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Philippe Rossi « Bien sûr on repart en 2023 »

Du 18 au 24 juillet dernier s’est déroulée la toute première édition de l’Open Amateur au Pôle Européen du Cheval au Mans. Philippe Rossi était l’organisateur des ces championnats et le reste pour la prochaine édition. Il revient avec nous sur cette semaine de compétition qui fut dans l’ensemble et dans des conditions climatiques difficiles, une réussite. Bilan deux mois après ce bel événement et perspectives pour 2023.

Votre sentiment sur cette première édition ?
« Bien que rodé à l’organisation, cet Open Amateur réunissant les championnats de France dans 4 disciplines représentait quelque chose de nouveau et un vrai challenge pour le Pôle Européen du Cheval. Le but était bien sûr de proposer un évènement sportif de qualité à la hauteur des attentes de championnats mais aussi convivial et sympathique pour tout le monde, concurrents et accompagnateurs. La grande majorité des retours que nous avons eus de la part des cavaliers ou coachs ont été très positifs sur ces 2 aspects, nous sommes donc plutôt contents du résultat car c’est bien la satisfaction des participants qui nous importe le plus : quand ils passent un bon moment, l’équipe passe aussi un bon moment !
Bien sûr tout n’était pas parfait et cette première expérience nous permet de repérer les pistes d’améliorations que ce soit sur le plan sportif  ou sur l’accueil ou les animations.
Nous avons fait un premier débriefing en interne  avec l’équipe et nous allons en reparler dans le courant du mois de septembre avec la FFE. Bien sûr on est prêts et très motivés à repartir en 2023.  Nous demanderons à la FFE d’avancer la date de la compétition pour qu’elle ne se télescope pas avec l’évènement de Lamotte-Beuvron. On souhaiterait l’avancer au début de juillet, à partir du 8 juillet 2023.
On commencerait par le Championnat de France de Voltige le 8 juillet qu’on aimerait ajouter aux disciplines. L’idée serait de rajouter quelques jours, d’avancer un peu le dressage pour le mettre sur la piste principale extérieure et non pas dans le grand hall. »

Comment avez-vous réussi à harmoniser tous ces sports en même temps ?
« C’est effectivement assez complexe car il faut arriver à tout coordonner pour répondre à différents objectifs et notamment que chacun soit satisfait par notre proposition technique et sportive, que personne ne se gêne et que tous  puissent aussi profiter de la spécificité de l’évènement. Il ne faut rien oublier et anticiper sur d’éventuels contretemps qui forcément risquent d’arriver vu le nombre important de sujets aussi divers liés au sport ou à l’accueil : pistes, horaires, officiels, résultats,  mais aussi restauration, parking, boxes, électricité, son, camping, sanitaires, etc… Il ne faut négliger aucun aspect car tout peut finalement influer sur le bien être des cavaliers et des chevaux, donc sur le sport. Comme dans le haut niveau ! Eliminer le maximum d’incertitudes en amont pour être capable de répondre aux inévitables imprévus sans que cela perturbe le bon déroulement de la compétition. »

Côté sport, le contrat est rempli ?
« Les gens sont repartis satisfaits sur ce plan,  c’est ça qui compte et qui nous fait plaisir.
Certains étaient convaincus dès le départ que nous réussirions le challenge. D’autres, plus dubitatifs, pensant que ça n’allait pas correspondre à leurs attentes, sont finalement repartis contents. C’est ceux-là qu’il fallait convaincre, et aussi ceux qui ne sont pas venus. Dans un championnat, c’est particulièrement essentiel que la part du sport soit bien respectée.
En CSO par exemple, quand les cavaliers sautent 1m10, il faut mettre les barres à 1m10. Le chef de piste a fait ses pistes suffisamment complexes pour qu’il y ait des fautes un petit peu partout mais pas au-delà des limites de chaque catégorie. C’est une alchimie compliquée à mettre en œuvre. Elle fut réussie : il y en a qui n’étaient pas forcément très bien dans la première épreuve mais qui se sont rattrapés progressivement. Ce format, critiqué au départ par les cavaliers car il était inhabituel avec la chasse le premier jour et le parcours sans chrono, sans barrage le deuxième jour, a finalement permis d’ouvrir un peu les résultats et jusqu’au bout il fallait se battre. Il n’y en a pas un qui a pris beaucoup d’avance sur les autres. Ça c’était intéressant. Mais c’est aussi le but de ces épreuves, surtout dans les catégories intermédiaires.
Dans les Amateurs 2, les plus nombreux, il y a des profils très différents : depuis ceux qui ont de l’expérience et des bons chevaux, jusqu’à ceux qui font leur premier championnat.. C’est compliqué de faire des épreuves qui vont bien à tout le monde. Ça s’est géré mais cela peut constituer des idées de découpage d’épreuves en tenant compte davantage de cet aspect.
Dans le sport, je pense qu’on avait fait ce qu’il fallait pour que ça fonctionne et du coup les retours sont positifs. Que ce soit dans la qualité des pistes, des officiels, chefs de pistes, juges... les infrastructures ont été à la hauteur et les officiels, qui jouent un rôle essentiel, ont été au top… Ils et elles ont été particulièrement investis et j’en profite pour beaucoup  les remercier.  »

Vous avez une équipe de choc pour régler tout celà ?
« J’ai effectivement la chance d’avoir une équipe bien rodée et très investie, menée avec grande compétence par Claire Mozat. A  partir de cette équipe de base, il faut bien sûr beaucoup  de monde en plus et on a craint un moment qu’on allait être en sous-effectif puis finalement, des gens de chaque secteur se sont rapprochés de nous, motivés par l’évènement. Notamment des jeunes gens qui sont passionnés. On n’avait pas de rab, je ne peux pas dire que c’était pléthorique à ce niveau-là. Mais on a eu les personnes qu’on voulait aux postes qui devaient être pourvus. C’était une semaine longue et forcément  fatigante, pour le sport mais aussi pour les services (entretien, restauration, secrétariat, parking, etc.). Tout le monde a bien tenu le coup. Tous sont repartis avec le sentiment d’avoir participé à un événement génial et exceptionnel. Ils ont vécu un moment important, surtout ceux qui sont passionnés par le monde équestre. »

Vos partenaires ont bien joué le jeu ?
« C’était important pour nous. Sur cet évènement-là, nous avions deux partenaires majeurs, la FFE et  Flags and Cup puis de nombreux partenaires associés. Et très clairement sans eux on n’y arrive pas. On dépense de l’énergie, on fait des animations. Et tout ça fait que c’est grâce à eux qu’on arrive à faire le plus qui va bien. Flags and Cup a distribué des cadeaux de qualité dans toutes les catégories, des cadeaux d’accueil et assuré une animation d’une partie des soirées. Toutes ces activités-là, on ne peut les faire que si on a des partenaires qui nous suivent.
On va bien évidemment demander à Flags and Cup d’être de nos partenaires l’année prochaine. Et on priorisera ceux qui nous ont fait confiance cette année. »

Quels changements envisagez-vous pour l’année prochaine ?
« On a rendez-vous avec la FFE mi-septembre pour débriefer avec les différents services. L’idée est de mettre en place une nouvelle date plus adaptée en intégrant la voltige et en ajoutant quelques jours, refaire une programmation en enlevant ce qui ne fut pas forcément très bien vécu et en renforçant ce qui était bien.
Il y a aussi des améliorations à proposer sur le plan des règlements de championnat : découpages des épreuves par l’expertise des concurrents, qualifications, finales…Il y a des changements possibles notamment pour le CSO et le Hunter. Je pense qu’en déplaçant quelques curseurs, ce n’est pas compliqué de faire mieux. »

Propos recueillis par Francesca Pamart

 

Serge Lecomte : une réussite pour la FFE

« Cet Open Amateur est une réussite pour la FFE. À la sortie du Covid, le nombre d’engagés est très correct. Le maître des lieux, Philippe Rossi, est un organisateur reconnu, qui a été une nouvelle fois au rendez-vous en s’appropriant parfaitement la manifestation et sa mise en place avec beaucoup de talent.
Le creuset Amateur, qui représente plus de 30 000 cavaliers de compétition en France, a besoin de disposer d’un véritable cadre sportif avec des objectifs bien définis pour travailler leur équitation, leurs chevaux et s’améliorer. Parmi eux et surtout parmi les plus jeunes, nous avons les grands cavaliers de demain !
Quand on lance une opération comme l’Open Amateur, qui est une première, il ne faut pas tirer des bilans trop vite mais constater ce qui a bien ou moins bien fonctionné, rectifier certaines choses qui sont améliorables. Il faut assurer à la manifestation une durée dans le temps, deux ou trois ans avant de tirer un vrai bilan. L’Open Amateur est programmé pour au moins trois ans, pour profiter chaque année de l’expérience passée. »


Flags & Cup : Partenaire-titre de l’Open Amateur

La marque Flags & Cup a été LE partenaire de l’Open Amateur  en juillet dernier. Le dirigeant de l’entreprise, Emmanuel Coisy, président de Privilège Equitation est revenu avec nous sur cette expérience qu’il espère renouveler.

Comment s’est déroulé ce partenariat pour vous en tant que partenaire majeur ?

« Ça s’est très bien passé, l’organisation était top. C’était une grosse organisation puisqu’il y avait plus de 1 700 engagés. C’est la première fois qu’on faisait ce type de partenariat. On a offert des welcome packs à chaque cavalier, puis on a offert des lots pour chaque remise des prix de chaque discipline. En complet par exemple il n’avait que le podium du Championnat. Mais pour les autres disciplines on dotait les Finales, et les épreuves qualificatives.
Dans chaque discipline on a offert des lots similaires quel que soit le niveau. Forcément du 8e au 1er il était de plus en plus beau. Mais par exemple le gagnant de l’Amateur 1 en CSO ou celui de l’Amateur 2 en CCE a eu la même chose. »

Vous repartez l’année prochaine ?
« A priori oui on aimerait. C’est encore en discussion avec Philippe Rossi et toute son équipe. Nous avons eu des retombées très positives. Les gens étaient contents de l’organisation. Nous n’avons eu que de très bons retours. J’ai même eu des retours de clients qui ont des sites internet et qui ont enregistré une augmentation de la fréquentation après cet Open sur les produits Flags and Cup. La marque a plus de visibilité depuis cet évènement.
Nous avons eu un petit souci avec les welcome packs au dernier moment, notre fournisseur s’étant trompé dans l’impression. Nous avons fait face et chaque cavalier a pu avoir son cadeau d’accueil. Le cheval Bouly était extraordinaire ».

F. P.

« Privilège Equitation » : un grossite de l’équipement équestre

Emmanuel Coisy est le président de Privilège Équitation, grossiste en matériel d’équitation. Après une vingtaine d’années passées dans cette société, il l’a rachetée avec un associé, et ont créé la marque Flags & Cup pour la collection d’hiver 2010-2011.
L’entreprise est basée à Champagné (72) tout près du Pôle Européen du Cheval.
« Les bonnes relations qu’on a avec Philippe Rossi et le pôle depuis bien longtemps, explique-t-il, ont fait que nous nous sommes associés à cette manifestation. Depuis 17 ans nous sommes partenaires des concours au Pôle Européen du Cheval. On a un prix Privilège Équitation dans tous les concours chez Philippe Rossi. »

En quoi consistent vos lots ?
« On est grossistes en matériel d’équitation donc on fait tout l’équipement du cheval et du cavalier. On essaie d’avoir des choses qui puissent convenir à tout le monde. On ne fait pas beaucoup de vêtements parce qu’il y a des problèmes de taille mais on offre des tapis, des licols, de la briderie.
Nous sommes uniquement grossistes, on ne fait pas de vente au public. On a un revendeur sur place qui est la sellerie West Cheval.
On a 150 clients en France.  80 % de notre chiffre d’affaires se fait en France  et 20 % à l’export. Notre principale marque à l’export c’est Flags & Cup. Cette année on va faire 3 millions 1/2. HT ».

Beaucoup de personnel à Champagné ?
« Nous sommes 10 en tout. On est 8 à Champagné, 1 commercial itinérant, et la personne qui s’occupe de la logistique qui elle est perpétuellement en télétravail puisqu’elle habite dans les Landes ».

Les produits sont fabriqués principalement où ?
« Tous les produits que nous vendons sont conçus chez nous dans nos bureaux. Pour le textile on a un styliste qui nous fait toutes nos gammes, pour le reste c’est développé conjointement avec plusieurs personnes mais c’est principalement moi qui fais le développement des produits autres que le textile. Tout ce qui est matériel d’équitation, équipement du cheval est fabriqué en Inde parce qu’on est en milieu de gamme.  Le textile sportswear lui il est principalement fabriqué en Chine. On a également des productions plus proches, comme les chaussettes d’équitation qui sont fabriquées au Portugal dans une usine spécialisée dans les chaussettes de course à pied et qui nous fait des articles super costauds pour l’équitation et très agréables à porter. On a un produit breveté qui est fabriqué en France et qui représente à peu près 10% de notre chiffre d’affaires, c’est la sangle à ergonomie ventrale Eric Le Tixerant qui pour le coup est fabriquée en France depuis presque 20 ans. »

Vous avez un site internet ?
Oui, on en a 2, celui de Flags & Cup : flags-and-cup.com, et celui de Privilège Équitation : privilege-equitation.fr.

Propos recueillis par ER

16/09/2022

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