L’élevage de Céran, une histoire de famille

Situé dans le Gers, entre Agen et Auch et à quatre-vingt kilomètres à l’ouest de Toulouse, cet élevage d’Anglo-arabes a été créé il y a quarante ans par Jacques Bouchard-Doat, vétérinaire. La structure a perduré au fil des années, portée par la passion des chevaux, avec François et Pierre Bouchard, les fils. C’est ainsi qu’ils ont fait naître Robur II, Opale de Céran qui mène une carrière aux USA, Eden de Céran qui s’entraîne en Espagne, Eulipe de Céran ou encore Exocet de Céran HN. Certains d’entre eux tournent en Grand Prix 1,50 m. En concours complet, ils ont produit Le Regard Noir qui a participé par quatre fois à Badminton et Danton qui termine deuxième du Championnat du Monde des six ans au Lion d’Angers. Actuellement, deux de leurs produits, Plume de Céran et Quinquina de Céran,  sont gagnants sur des épreuves à 1,35 m. En 2014, cinq produits de l’élevage participeront aux cycles classiques jeunes chevaux et deux sept ans, Tiptop de Céran et Tiboy de Céran, attaqueront les Grand Prix Pro 2. « L’objectif est de poursuivre l’élevage familial en conservant une majorité de poulinières anglo-arabes appartenant aux meilleurs souches de ce stud-book. Ces juments de race pure Anglo-Arabe sont désormais croisées avec des étalons performers Selle Français ou étrangers dans le but de ramener du modèle, de la force et donc de produire le bon cheval de sport moderne » ajoute Gautier Bouchard, le petit-fils, cavalier professionnel. En effet, après avoir fait ses armes chez Eric Février, Philippe Pertus et Yohann Mignet, Gautier s’est installé en mai 2013 comme cavalier professionnel dans l’élevage familial à Céran. Il vient d’acheter une poulinière Selle Français, Kaline de Semilly, par Adelfos x Double Espoir, dont la souche est celle de Tot de Semilly, Quick Study ou encore Lady de Semilly. Elle a déjà produit trois bons sauteurs dont Rêve du Paradis, étalon approuvé, exporté aux USA. Gautier Bouchard ajoute « je mise sur la qualité des chevaux et sur un travail très sérieux au quotidien, en portant une attention particulière au moral des chevaux de concours ». 

Juliette Feytout