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ADECLOR : dynamisme et continuité

Alain Lehmann, président de l’ADECLOR, a présidé sa neuvième assemblée générale, le samedi 14 mars dernier, à Nancy. Plus qu’une simple réunion de bilan des 12 derniers mois, il s’agissait non seulement d’informer les adhérents sur plusieurs Photo 1 sur 1
points sensibles tel que le transport de chevaux. Mais aussi de susciter le débat sur l’évolution des techniques de reproduction.

Une centaine d’adhérents de l’Adeclor avaient répondu présents à l’assemblée générale. En préambule le président Alain Lehmann s’est félicité du bon fonctionnement général de l’association malgré un exercice 2008 soldé par une perte nette de 16 000 € : « 2008 a été un bon cru. Nos opérations de promotion en Italie commencent à porter leurs fruits notamment sur les chevaux de 5 et 6 ans. Mais c’est également le cas en Pologne et en Hongrie. Sur le plan régional, je suis heureux que le CIR – concours inter régionaux – reste à Rosières-aux-Salines. Dans ce sens, je voudrais également souligner l’implication des cavaliers dans l’association et plus globalement dans la valorisation des chevaux lorrains ». Ce bilan démontré, il s’agissait d’annoncer ce qu’il y aurait de nouveau en 2009 : « Le centre de valorisation de chevaux ne verra réellement le jour qu’en janvier 2010. Toutefois nous organiserons notre premier concours de dressage à Rosières-aux-Salines cette année, en plus des concours traditionnels dans les autres disciplines», annonçait Alain Lehmann.

Les grandes problématiques nationales en question

Afin de donner un plus à ses adhérents l’Adeclor a profité de cette assemblée générale pour éclaircir certain points avec ses éleveurs. M. Haessler, des Haras Nationaux, est venu présenter rapidement la réforme de l’état sur la filière équine. « Vous avez entendu parler de la réforme de la carte judiciaire, ou encore de celle des militaires ? Et bien notre filière équine a également droit à sa réforme. En effet, la RGPP – La révision générale des politiques publiques – a pour objectif de valider au plus vite le nouveau périmètre des missions de service public – comme les transports de doses – du futur office du cheval (qui résulte de la fusion entre les haras et l’école nationale d’équitation), et de rédiger un contrat d‘objectifs pour ce nouvel établissement d’ici le 1er juillet 2009. Cette réforme a d’ores et déjà fait fermer le centre technique de Compiègne. ».

Sur le réseau REFérence (voir N°119 ?le Cheval), Emilie Frustin de la Chambre d’Agriculture de Lorraine, a cette fois exposé les résultats collectés pour les rendements des éleveurs qui associent leur élevage à du travail de chevaux. ?« Parmi les résultats technico-économiques d’exploitations du réseau équin sur le plan national, nous avons pu constater qu’une structure qui alliait l’élevage à un système de pension pour chevaux avait un solde créditeur de 12 000 € ?(en EBE moyen/unité de main d’œuvre) soit un reste de >9 000 € après les annuités. Pour ceux qui font de l’élevage, de la pension et du travail, le solde est également créditeur de 20 000 € soit 17 000 € après les annuités. Un centre équestre arrivant à un résultat positif de ?29 000 € avec un solde créditeur de 18 000 € après annuités. En revanche, un éleveur qui combinerait cette activité avec un centre de reproduction perdrait 20 000 €, plus 5 000 € après annuités...»
De la responsabilité de nos éleveurs

Applicable depuis 2007, la loi oblige les transporteurs à se munir de certains justificatifs lorsqu’il s’agit de transporter des chevaux sur plus de 65 km, dans le cadre d’une activité dite « économique ». Et cette année, plus de clémence de la part des forces régaliennes sur cette directive qui nous vient des instances européennes. Pour pouvoir transporter un équidé il faut, comme l’explique M. Haessler : ?« Une autorisation de la part des services vétérinaires, une agrémentation du véhicule (type 1 ou 2 en fonction du temps de transport) et le fameux CAPTAV. Ce dernier s’obtient par justification d’un diplôme agricole (CAPA, BEPA, BPh...), par formation en centre agréé ou par reconnaissance d’une expérience professionnelle de plus de 5 ans (c’est à dire sur simple présentation de justificatifs MSA, assurance, demande au Sire car la carte d’immatriculation d’un cheval peut suffire...). Il faut également respecter les règles du bien-être animal (sol antidérapant, protection contre les intempéries etc) ».

Enfin, un débat, un brin provocateur, sur l’insémination a clôturé l’AG de l’Adeclor (A lire dans notre prochaine édition). Plutôt houleuse, mais toujours bon enfant, la discussion a eu le mérite de souligner qu’un étalon ne se choisit pas que pour sa génétique mais aussi que les méthodes d’inséminations ont une influence sur le résultat final : une jument pleine ou pas.

Plusieurs éleveurs se sont vu remettre un trophée pour les brillants résultats de leurs chevaux la saison dernière. Ce fut le cas pour M. et Mme Henn, propriétaires d’Orphée de l’Illon née chez M. Laveine (88) (montée par SImon Delestre championne des 6 ans femelles en 2008 et qualifiée à Lanaeken CSO), M. Pergent, propriétaire et naisseur de Neptune du Chalet (4e du championnat des 7ans et 8e à Lanaeken CSO), M. et Mme Euriat, propriétaires de Queur des Koeurs (3e du championnat des 4 ans CCE), M et Mme Rulquin, propriétaires de Sitot Liberté approuvé à 2 ans à St Lo en 2008, M. et Mme Jawureck pour Quaoukawa du Ty , un des meilleurs ISO de sa génération.

Alix Thomas

Le cheval en Lorraine c’est notamment 1 500 entreprises, 64 millions d’€ par ans, 35 500 équidés, 23 000 licenciés, 600 épreuves sportives pour 21 000 participants, 60 cavaliers professionnels – source Conseil cheval.

09/04/2009

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