Assemblée Générale AECCP - Verquigneul (62) - 14 janvier : Merci les éleveurs
Le bilan financier, au solde positif, présenté par le trésorier Daniel Adiasse, a été accepté à l’unanimité. Daniel a souligné le fait que le budget est en baisse de 20 % à cause de la baisse générale des subventions. « Mais, nous distribuons 21 000 € au éleveurs », ajoute Bernard Lesage. « Et cela, nous sommes les seuls à le faire. » C’est dit.
Les sous...
Parlons-en des subventions. Hervé Delloye tint à préciser par le choc des chiffres ce qu’il est était : « Le conseil du Cheval existe depuis vingt ans. Les deux régions ont fusionné. Avant les subventions de l’Etat étaient de 130 000 €, en 2017 elles se sont réduites à 90 000 €. Cela nous force à faire des économies, et aussi à trouver d’autres pistes de financement. »
Il annonce en ce sens qu’un dossier interrégional a été monté pour demander un financement européen sur 3 ans, co-financé par la région. Ce dossier, qui concerne l’élevage (formation au saut en liberté des 2 et 3 ans, « pour avoir des chevaux qui correspondent à la demande »), est jumelé avec la Wallonie et la Flandre belges voisines, et se monte à 3,5 Millions d’euros. A suivre.
Côté SHF, Yves Chauvin fait le même constat et cherche également des pistes de financement : « La prime au naisseur était auparavant allouée par l’Etat. Ce n’est plus le cas. » La SHF tente de négocier un Fonds Elevage avec l’Etat, pour un montant de dix millions, mais rien n’est sûr : l’Etat cherche toute source d’économie possible. Or, dans ce contexte, intervient Pascal Cadiou, le désengagement de l’Etat vis à vis de l’élevage n’est pas seulement financier, mais également moral : il n’y a plus aucune considération de sa part vis-à-vis de l’élevage. Donc, l’élevage est pour lui une simple variable d’ajustement en période de crise.
Les Belges : un exemple ?
Selon Pascal Cadiou et Yves Chauvin, les Belges se sont pris en mains plus tôt que les Français : ils ont dû, en l’absence de marché intérieur, de toute aide de l’Etat (sans oublier une TVA à 21 %), sortir leurs bons chevaux de Belgique, et ce depuis trente ans : ils ont dû se vendre ! Ils n’avaient pas le choix, alors qu’en France les éleveurs, sans devoir tendre la main, étaient aidés par l’Etat, et face à son désengagement récent, en sont parfois encore à rêver…
La Sévérité du tri
Raymond Lefèvre, éleveurs belge adhérent à l’AECCP, créateur de l’Elevage Ste Hermelle, meilleur naisseur et propriétaire 2017, enrichit le débat : « Je pense que c’est une différence de mentalité : il faut accepter de laisser partir les 3 ans moyens, les mettre dans le camion d’un marchand. Le peu que l’on gagne avec cette vente, même faible, c’est de l’argent qu’on ne perd pas en valorisation. Cet argent épargné et gagné permet de se consacrer à nos très bons chevaux. » Pascal Cadiou de renchérir : « C’est une question de sociologie : 66 % des naissances sont dues à des éleveurs qui font naître un ou deux poulains. Dans les 33 % restants, il y a des pros et des amateurs, qui ont parfois d’autres buts que gagner de l’argent. En Belgique et en Hollande ils ont tous une démarche professionnelle, pour qui l’essentiel est de réaliser une « sévérité du tri ». Les Français ont du mal à faire cela. »
Logiciel d’engagement SHF
Yves Chauvin assure qu’il sera opérationnel en mars, lors des premiers concours en Normandie. Tous les encouragements seront réglés fin janvier. A partir de 2018 les encouragements seront réglés au fur et à mesure : le paiement des primes Modèle et allures à la fin de chaque mois, une fois les résultats validés et remontés dans le système, le paiement des primes PACE le dernier trimestre 2018.
TVA
Après l’annonce que les règles d’application de la TVA au domaine équestre, en discussion au niveau européen, s’orientent vers le choix libre de chaque pays, et que le taux de 10 % est le plus discuté au niveau français, Pascal Cadiou ajoute que son application ne serait pas pour 2018, mais pour 2019.
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