Conduite de poids lourd : ne pas oublier la formation continue

de Jean-Paul Fritsch, le directeur du centre : « Cette initiative est venue de la rencontre avec la mère de Nicolas Delmotte qui souhaitait se mettre en conformité avec les nouvelles législations et l’accord sur les conducteurs du secteur agricole. Elle m’a demandé de former son fils et les salariés de son établissement. Le défi fut alors de réunir des cavaliers et professionnels du monde équin pour adapter et intéresser ce public particulier. Leurs interrogations et leurs besoins sont en effet spécifiques. J’ai donc demandé à Franck Verpraet, ancien cavalier, et à Bertrand Davion, ancien gérant d’un centre équestre et toujours cavalier, d’animer ces deux cessions. Etant moi même cavalier, j’ai démarché les centres équestres de la région avec Virginie Piepers, commerciale de l’AFT IFTIM et également cavalière. Après confirmation de la DRE de Lille sur la nécessité de former tant les employeurs que les salariés, nous avons organisé deux cessions. »

La première en février a regroupé dix personnes. La deuxième formation en mars a eu plus de succès puisqu’elle a regroupé vingt personnes. Le FAFSEA a pris en charge la formation pour les salariés, et le VIVEA a financé en partie celle des gérants et employeurs.

Le but de ces stages est d’informer les conducteurs de véhicules de plus de 3,5 t de la réglementation, des nouveaux textes, de réactualiser leurs connaissances et de les sensibiliser à la sécurité routière, aux conséquences des accidents avec des véhicules lourds et à la conduite rationnelle.

« Nous sommes également là pour répondre à leurs questions, conclut Jean-Paul Fritsch. Par exemple, depuis le 1er janvier 2008 l’utilisation du chronotachygraphe (enregistreur de données) est obligatoire et les conducteurs sont soumis à la réglementation sociale européenne. Les utilisateurs de ces véhicules ne connaissent pas forcément cette réglementation, à nous de leur expliquer. »

L’objectif final est bien évidemment de renforcer la sécurité routière, celle des conducteurs et des tiers. « Il y a beaucoup de chose que l’on oublie avec les années, commente Mme Delmotte. Un exemple tout simple : sur les routes nationales, la vitesse est limitée à 80 km/h et à 90 sur autoroute. » La formation s’effectue sur deux jours dans un centre agréé. Elle est valable 5 ans.

Jennifer Delaunay