Le malaise des centres équestre expliqué aux élus
• Lettre aux Député(e)s de la Région Occitanie
« L’avenir de la pratique de l’équitation et de la filière équine en France est au cœur des débats de la prochaine directive Européenne et fera très prochainement débat dans l’hémicycle. Cet avenir est entre vos mains.
Entré au patrimoine mondial et immatériel de l’UNESCO, le savoir faire Français en matière d’équitation et de la relation avec le cheval est mondialement reconnu et récompensé. (...)
Bien sûr, notre Fédération Nationale bénéficie d’un plébiscite pour sa pratique associée à son modèle, unique au monde, particulièrement démocratisé, en font le troisième sport National. C’est ainsi que son accès au plus grand nombre dans le cadre du sport pour tous est jusqu’à aujourd’hui encore envisageable.
Organisé en majorité en structures privées, notre secteur peu bénéficiaire de financements publics, est générateur de création d’entreprises, d’emplois et support de formations. L’équitation est le premier employeur du domaine sportif privé et entraîne dans son sillage une économie favorable à l’ensemble des métiers autour du cheval et de ses fournisseurs.
C’est un atout formidable pour l’insertion sociale et ce milieu est particulièrement favorable à la réalisation de soi. Le Handicap y trouve de nombreuses vertus pour une pratique adaptée mais aussi pour le soin d’un certain nombre de pathologies physiques ou psychiques. La pratique scolaire permet bien sûr un accès encore plus vaste mais surtout s’associe pleinement aux différents programmes d’éveil, d’histoire de la civilisation, mais aussi de géographie, etc… pour l’humanité de la préhistoire à nos jours.
Notre élevage et nos cavaliers brillent au meilleur niveau, l’équitation française ramène régulièrement des médailles au plus haut niveau mondial et participent au développement des nouvelles technologies.
L’équitation est le premier sport pratiqué par les femmes, plaçant ainsi notre Fédération comme première Fédération Nationale par le nombre de licences féminines. Une prise de conscience collective serait salutaire pour que ce public féminin trouve dans vos décisions à venir, un accompagnement au travers de la fiscalité qui ne viendrait pas alourdir les prestations déjà gonflées par les coûts de production mais surtout d’entretien et de soins de nos chevaux dans le plus grand respect du bien être animal ».
• La situation de l’équitation en Occitanie
« En cette période de vœux, le Comité Régional d’Equitation Occitanie forme celui de l’urgente ouverture d’un débat national en profondeur avec la puissance publique sur le sujet du taux de TVA appliqué à la pratique du sport et des arts équestres, sujet qui mobilise ce secteur depuis 2014 lors du passage de ce taux de 5,5 à 20 %.
Il est important de rappeler les données que notre secteur met dans la balance à un moment où il est fortement menacé par cette hausse considérable des coûts de production. Le nombre de licenciés fédéraux a fortement chuté depuis cette décision, des clubs ont été contraints à la fermeture, d’autres ont dû licencier des professionnels d’encadrement. (...)
Nous alertons l’opinion publique sur deux faits importants : le sport et les arts équestres, sous leur versant fédéral, sont particulièrement performants et ramènent régulièrement à notre Nation des médailles valorisant le savoir-faire et le sport Français. Champions d’Europe, Champions du Monde ou Champions Olympiques se conjuguent au féminin comme au masculin et la spécificité de cette discipline est que femmes et hommes se disputent les accessits sur les mêmes épreuves, à armes égales. Pour les femmes, de Janou Lefevbre à Pénélope Leprevost en passant par Margit Otto Crépin et la célèbre Alexandra Ledermann. Pour les hommes, de Astier Nicolas à Kevin Staut en passant par Bosty et autre Jean Teulère et en équitation l’égalité des sexes est une réalité. Mais à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024 aurons-nous encore des cavalières Françaises aux meilleurs accessits ? (...)
Si ces pouvoirs publics acceptent le débat que nous leur proposons, nous pourrons porter à leur connaissance les conséquences du passage d’un taux de 5,5 % (que connaissent tous les sports mais aussi les œuvres d’art vendues par les artistes) à celui de 20 %. Nous pourrons les informer sur quelques faits alarmants, tels que chaque année depuis 2014 la perte de 2 à 5 % de pratiquants selon les clubs. Avant 2014 il y avait 700 000 licenciés et la Fédération nationale s’était fixé pour objectif d’atteindre le million. Aujourd’hui plus personne n’ose évoquer un quelconque chiffre. L’activité des clubs est menacée, ce qui veut dire la perte de 2 emplois chaque fois que l’un d’entre eux fermera. (...)
Nous espérons que des rencontres pourront avoir lieu et qu’elles permettent de redonner toutes ses chances au service public autonome du sport et des arts équestres. »
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