Marché international : la Lorraine persiste et signe

Tout le staff des « opérations spéciales » à l'étranger était réuni à Rosières la semaine dernière pour faire un bilan moral de ces actions et envisager l'avenir.
Pour Jean-Yves Camenen, directeur de l'Unic, qui accompagne depuis le début la prospection lorraine, il n'est pas pensable de présenter un bilan chiffré précis de telles opérations. Le marché du cheval a ses règles et ses codes qu'une certaine confidentialité doit protéger.
On peut néanmoins estimer à une quinzaine, le nombre de chevaux exportés vers l'Italie. Le plus important, pour le patron de l'Unic comme pour le Président du Conseil du Cheval, c'est qu'un courant d'affaires et un courant relationnel se soient créés et soient entretenus.
De ce point de vue, le bilan est positif et la mission de prospection mérite d'être pérennisée.
Ce sont ces conclusions appuyées par René Mangin, vice-président du Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, qui ont été présentées à la région Lorraine pour que soit reconduite pour 3 ans une convention de partenariat avec l'Unic.
Interrogé sur le financement de la dernière mission en Chine, Alain Lehmann a redit qu'elle n'avait rien coûté à l'Adeclor. Elle a été financée par les Fonds Eperon, la Région et la participation de chacun des « missionnaires ». Là aussi, que du positif. Des contacts ont été pris et un dirigeant de centre équestre de Canton sera reçu en Lorraine très prochainement. Avis unanime des Lorrains : « La Chine est au tout début de son développement équestre. Il faut être présents sinon le marché partira à nos concurrents. »
Ici et là, les chevaux lorrains qui sont exportés pour la réputation d'une région qui se revendique comme « l'autre région du cheval » : Kapitol d'Argonne en Italie, Noonday de Condé en Chine par exemple. Et combien d'autres à tous les niveaux, qu'il s'agisse de chevaux de sport ou de chevaux de trait.
Avec le Pôle Hippique de Rosières, les Lorrains disposent d'un atout maître qui permet de recevoir des clients et de leur présenter des chevaux dans de bonnes conditions.

Etienne Robert