naseera Ewalraid sous la selle de Romuald Theisman. « Elle est très volontaire et a une très bonne récupération de plus elle n’a jamais boité en course », raconte sa cavalière.
Cinq Français ont pris les places d’honneur : Philippe Tomas, 5e avec Lutin du Vergnet, Vincent Dupont, 6e avec Qualisca, Sophie Arnaud, 7e avec Jakin, et Julien Lafaure 8e ex-æquo avec Barbara Lisarague (ils ont passé le poteau d’arrivée main dans la main...). « J’aurai dû me placer devant dès le début pour finir sur le podium, mais je voulais accompagner Carl Bruno ». Carl était l’unique Américain en course avec un cheval prêté par Philippe. « Nous avons procédé à un échange, précise Philippe. Moi j’ai pu courir la Tevis Cup où j’ai fini 11e en 21 heures... »
21 nations étaient représentées, ce qui équivaut presque à un championnat d’Europe. Nicolas Wahlen et son équipe bénévole peuvent une fois de plus se féliciter de la réussite de cet événement apprécié par tout le monde, et dont l’arrivée et la remise des prix se sont déroulées devant des tribunes pleines à craquer.
Jennifer Delaunay
L’enjeu est de taille et les départs sous les cris des supporters mettent la pression. Les chevaux fusent.
Bahia Cathare part en première position. Elle était montée pour la première fois par le cavalier de Juma Punti, l’Uruguayen Olascoaga Amaya Pio. « Il a essayé la jument deux heures avant de prendre le départ, explique son propriétaire et cavalier habituel Yannick Berton. Elle est extraordinaire et son cœur est exceptionnel. Pio a eu un très bon feeling, elle a sorti tout ce qu’elle avait car elle n’a que 7ans. » Yannick n’a pas pu se qualifier après avoir raté de peu sa place de champion de France à Saint-Galmier : « C’est aujourd’hui une très belle revanche... » Cette petite Arabe grise de 7 ans par Estaman ibn Estopia et Biskra el Maklouf par Maklouf a fini sa course de 119 km en 6h19 avec une moyenne de 18,83 km/h. Yannick Berton est installé aux Ecuries du Loup dans le Lot. Il a acheté Bahia à six mois pour son modèle chez Richard Raques à Limoux dans l’Aude. « Je l’ai choisie car j’aime les chevaux avec une bonne ossature mais légers sur la piste. De plus, ces origines égyptiennes me plaisaient beaucoup. Mon objectif était de terminer dans les cinq premier. Mais quand j’ai vu qu’elle redémarrait très vite à chaque boucle, je savais avant le finish que personne ne pourrait la dépasser... »
Son rival, Indian Eskalonik (Persik et Escalonias par Vencedor), a fini sur la 2e marche du podium avec Stéphanie Arnal, après l’élimination au vetgate de l’Espagnole Ruth Comas et TBO Gavilan pour cause de mauvais métabolisme.
Stéphanie a fourni de très gros effort pour suivre Pio et Ruth sur la dernière boucle : « Ils sont repartis comme des fous ! Indian courrait sa première 120 km. S’il avait eu un peu plus d’expérience, j’aurai pu tenter le sprint. » Elle a terminé 1’58’’ après Pio. Stéphanie entraîne Indian Eskalonik depuis deux mois. « Il a une grande classe de galop malgré sa petite taille et comme tous les produits de Persik, il adore la course et il a la gagne dans le sang. Il a déjà sept produits car il a été castré tard. »
La médaille de bronze a été remportée au sprint par la Britannique Georgina Hirst et Vlacq Abattarik (Shajihr et Vlack Mim par Shah Shadow), 7’33’’ après l’Uruguayen. « Je prépare Vlacq pour ma mère qui courrait à Aix-la-Chapelle l’an dernier. Ses deux chevaux de tête, WFA Leena et Vlacq Khamul, sont décédés il y a six semaines. Cette 3e place nous donne du baume au cœur... »
A une seconde derrière, la Belgique s’est classée 4e grâce à Alicia d’Havenne, née et appartenant à Marcel Rossius, qui avait fini 30e l’an dernier avec Dominique Evrard. Alicia d’Havenne fait partie d’un programme de valorisation du cheval en Wallonie. L’Etat belge place, fait suivre et prend en charge tous les frais de cette jument pendant trois ans, comme la médaillée de bronze de l’an dernier Naseera Ewalraid sous la selle de Romuald Theisman. « Elle est très volontaire et a une très bonne récupération de plus elle n’a jamais boité en course », raconte sa cavalière.
Cinq Français ont pris les places d’honneur : Philippe Tomas, 5e avec Lutin du Vergnet, Vincent Dupont, 6e avec Qualisca, Sophie Arnaud, 7e avec Jakin, et Julien Lafaure 8e ex-æquo avec Barbara Lisarague (ils ont passé le poteau d’arrivée main dans la main...). « J’aurai dû me placer devant dès le début pour finir sur le podium, mais je voulais accompagner Carl Bruno ». Carl était l’unique Américain en course avec un cheval prêté par Philippe. « Nous avons procédé à un échange, précise Philippe. Moi j’ai pu courir la Tevis Cup où j’ai fini 11e en 21 heures... »
21 nations étaient représentées, ce qui équivaut presque à un championnat d’Europe. Nicolas Wahlen et son équipe bénévole peuvent une fois de plus se féliciter de la réussite de cet événement apprécié par tout le monde, et dont l’arrivée et la remise des prix se sont déroulées devant des tribunes pleines à craquer.
Jennifer Delaunay
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