Le Rosières du futur (2011)

l’été 2011

En préambule, René Mangin, le vice-président du Conseil Général, a réaffirmé la volonté du département de faire de ce site historique (dépôt d’étalon depuis 1768) « un pôle hippique d’excellence » du Grand Est de la France qui bénéficie d’ores et déjà d’une situation géographique particulière et d’une facilité d’accès. Une première tranche de travaux a été réalisée l’an dernier avec l’aménagement de l’aire de stationnement des camions, la plateforme des boxes et la réfection de l’installation électrique (pour un montant de 600 593 €). Le gros du chantier est à venir. Le nouveau manège étant l’élément le plus attendu. L’idée de transformer et d’agrandir le manège actuel a été abandonnée pour des raisons autant techniques qu’économiques. C’est donc la construction d’un nouveau manège qui fut retenue. Avec cette nouvelle pièce, Rosières disposera de trois structures couvertes puisque des travaux de rénovation seront également entrepris dans le petit manège du haras. L’ensemble des travaux coûtera 3,4 millions d’€ TTC (le fond Eperon finançant 39,7 %, les Haras Nationaux, 20 %, le département 19,8 %, l’Etat - CPER - 10,5%, la Région 10 %). En juillet 2009, une association nommée «Pôle Hippique Lorrain» regroupant les socioprofessionnels (60 %) et les Haras nationaux (40 %) verra le jour afin de fixer les principes de gouvernance du site.
Les problématiques

Seulement, ce projet qui se veut améliorateur des infrastructures mais aussi plus accueillant pour les visiteurs et les utilisateurs, n’est pas simple car il va falloir composer en fonction de ce qui existe déjà. Et c’est là que le bât blesse. « Nous intervenons sur un site qui est peu modulable » analyse l’un des architectes, Pierre Krumbhulz, du cabinet KL Architects (Metz). « Le site n’est pas pratique comme chacun le sait. Nous pouvons l’améliorer mais pas en faire quelque chose d’idéal » prévient-il.

Concrètement, le nouveau manège sera presque perpendiculaire à celui qui existe déjà, soit en lieu et place du parking face à la piste en sable. Un passage protégé par un toit entre les deux manèges est inclus dans le projet. Le bois a été choisi pour la construction pour des raison de rappel à la nature qui va tant avec l’esprit « Cheval ». Le manège sera translucide dans sa partie haute afin que la lumière naturelle éclaire la piste. Piste d’une dimension de 70x30 m (pour info la carrière extérieure actuelle étant de 100x50 m). Une tribune de 300 places et des aménagements types buvette et sanitaires sont prévus. Toutefois un point a été vivement souligné par le président du CRE, représentant les utilisateurs au sein du Conseil du Cheval, Jean-Louis Pinon car « aujourd’hui aucun endroit fermé n’est prévu dans ce nouveau manège. Si cet ouvrage n’est pas modifié, le public n’aura aucun espace pour s’abriter du froid l’hiver ! Ce qui rendrait le manège inexploitable… » L’image du manège de Ludres étant dans tous les esprits. Côté stationnement, il y aura un parking unique, là ou se garent les camions actuellement.
Une année 2010 difficile pour les utilisateurs

L’équipe de maîtrise d’œuvre a (enfin) été choisie par le jury, composé notamment par des utilisateurs du site. Il s’agit du bureau d’études mandataire Omnitech (Scy-Chazelles), des bureaux d’études Bartes et Louvet (Nancy) et de l’agence d’architecture KL (Metz). Dès décembre 2009, à la fin des ?7 mois d’études qu’il faut encore faire aboutir, les appels d’offres pour les travaux seront lancés. Le calendrier des travaux est le suivant : ?la rénovation des écuries du grand manège du 15 octobre au 15 décembre 09, démarrage des travaux du nouveau manège en mai 2010 en parallèle du parcours de cross, la réfection du petit manège, des locaux de stockage de fourrage et de rangement, rond d’Havrincourt etc. La livraison des travaux a été fixée à l’été 2011. La patience est l’art d’espérer…
Alix Thomas