CRE de Lorraine : une journée particulière
La Fédé poursuit sa tournée dans les régions. Serge Lecomte, président, Frédéric Bouix, secrétaire général, Sophie Dubourg DTN, Constante Popineau, juriste et Mathias Hébert chargé de communication sont venus à la rencontre des Alsaciens (samedi) et des Lorrains lundi. Serge Lecomte a même présidé dimanche en soirée la remise des prix de l’épreuve majeure de la tournée des As à Rosières-aux Salines. L’occasion pour lui de découvrir en vrai le superbe outil qu’est le pôle hippique de Lorraine en pleine effervescence de concours. Sept cents cavaliers poneys s’y étaient donné rendez-vous. Un succès total.
Tout baigne en Lorraine. La légère baisse des licences est moins importante ici (-2,49 %) qu’au niveau national (-4,5 %). Le PHL est son point fort : son plan d’occupation frôle les 100 %. Toutes les disciplines et toutes les races choisissent ce lieu stratégique pour leurs rencontres. Il est unique dans un grand quart nord-est et figure dans le peloton de tête des (rares) établissements du même type. Un projet de 120 boxes en dur est en cours. Si les principaux « patrons » des sports dans la nouvelle grande région sont quasiment tous alsaciens, comme l’indiquait Alain Lux, le président du Comité sportif et olympique régional lors de l’AG du CRE, la PHL de Rosières va conserver sa place privilégiée. Une place forte habitée par l’élevage avec Adeclor et la Scic ainsi que l’Ifce qui vient de tenter l’expérience de formation des cavaliers de dressage. Expérience pour le moment unique en France. La fusion des instances fédérales des nouvelles régions est à l’ordre du jour. Il en fut question dans l’une et l’autre des réunions. Serge Lecomte veut que les choses se fassent « simplement et efficacement » comme ce fut le cas pour la fusion des délégations dans le passé. Un comité de pilotage au niveau national est en place, Jean-Louis Pinon en est. Pour le président du CRE de Lorraine, le choix n’est pas différent : sans précipitation et en douceur en respectant les sensibilités de chacun. La Lorraine devrait aussi garder le siège de la nouvelle entité qu’est la Maison régionale des sports à Tomblaine. Alain Lux en est persuadé.
Simon moteur. Un autre des points forts de Lorraine et vraiment très fort, c’est bien Simon Delestre, N°2 mondial. Jean-Louis Pinon a salué cette extraordinaire performance, fruit d’un travail et d’une organisation exemplaires. Simon est une locomotive pour sa région. Si ses ambitions sportives planétaires l’éloignent le plus souvent de sa région de prédilection, il y revient de temps à autres, notamment à Rosières, avec ses jeunes chevaux.
Expliquer, motiver. Utile cette fédérative, c’est le sentiment de Laurent Crémaschi, patron de la structure romarimontaine qui est souvent intervenu au cours des débats. La Fédé (130 salariés regroupés à Lamotte Beuvron) est là pour expliquer ce qu’elle met en œuvre pour le développement des clubs et écouter les besoins ou les suggestions de ses adhérents. Tous les grands secteurs ont été examinés à la loupe : de la formation à l’explication de texte pour la TVA (« faites simple » recommande le pragmatique Serge Lecomte) en passant par la démarche qualité. Que faut-il attendre comme évolution de ces taux de TVA ? Pour Serge Lecomte, il s’agit plus de la capacité de l’Etat français à retrouver de l’autonomie dans certains domaines que toutes autres actions de lobbying.
Le souci du moment, c’est la conquête et la fidélisation des primo-adhérents, en ces temps d’érosion. (Autour de 680 000 licenciés actuellement soit près de 5 % en moins depuis 4 ans). Le projet sportif est important dès le plus jeune âge et le passage de galop est un des critères de fidélisation.
Dans l’ensemble, l’équitation est connue et reconnue par les pouvoirs publics. Elle bénéficie d’une bonne image. La perception du sport équestre par le « grand public » connote parfois négativement comme ce fut le cas lors d’événement internationaux récents. L’interdiction de la cravache semble pour bientôt face au forcing des fervents du « bien être animaliste ».
Deux chiffres. Deux chiffres ont été donnés par Serge Lecomte, l’un publiquement : 500 000 €. C’est ce qu’ont reçu les clubs Lorrains en fin d’année 2015 au titre du fonds cheval créé suite au changement de TVA; l’autre en aparté : 3 millions d’euros. C’est ce que Frédéric Richard, (l’ancien président du CDE 54) a fait perdre à la fédé (donc aux licenciés) en procédures inutiles lors de sa tentative de coup d’état permanent contre Serge Lecomte il y a une quinzaine d’années et tout cela pour un flop majuscule.
En Lorraine, la compétition voit le nombre de ses adeptes augmenter : + 2 000 en 2015 par rapport à 2014 pour les compétitions amateurs et pros et + 900 pour les clubs/poneys. Le nombre des structures est passé de 295 à 305 pour un nombre total de 25 607 licenciés, soit une légère baisse de 2,49 %. Le dynamisme des organisateurs de concours et la qualité des installations n’y sont pas pour rien. Le Grand Régional lorrain fait recette et le Grand National de dressage a mis un bon coup de projecteur sur les initiatives lorraines. Les 18 commissions sportives ont joué un rôle important dans cette progression. Jean-Louis Pinon a salué leur efficacité comme celle de Sylvie et de Sophie pour ce qui est de la communication.
Les quatre principaux clubs lorrains ont été mis à l’honneur : celui de Marc Séchepine en Moselle avec 604 licences, celui du Piroué en Meurthe-et-Moselle avec 401 licences, le Ranch à Badonvillers (55) avec 259 licences et celui de Maraiville-sur-Madon (écuries de Laxières) pour les Vosges avec 251 licences.
En fin de séance, des trophées sportifs ont récompensé une bonne cinquantaine de cavaliers et cavalières. Le horse-ball y était majoritairement représenté.
La Lorraine, quel talent !
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