Fun Jump : la tête dans les étoiles

tambour battant toute son équipe, alternant entre mise en place des parcours, accueil des cavaliers, des sponsors, du jury et du public, et se retrouvant même à cheval dans quelques épreuves. Autant dire qu’elle n’a pas chaumé Fred ! Mais quand on aime on ne compte pas, et elle apprécie que ses efforts aient été reconnus tant du public que des cavaliers, et cela de façon unanime.

« Nous avons reçu beaucoup de soutien des cavaliers qui nous ont félicités pour l’organisation et l’accueil. C’est la récompense que l’on attend toujours après un tel événement. Il y a toujours des choses à améliorer mais globalement on peut dire que c’est une réussite. Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à cette réussite et nous allons voir pour développer le programme de 2009. »

Une dynamique qui semble prendre la route du CSI** avec une perspective pour le Grand National. « Nous allons étudier les possibilités et faire une demande pour le Grand National. Les cavaliers présents cette année nous ont confortés dans cette demande et nous ont d’ores et déjà donné rendez-vous pour l’an prochain. Nous allons voir comment répondre aux critères de la fédé et allons développer nos installations dans la mesure du possible. La configuration de la piste ne nous permet pas beaucoup de changements et nous devons faire au mieux pour accueillir le public de plus en plus nombreux. Notre priorité va vers le confort et l’accueil des cavaliers tout en préservant la visibilité de la piste pour un maximum de spectateurs. »

Fred tient en effet à conserver l’ambiance conviviale qui fait la renommée de Geispo. « Nous avons rajouté des tentes VIP et les exposants ont pu tirer profits de ce week-end. Nous allons essayer de recentrer et d’améliorer le poste du secrétariat. » Une volonté de plaire qui séduit tout ceux qui viennent au Fun Jump et qui trouve là un événement majeur de la saison de CSI en Alsace.

Le bon Hasard de Fabrice Dumartin

Fabrice Dumartin est reparti avec le sourire en empochant la victoire dans le Grand Prix de dimanche avec son bon fils de Le Tot de Semilly, Hasard du Gisors. Au premier tour, il n’y eut que cinq sans-faute sur le parcours élaboré avec finesse par Jean-Claude Quque, secondé par Thierry Bucher, qui relevait avec malice que si les combinaisons avaient des cotes raisonnables, il fallait maîtriser au mieux sa monture pour assurer les distances et tenir le tracé idéal.

Un avis partagé par les barragistes à l’image de François Pelamatti, qui prend la 2e place pour une faute sur le dernier obstacle avec son valeureux Lisney des Vallées (First de Launay*HN). « Je le sentais un peu en dessous de sa forme mais il a tout donné. Je suis content de lui car c’était un GP assez difficile au vu du nombre de sans-faute. » Pélam’ n’est pas du genre à hésiter et ses options qui lui ont permis le meilleur chrono lui ont sans doute aussi un peu couté la victoire.

Ce qui n’enlève en rien à la qualité du barrage de Fabrice et Hasard du Gisors. « Il est extraordinaire ! Une fois lancé il n’y plus qu’à le guider pour arriver face à l’obstacle. C’est une vraie bête de concours. »

A la 3e place on retrouve un autre Lorrain, Nicolas Houzelle avec Némésis de la Violle, jeune fille de Voltaire et finaliste des 7 ans à Fontainebleau.

Les spectateurs ont été nombreux à apprécier les parcours et notamment celui de Jamaïque de Talma, une fille bai très stylée de Nidor Platière et qui évoluait sous la selle de sa jeune cavalière Delphine Antoine basée aux écuries de la famille Francart. Après une première manche sans faute, elle conclut son barrage avec une petite barre, bien ravie de sa 5e place.

Coté alsacien, Fabien Erhart signe la meilleure perf’ en prenant la 8e place avec Impérial de Londe (Bayard d’Elle*Ecolit), devant Fréderic Sonntag et Alibi de Laubry bel étalon Holsteiner par Acrobat. Jacques Helmlinger est 13e avec son jeune hongre de ?8 ans Must de Montflix (Folamour du Bois*HN), auteur d’une petite barre mais bien en forme et assurant au jeune cavalier champion de France 2008 un cheval de qualité en soutien d’Hirondel du Marais.

Patrice Flesch pour l’honneur de Gazelle de Princay

La Marseillaise a retenti deux fois samedi pour le cavalier de Fontaines. Avec Helja Sky, il remporte l’épreuve 6 en signant un sans-faute de toute beauté devant Nicolas Houzelle/Netebe de Virton, Sophie Sitterle/Lancelot des Vaux et Frédéric Sonntag/Virus de Laubry.

Mais la victoire qui lui tenait le plus à cœur est celle qu’il remporta avec Gazelle de Princay (Hurlevent). Non pas que l’épreuve fut particulièrement difficile, mais parce c’était la dernière sortie de Gazelle avant de profiter d’une retraite bien mérité. ?« Finir sa carrière avec une victoire en CSI, quoi de mieux ? J’en ai accumulé des classements et des victoires avec cette jument qui n’a pas toujours été des plus faciles. On l’a acheté il y a de cela une dizaine d’années sur un coup de cœur d’Audrey, ma compagne, qui a flashé dessus à Fontainebleau. Elle appartenait à son naisseur Vincent Baty, un ami d’Audrey. A ses débuts, elle n’était pas la plus facile et son caractère était assez rude. Je l’avais même surnommé Destructor car elle m’en a estourbi plus d’un, soit au box soit monté ! Mais on dit souvent que les meilleurs chevaux ne sont pas les plus faciles... Je l’ai préservé les premières années avant d’attaqué en Pro 2 où elle a fait preuve de régularité avec quelques belles victoires en GP (Brumath, Vogelgrun, Dijon ou Saint-Amand). Elle finit sa carrière avec les honneurs et entame une carrière de poulinière. Elle l’a bien mérité... »

Une reconversion que l’on souhaite prolifique pour que d’ici quelques années, Patrice soit heureux en piste avec la bonne descendance de sa Gazelle.

Christian Gerhard