Les champions de France Amateur de Dressage 2021

Emmanuelle Schramm Rossi, DTN adjointe au Dressage, à propos de l’Open Amateur : « Une grande fête pour les cavaliers amateurs »

« C’est un nouveau projet qui doit susciter un réel intérêt avec la participation des trois autres disciplines pour faire de cet Open, non seulement des beaux championnats sportifs mais aussi une grande fête pour les cavaliers amateurs. Le dressage est une discipline qui évolue constamment avec un nombre d’engagés en croissance et une belle progression en termes de qualité d’équitation et de chevaux. On constate chaque année que le nombre d’engagements et de concours augmente, ce qui est bien le signe d’un réel engouement.
Le fait que la communauté du dressage est encore de dimension relativement modeste par rapport à celle du  CSO lui permet de se déplacer « en bande » peut-on dire. On retrouve en général toutes les divisions sur le Grand National et les concours Pro Elite, ce qui fait bénéficier les cavaliers amateur de la proximité des cavaliers Pro mais aussi  des atouts des circuits labellisés par la Fédération.
Le dressage est une pratique sportive et artistique qui nécessite et favorise la complicité et la bonne relation avec le cheval. Je pense que l’attente des gens, elle est là, au-delà de la performance, la recherche de l’harmonie avec un cheval partenaire.
Même constat de croissance avec l’élevage. Les chevaux issus des élevages français sont de plus en plus nombreux sur le circuit et montrent aussi de plus en plus de qualité.
Cet open de juillet, sportif et festif, devrait plaire au plus grand nombre. »

Justine Colliot satisfaite de sa compétition 

Médaillée d’argent l’année dernière aux Championnats de France en amateur 3 jeune, Justine Colliot était engagée cette année lors du Championnat de France de dressage amateurs au Mans (21/10 - 24/10/2021) en amateur 2 jeune. Un autre niveau.

Justine monte à cheval depuis 17 ans. Adepte du concours complet à poneys, la cavalière avait peur à l’obstacle de l’hippique. « Je me suis dit que quand j’achèterais mon cheval, j’achèterais un cheval de dressage » ; voilà comment la cavalière de Saumur est venue au dressage.
Depuis 3 ans maintenant, Justine monte Enjoy, une jument de 7 ans. « Je l’ai achetée, elle avait 4 ans. Depuis peu, elle enchaîne les reprises de l’amateur 2 jeune, alors cette participation aux championnats de France est un plus. L’objectif est de faire un beau concours ».
« Vendredi, lors de la première reprise, je me suis trompée d’une lettre. Un oubli. Je la connais par cœur pourtant la reprise. Et en passant à 8h30, il a fallu se lever tôt, la jument était moins active. Samedi, dans le Grand Prix, elle était mieux, mais il y a eu des éléments perturbateurs qui ne m’ont pas aidée. Le fait d’être en manège et d’être dans un environnement clos devient plus compliqué pour elle » expliquait la cavalière qui monte cinq fois par semaine. « Je dois travailler mon équilibre et la jument doit être dans la bonne allure. Les appuyés au trot sont encore compliqués, car elle n’est pas élastique, par contre au galop, c’est facile. Mais on progresse. Le but est d’aller à terme en amateur élite. On pendra le temps qu’il faut pour cela » notait la jeune femme de 23 ans, qui a repris des études pour devenir gestionnaire de patrimoine en banque.
L’idée de courir l’Open amateurs séduit Justine : « Je pense que ça peut être très bien. Je suis dans des écuries de complet, donc le fait qu’on puisse monter ensemble c’est bien. Ce sont des mondes un peu fermés. Quand les cavaliers de chez nous viennent faire du dressage en épreuve CCE, ils ont du mal. C’est bien que tout le monde se retrouve et que l’on partage ensemble les bons moments de notre passion commune » terminait Justine qui finira 7e de la compétition avec une moyenne de 62,156.

Les premiers championnats de Juliette Daniel   

A 15 ans, Juliette avait comme objectif de monter sur le podium. C’est chose faite, elle a décroché en amateur 2 jeune la médaille de bronze.

Juliette visait la médaille d’Or. Mais rien ne s’est passé comme prévu : elle se souviendra de ses premiers championnats de France de dressage amateurs : « Nous venons de Dordogne et mon cheval a mal voyagé. On n’a donc pas travaillé les deux premiers jours. Et vendredi matin, lors la première manche, ça été un peu compliqué surtout que lui et moi, on n’est pas du matin » sourit la cavalière, même si elle est globalement satisfaite de sa compétition.
C’était une première pour le couple : « Ce sont nos premiers championnats avec Byzance de Kolonaki que je monte depuis un an ».
Juliette fait du dressage depuis 2 ans et demi avec sa jument Desse de Puychety après avoir goûté au saut d’obstacles et au complet.

• Pourquoi le dressage ?
« J’ai choisi cette discipline car il y a eu une connexion. J’aime l’élégance, la précision, la technique ».

• Ses Objectifs
Un peu stressée par l’évènement, la jeune cavalière a pour objectif de batailler l’année prochaine pour décrocher sa place pour les championnats de France amateur 1 : « Si le cheval a les capacités, le but est de passer rapidement ensuite en amateur élite ». Mais elle sait que le travail est encore important.
« Il faut travailler les appuyers au trot car je suis en blocage, sinon on va travailler cet hiver en enchaînant les stages. Il n’y a rien qui pose problème. Le but est de faire mieux, de grandir. Samedi, à la détente, le cheval était exceptionnel et en entrant sur le rectangle, on s’est un peu contractés. Et j’ai fait des fautes. Habituellement je ne suis jamais stressée. C’est sans doute les championnats de France qui font cela. La pression et le manque d’expérience »
En cours par correspondance depuis un an, Juliette travaille le matin et monte ses chevaux tous les après-midis. Elle souhaite devenir professionnelle et a comme rêve de disputer un jour les Jeux Olympiques.

• L’Open Amateurs ? Oui !
« Organiser un Open amateurs en juillet prochain est une bonne idée » enchérissait la cavalière « Ici, c’est super, il y a toutes les infrastructures pour organiser de superbes compétitions. Après, je ne sais pas si je viendrai car on a 6 heures de camion ».

Propos recueillis par S. Proust