Championnats FFSU : Martin Denisot garde son titre
CSO Rodez (12) 15-17 juin Le Domaine de Combelles de Rodez a accueilli du 15 au 17 juin une centaine d’étudiants en compétition pour les titres de champions de France universitairesMétéo conciliante, cadre idyllique, terrain en herbe d’un hectare : les conditions
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étaient excellentes. Sur le même principe que les qualifications, les chevaux sont mis à disposition par le club et les cavaliers tirent au sort leurs montures. Un classement par académie et trois épreuves étaient proposées : obstacle, dressage et combiné obstacle+dressage. Au départ à trois sur le même cheval, les meilleurs étudiants se qualifient au fil des manches. En obstacle par exemple, le premier tour est hunter, les suivants sont en deux étapes et la finale en barème A au chrono.
Le Domaine de Combelles avait même sorti une partie du parc d’obstacles réservé au CSI de juillet. Un beau terrain, certes, mais difficile à monter. « Il est technique, il faut jouer avec les dénivelés et donc gérer l’équilibre, les tournants. Ce sont les meilleurs pilotes qui ont gagné » assure Nicolas Burtin, chef de piste et instructeur du Domaine de Combelles.
Le meilleur pilote 2008 fut sans conteste Martin Denisot. Ce Limousin de 22 ans a remporté l’épreuve du combiné et le classement par académie pour la deuxième année consécutive, et termine 3e en saut d’obstacles. En 2007, il avait également remporté le combiné et s’était classé 2e au CSO. Sans oublier sa 3e place par équipe aux championnats du monde universitaire de La Rochelle en 2006. Titulaire du BPJEPS et cavalier prometteur de CCE, les performances de Martin Denisot ne sont plus à prouver.
Autre cavalière remarquée : Marie Gandouet, championne de France en obstacle pour l’académie de Reims. Pour Nicolas Burtin, « c’est elle qui a été la plus maligne sur le cheval de finale, qui était assez difficile ».
En dressage, c’est Anne-Sophie Yoh qui l’a emporté pour l’académie de Bordeaux. Pas de grande surprise pour cette cavalière de dressage reconnue, qui « survole les débats », comme le précise l’instructeur.
Objectif championnats du Monde
Une centaine d’étudiants se sont disputé les différents titres nationaux. Venus de toute la France, les meilleurs de chaque académie se sont qualifiés au terme d’une dizaine de compétitions. Tous ou presque... Trois cavaliers ont été exemptés de qualifications : Jérôme Navet, Maxime Livio et Thomas Lambert. Leur point commun ? Ils ont le statut ministériel de sportif de haut niveau et accèdent donc de droit aux championnats de France, dans l’objectif de les sélectionner pour les championnats du monde à Alger du 10 au 13 octobre.
Une forme de favoritisme qui a eu le don d’agacer de nombreux étudiants. Didier Arqué, directeur régional FFSU Toulouse, se justifie en rappelant le règlement : pour participer au circuit, il faut être étudiant, avoir moins de 28 ans et être titulaire d’une licence FFSU. Il ne saisit pas la grogne évoquée par certains : « Ce serait injuste si l’équipe de France était composée uniquement de sportifs de haut niveau. Or ce ne sera pas le cas ».
Quatre cavaliers (trois titulaires et un remplaçant) vont être sélectionnés par l’entraîneur national Frédéric Peter, présent lors du championnat. Martin Denisot sera des leurs. Pour les autres, c’est au bon jugement de l’entraîneur. Ses critères ? « L’efficacité technique, la qualité du cavalier, la motivation et la volonté. Mais aussi les qualités humaines, le positionnement dans une équipe, car la vie d’une équipe est primordiale » souligne l’entraîneur. Un stage de perfectionnement et de cohésion de quatre jours est programmé début octobre à l’ENE de Saumur.
En dehors de Martin Denisot, il est fort possible que ce soient les trois sportifs de haut niveau qui soient sélectionnÉS. « Le tri n’est pas encore fait, mais il est difficile de se couper de cavaliers qui ont eu une médaille d’or et une médaille d’argent aux championnats du monde de 2006 » précise Frédéric Peter.
Polémique
La position de la FFSU est loin d’être acceptée par les cavaliers. « Un championnat universitaire n’est pas conçu pour l’élite. Il y a des circuits spécifiques pour cela », note ce cavalier. « Ils font tout pour favoriser les Pros et les hauts niveaux pour les emmener aux championnats du monde. Ils savent que ça nous déplaît mais ne changent pas de positions pour autant... » regrette t-il.
Même discours chez cette cavalière qui apprécie les championnats FFSU « pour leur accessibilité et pour l’homogénéité du niveau. Mais il n’est quand même pas normal que l’on soit face à des cavaliers qui vivent de l’équitation ». Quelle solution proposer alors ? « Interdire les compétitions FFSU aux Pros et aux sportifs de haut niveau. »
Frédéric Peter se défend de ces accusations, y voyant une pure logique sportive. « Soit on s’enferme dans un bac à sable étroit, soit on élève le niveau de la compétition. Les championnats universitaires ne doivent pas être dévalués. »
L’entraîneur estime que les cavaliers Pro ou de haut niveau ont largement gagné leur place aux championnats au regard de leurs performances sportives de l’année.
Nicolas Burtin considère qu’ils « ont bien joué le jeu, ils n’ont pas écrasé le championnat. Au contraire, ils tirent le niveau vers le haut ». L’instructeur trouve le système plus équitable que les années précédentes, « où les sportifs de haut niveau allaient directement aux Mondiaux sans passer par les France ». Didier Arqué, de son côté, juge « que l’on bat tout le monde quand on est le plus fort. La polémique a été créée par des plaintes de petits joueurs ».
Malgré tout, cette cavalière l’assure : « Même si la controverse a jeté un froid, il y avait une très bonne ambiance. Et d’un autre coté, c’était bien aussi d’être aux côtés de cavaliers de ce niveau ».
Prochain rendez-vous au Domaine de Combelles du 25 au 27 juillet pour un CSI*.
Amélia Blanchot
Le Domaine de Combelles avait même sorti une partie du parc d’obstacles réservé au CSI de juillet. Un beau terrain, certes, mais difficile à monter. « Il est technique, il faut jouer avec les dénivelés et donc gérer l’équilibre, les tournants. Ce sont les meilleurs pilotes qui ont gagné » assure Nicolas Burtin, chef de piste et instructeur du Domaine de Combelles.
Le meilleur pilote 2008 fut sans conteste Martin Denisot. Ce Limousin de 22 ans a remporté l’épreuve du combiné et le classement par académie pour la deuxième année consécutive, et termine 3e en saut d’obstacles. En 2007, il avait également remporté le combiné et s’était classé 2e au CSO. Sans oublier sa 3e place par équipe aux championnats du monde universitaire de La Rochelle en 2006. Titulaire du BPJEPS et cavalier prometteur de CCE, les performances de Martin Denisot ne sont plus à prouver.
Autre cavalière remarquée : Marie Gandouet, championne de France en obstacle pour l’académie de Reims. Pour Nicolas Burtin, « c’est elle qui a été la plus maligne sur le cheval de finale, qui était assez difficile ».
En dressage, c’est Anne-Sophie Yoh qui l’a emporté pour l’académie de Bordeaux. Pas de grande surprise pour cette cavalière de dressage reconnue, qui « survole les débats », comme le précise l’instructeur.
Objectif championnats du Monde
Une centaine d’étudiants se sont disputé les différents titres nationaux. Venus de toute la France, les meilleurs de chaque académie se sont qualifiés au terme d’une dizaine de compétitions. Tous ou presque... Trois cavaliers ont été exemptés de qualifications : Jérôme Navet, Maxime Livio et Thomas Lambert. Leur point commun ? Ils ont le statut ministériel de sportif de haut niveau et accèdent donc de droit aux championnats de France, dans l’objectif de les sélectionner pour les championnats du monde à Alger du 10 au 13 octobre.
Une forme de favoritisme qui a eu le don d’agacer de nombreux étudiants. Didier Arqué, directeur régional FFSU Toulouse, se justifie en rappelant le règlement : pour participer au circuit, il faut être étudiant, avoir moins de 28 ans et être titulaire d’une licence FFSU. Il ne saisit pas la grogne évoquée par certains : « Ce serait injuste si l’équipe de France était composée uniquement de sportifs de haut niveau. Or ce ne sera pas le cas ».
Quatre cavaliers (trois titulaires et un remplaçant) vont être sélectionnés par l’entraîneur national Frédéric Peter, présent lors du championnat. Martin Denisot sera des leurs. Pour les autres, c’est au bon jugement de l’entraîneur. Ses critères ? « L’efficacité technique, la qualité du cavalier, la motivation et la volonté. Mais aussi les qualités humaines, le positionnement dans une équipe, car la vie d’une équipe est primordiale » souligne l’entraîneur. Un stage de perfectionnement et de cohésion de quatre jours est programmé début octobre à l’ENE de Saumur.
En dehors de Martin Denisot, il est fort possible que ce soient les trois sportifs de haut niveau qui soient sélectionnÉS. « Le tri n’est pas encore fait, mais il est difficile de se couper de cavaliers qui ont eu une médaille d’or et une médaille d’argent aux championnats du monde de 2006 » précise Frédéric Peter.
Polémique
La position de la FFSU est loin d’être acceptée par les cavaliers. « Un championnat universitaire n’est pas conçu pour l’élite. Il y a des circuits spécifiques pour cela », note ce cavalier. « Ils font tout pour favoriser les Pros et les hauts niveaux pour les emmener aux championnats du monde. Ils savent que ça nous déplaît mais ne changent pas de positions pour autant... » regrette t-il.
Même discours chez cette cavalière qui apprécie les championnats FFSU « pour leur accessibilité et pour l’homogénéité du niveau. Mais il n’est quand même pas normal que l’on soit face à des cavaliers qui vivent de l’équitation ». Quelle solution proposer alors ? « Interdire les compétitions FFSU aux Pros et aux sportifs de haut niveau. »
Frédéric Peter se défend de ces accusations, y voyant une pure logique sportive. « Soit on s’enferme dans un bac à sable étroit, soit on élève le niveau de la compétition. Les championnats universitaires ne doivent pas être dévalués. »
L’entraîneur estime que les cavaliers Pro ou de haut niveau ont largement gagné leur place aux championnats au regard de leurs performances sportives de l’année.
Nicolas Burtin considère qu’ils « ont bien joué le jeu, ils n’ont pas écrasé le championnat. Au contraire, ils tirent le niveau vers le haut ». L’instructeur trouve le système plus équitable que les années précédentes, « où les sportifs de haut niveau allaient directement aux Mondiaux sans passer par les France ». Didier Arqué, de son côté, juge « que l’on bat tout le monde quand on est le plus fort. La polémique a été créée par des plaintes de petits joueurs ».
Malgré tout, cette cavalière l’assure : « Même si la controverse a jeté un froid, il y avait une très bonne ambiance. Et d’un autre coté, c’était bien aussi d’être aux côtés de cavaliers de ce niveau ».
Prochain rendez-vous au Domaine de Combelles du 25 au 27 juillet pour un CSI*.
Amélia Blanchot
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