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Le cheval de travail : tête d'affiche sur l'espace pro BiObernai 2010

Sept chevaux de trait professionnels sur les 40 en activité que compte l'Alsace dans la forêt, l'agriculture ou la ville ont tenu l'affiche du 17 au 19 septembre sur l'espace pro cheval animé par l'IFCE au salon de l'agriculture biologique alsacienne. Photo 1 sur 1
Objectif : rapprocher les éleveurs et utilisateurs de chevaux de travail des viticulteurs engagés dans une démarche de production bio (250 en Alsace), sachant que cette certification concerne déjà 20 % de la surface du vignoble alsacien.

Près d'une quarantaine de viticulteurs ont ainsi suivi attentivement le colloque « cheval et vignes » avec les interventions de domaines réputés employant des chevaux et de spécialistes de la prestation de service dans les vignes.

Bernard Fisher, Maire d'Obernai, a introduit ce colloque en témoignant de sa conviction et de son adhésion aux projets visant à remettre le cheval au travail : « Le cheval ne doit pas être confiné aux secteurs du loisir et du sport. Le rôle du cheval dans la société fait partie intégrante de notre patrimoine que nous devons valoriser. Il faut des initiatives et ouvrir les yeux des écoliers pour qu'ils aient une autre vue du cheval ».

En préalable, le directeur territorial de l'IFCE, Dr Christian Haessler, a présenté un panorama global de la filière cheval en Alsace en détaillant le potentiel de production de chevaux de trait aptes au travail dans les races ardennaise et comtoise.

Alexandre Guth, chef de culture en biodynamie du domaine Zind Humbrecht qui emploie deux chevaux de trait a insisté sur l'impact puissant qu'a la présence animale dans une vigne en matière de communication avec la terre et de ressenti pour le vigneron.

Francis Dopf, prestataire de service reconnu dans la région pour son savoir-faire, s'est plu à rappeler qu'il fallait revenir aux fondamentaux pour l'emploi des chevaux dans la vigne : butter, débuter et dégriffer sont des missions simples que l'on peut confier au cheval avec une véritable valeur ajoutée.

Maurice Barthelmé du Domaine Albert Mann, fait régulièrement appel à Francis Dopf pour travailler ses parcelles en terrasses, peu mécanisables. Il n'hésite pas à reconnaître la plus-value du cheval : « Le travail du cheval en vigne est un travail « cousu-main » pour ces parcelles peu accessibles ».

Claude Sandillon de l'association Prommata a développé la partie mécanique en rappelant que le matériel ancien était au point avant l'arrivée de la prise de force du tracteur et que les améliorations actuelles portent principalement sur la combinaison d'outils interchangeables rapidement et sur l'équilibre du matériel tracté pour le confort du travail du cheval.

La problématique de la formation a été développé par Jean-Marc Guiberteau, directeur du lycée agricole d'Amboise, qui développe une formation d'initiation à la traction animale en partenariat avec l'IFCE.

La démonstration de maniabilité avec du matériel hippotracté dans les vignes du Clos Saint Odile sur les hauts de la ville d'Obernai a clôturé cette matinée riche en échanges techniques. Un certain nombre de contrats pour des démonstrations chez des viticulteurs ont également été engagés.

Christian Haessler
29/09/2010

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