Jean-François Renard nous a quittés
Emporté par un cancer foudroyant, Jean-François Renard, grand serviteur de la cause cheval et industriel avisé à Biencourt-sur-Orge (55) nous a quittés à l’aube de son 80e anniversaire. Rien ne laissait présager cette issue fatale. Actif et entreprenant, il avait récemment mis son sens du bien commun au service de ses concitoyens en créant le cercle de réflexions Jean Gogel, un espace de paroles destiné à décrypter ce que les scientifiques préparent dans le cadre dans l’Andra et l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure. Son sens du bien commun, il l’a excercé pendant 37 ans en tant que maire de Biencourt, conseiller général et président de nombreuses associations en Meuse. Sa vie professionnelle, il la passa à diriger la fromagerie Renard Gillard, maison fondée 1886 par son grand-père Alfred Renard et sa grand-mère Virginie Gillard. C’est au retour de son service militaire qu’il effectua dans la cavalerie et notamment à Saumur où il se lia d’une amitié indéfectible à feu Jacques Le Goff, qu’il reprit les rênes de l’ancestrale fabrique de fromages. Il en fit une entreprise leader dans la fabrication du Brie de Meaux, une AOP qui lui doit sa notoriété. Avec Anne-Marie son épouse, ils ont développé les ventes à l’international. La fromagerie de Biencourt et ses satellites ont rapidement fourni plus de la moitié de la consommation mondiale de Brie. Entrepreneur, ouvert aux autres, aimant la nature et la chasse, Jean-François faisait l’unanimité autour de lui. Il y a cinq ans, il avait été fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Avec Anne-Marie, passionnée elle aussi d’élevage à l’affixe d’Aujon et cavaliers tous les deux avec une forte preédilection pour le Complet, ils ont longtemps animé les concours de Biencourt. Ce fut un modèle du genre à la fin des années 90 où règnaient compétition, amitié et convivialité.
Ses obsèques ont été célébrées le 13 juillet en présence d’une foule considérable d’amis et de personnalités. Des hommages émus lui furent rendus.
Qu’Anne-Marie, ses enfants et petits enfants soient assurés de notre sympathie attristée.
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