Nouveau Cap aux Écuries des Trois Frontières

le gérant et après quelques péripéties communes à toute nouvelle activité, il semble avoir trouvé la stabilité et les partenaires en mesure de parfaire son développement : « Il est vrai que j’ai passé deux années un peu en dents de scie et que les débuts n’étaient pas faciles. Je rentrais d’Allemagne et je n’avais qu’un cheval et même pas de véhicule pour partir en concours. » Une situation un peu cocasse qui n’a pas découragé ce jeune alsacien, bien motivé pour se faire une place dans la région. Après un titre de champion d’Alsace Junior il participait les saisons suivantes à différentes épreuves nationales avant de prendre part aux épreuves internationales. C’est notamment avec son étalon Jud Box Courcelles (Le Tôt de Semilly) que Gilles réussit à étoffer son palmarès, s’octroyant notamment victoires et classements en Grand Prix Pro 2. Mais c’est aussi au gré des rencontres qu’il va réussir quelques belles performances. Pour exemple citons les débuts de Katchina Mail (Calvaro) aujourd’hui sous la selle de Patrice Delaveau : « C’est Eric Lauradour, alors basé à Rixheim, qui m’a permis de la récupérer et avait convaincu Bernard Lecourtois de me la confier. J’ai fait les cycles classiques 5 ans jusqu’à la finale des CiRE à Cluny puis elle est repartie en Normandie pour faire la superbe carrière que l’on connaît. »

Une expérience qui lui vaut aujourd’hui d’espérer le retour de confiance de l’éleveur normand puisqu’il envisage un nouveau partenariat avec Gilles pour cet automne. D’autres relations telles que celles entretenues avec la cavalière suisse, Jane Richard, lui valent également aujourd’hui une collaboration entre l’Italie et la France. «Son compagnon, Ignace Philippe, souhaitait développer son commerce vers la France et c’est grâce à Régis Longchamp que j’ai pu créer ce partenariat. » Des relations dont Gilles a su apporter toute la confiance de par son tempérament jovial et ses qualités équestres qu’il n’a de cesse de développer. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui l’a mené récemment vers Édouard Mathé, qui vient de s’installer en région parisienne pour y développer sa propre structure de compétition. Encore des relations, puisque c’est François Sitterlé, PDG d’un grand groupe automobile et distributeur des Véhicules AK en France, dont les chevaux sont dans les écuries de Gilles, qui a permis cette rencontre dans l’objectif du développement sportif de sa fille, Sophie : « Monsieur Sitterlé souhaitait que je puisse suivre le travail mis en place par Édouard Mathé pour sa fille et c’est ainsi que nous avons fait connaissance. C’est un excellent cavalier avec lequel je partage le sens du cheval et avec qui je souhaite pérenniser mon activité par le biais de séances de travail. Il y avait ici les installations mais il m’a fallu du temps pour constituer un bon piquet de chevaux et instaurer la confiance susceptible de m’amener les clients et les partenaires prêts à me soutenir dans mes investissements. Aujourd’hui je peux dire que c’est sur la bonne voie même si rien n’est jamais acquis. » Une analyse très terre à terre qui lui permet aujourd’hui d’envisager une bonne saison qui devrait débuter à Glatigny.

C. G.