Grand National Terre : cueillir des lauriers à Rosières
Le Grand National Terre s’est donc couru fin mai pour la toute première fois sur le site de Rosières. Organisé par le Lieutenant-Colonel William Picard, Chef du groupement de soutien de la base de défense de Phalsbourg, ce concours a rassemblé plus de 350 cavaliers venus de la vingtaine de centres militaires de l’hexagone. Pour le CSO, 250 couples se sont affrontés entre le Championnat et le Critérium (trois manches à 1,25 m pour le Championnat, 1,15 m pour le Critérium) et une centaine de concurrents pour le dressage.
« Ce fut un concours national et International » commente l’organisateur, « car l’amitié par le sport ne s’arrête pas à nos frontières. C’est pourquoi cette année nous avions invité les Hollandais à se joindre à nous ». Plus qu’un championnat, c’est l’entente interarmées qui s’est surtout ressentie à Rosières, un écrin qui a séduit à l’unanimité.
L’Adeclor en a profité pour présenter des jeunes chevaux à la commission d’achat des sports équestres militaires. Tout comme la SCIC, qui juste avant le cocktail de mercredi soir, a présenté ses principales vedettes à tous les officiels présents : Orlando, Cartoon Z et Don Crusador.
Trois questions au Lieutenant-Colonel Olivier Couve, chef des sports équestres militaires
Pour quelles raisons l’armée garde-t-elle des chevaux ?
« Deux raisons principales. Premièrement le cheval est un excellent révélateur de personnalité. Demandez à un homme qui n’a jamais vu un cheval, d’en seller un dans son box, en lui donnant pour seule consigne celle que le cheval mord devant et tape derrière, et vous avez là un excellent simulateur de stress où la nature même de l’homme est dégagée. Ces informations sur la personnalité de nos futures hommes de troupe est un élément fondamental.
D’autre part, au travers des chevaux, nous voulons améliorer la qualité de vie de nos familles. Le ministre de la Défense rend accessible l’équitation à ses soldats et leurs familles un peu comme un comité d’entreprise dans le civil rend accessible aux salariés des activités très onéreuses en temps normal. Donc tant que nos supérieurs et notre ministre considéreront que les chevaux sont nécessaires dans ces rôles, l’armée gardera des chevaux. »
Aujourd’hui, que représentent les sports militaires ?
« 200 personnes, 20 sites, 10 000 adhérents et 1 000 chevaux d’Etat (dont 550 militaires). Chaque année nous renouvelons 1/10e de notre cavalerie militaire d’où nos tournées hivernales dans les différentes régions. Mais attention, tous nos chevaux ne sont pas « militaires ». En effet, chacun de nos 20 centres a également un envers associatif comme n’importe quelles structure équestre civile. Ils ont leurs chevaux, font de l’enseignement, organisent des concours et s’ouvrent à quelques civils (pas plus de 20 %). »
Et le haut niveau, un objectif pour les soldats ?
« Nos cavaliers de Haut Niveau tel que l’adjudant Donatien Schauly représentent une minorité d’hommes. Ce qu’ils font est essentiel pour notre image, en plus de ce qu’ils font pour le sport tricolore. Mais attention, ils ont un devoir de s’autofinancer car aucun budget n’est alloué au haut niveau. Le Grand National Terre, comme celui qui vient de se produire à Rosières, est surtout un rassemblement convivial pour nos soldats qui me permet, en tant qu’homme à la tête des sports équestres militaires, de faire des comparaisons techniques entres les individus et de regarder monter ceux dont le métier est d’enseigner dans les centres militaires ».
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