- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

PHL : en pôle position dans le Grand Est

  • Producteurs, utilisateurs, institutionnels : un bel exemple de fonctionnement de filière
    Producteurs, utilisateurs, institutionnels : un bel exemple de fonctionnement de filière
L’atout maître du Grand Est en matière d’équipement sportif collectif, c’est à Rosi ères qu’il se trouve. Ceux qui se sont penchés sur son berceau en 2009, année de sa création, étaient là pour dresser le bilan de l’année 2015. Michel Aubertin, président de la fédération des Conseils des chevaux assistait à cette réunion.


Jean-Claude Meng, le patron du site et Jean-Louis Pinon, président du CRE de Lorraine, avaient toutes les raisons de manifester leur satisfaction. Le pôle fonctionne à plein régime avec 211 jours d’occupation en 2015. « C’est un bel outil à la disposition de la filière » dit Jean-Claude Meng. Toutes les disciplines des sports équestres et toutes les races de chevaux y ont accès sans discrimination. Si le CSO y est majoritairement représenté par le sport et par les concours d’élevage, l’étalonnage y a une grande place depuis la mise en route par Alain Lehmann de la coopérative d’élevage, activité de reproduction qui pérennise la vocation première du haras. L’ifce avec ses formations à l’attelage et au dressage apporte une touche supplémentaire. Sur le plan national, le PHL est dans le peloton de tête des structures de ce type. Il soutient largement la comparaison avec celui de St Lô dont les moyens et la structure juridique sont pourtant bien différents. La Lorraine a toujours été à la pointe de l’innovation en matière d’organisation et de gestion de ses concours hippiques. Le PHL est l’aboutissement de cette volonté d’aller de l’avant. Depuis l’inauguration du grand manège en 2012, le site a bien changé d’aspect avec de nouvelles pistes, un spring garden, une plateforme pour boxes démontables, la réfection des réseaux eau et électricité, l’aménagement des abords, la réfection de la cuisine, l’achat d’un valet de ferme et d’un parc d’obstacles.


16 779 engagés en 2015


Douze concours indoor et dix-sept concours extérieurs ont rassemblé l’an dernier 16 779 engagés soit presque un millier de plus qu’en 2014. En retrait de St Lô certes (24 458) mais loin devant le Pin (11 391) ou Cluny (10 886). Les organisateurs sont multiples (étudiants de l’Edhec de Lille, Drouot, Sion, Equi +, Adeclor, CRE, PHL). Un Grand National de Dressage y est organisé par la FFE, un Grand national de CSO est dans les tuyaux puisqu’il est question, l’année prochaine, d’ajouter deux nouvelles étapes à ce circuit d’excellence et Rosières est sur la liste des lieux nominés. L’utilisation du site a été optimisée cet hiver par des concours indoor et des formations avec notamment Laurent Elias, Eric Deyna, Olivier Lemessager, Rémy Issartel, Alain Franqueville et Lucien Gruss. Dans l’organisation de concours, la part du PHL est de 31 %, celle du CRE de 16 %, celle d’Adeclor de 15 %, et celle des autres est de 38 %. L’organisation du CSI 2* est abandonnée pour des raisons de budget. Pour Jean-Louis Pinon, l’organisation de championnats nationaux et européens est plus dans la vocation du site que celle d ‘événement internationaux. C’est dans cette direction que la recherche se dirige. Nul doute qu’elle aboutira.


Finances :


une situation saine


Le chiffre d’affaires tourne autour de 400 000 €. Les prestations vendues représentent 77 % du budget, les subventions 3 %, le sponsoring 4 %, les produits exceptionnels 16 %.


Les charges sont du même ordre. Le projet de budget 2016 est dans la même veine. Au niveau des aménagements, la réfection du moyen manège est envisagée, comme est envisagée la construction de nouveaux boxes en dur pour un coût de 500 000 €. « La location de boxes coûte chaque année 100 000 €, indique Jean-Claude Meng. Je préfèrerais rembourser 100 000 € pendant 5 ans à la banque pour ensuite être propriétaire de ces boxes ». Le raisonnement est on ne peut plus logique. La balle est dans le camp du Conseil départemental qui est en train de réaliser un audit sur le fonctionnement du site. La mise aux normes de boxes est aussi à l’ordre du jour à la Scic qui voudrait accrocher un label européen.


Les conseillers départementaux présents, Audrey Normand, Anne Lassus et Thibaut Bazin, maire de Rosières, ont suivi avec intérêt le cours de cette réunion. Les initiatives sont également soutenues par le Fonds Eperon et son expert Michel Aubertin. Le président de la Fédération des Conseils des chevaux travaille au fonctionnement du nouveau Grand Est « dans le respect des sensibilités et des orientations de chacun » précise-t-il. L’affaire est plutôt bien engagée avec ce PHL planté au milieu de la nouvelle région.


Christian Haesseler, délégué régional ifce a souligné l’originalité du montage associatif qui préside et perdure aux destinées du PHL. Le bénévolat est en effet de mise ici. A l’exception de deux agents de l’ifce qui sont mis à disposition du PHL et de Claire Mozat, chargée de projets à Adeclor, qui assure la coordination des événements du pôle.


06/05/2016

Actualités régionales