Rosières : la Maison du cheval inaugurée

s’était joint par téléphone Jean-Pierre Masseret, le président de la Région. Le pôle est dans ses meubles. D’une part avec la rénovation de l’écurie accolée au manège, soit 27 boxes, 2 selleries, une graineterie, une aire de soins et d’autre part l’aménagement des bureaux de l’Adeclor, du Conseil du cheval et de PHL dans l’ancienne « maison du directeur ». Tout un symbole. Que de souvenirs remués lors de cette visite à laquelle participait Gérard Farcy, le dernier des directeurs à avoir occupé la cossue demeure. Symbole d’un passé récent mais révolu, symbole d’une institution dont la grande majorité des éleveurs a encore du mal à se faire à l’idée de sa mutation. Une ère nouvelle s’ouvre pour le fonctionnement de la filière en Lorraine. Reste à souhaiter que les éleveurs continuent à élever et qu’ils trouvent des débouchés rémunérateurs pour poursuivre cette noble et passionnante activité. Le pôle hippique est définitivement installé dans son rôle de « forteresse » du cheval dans le grand est. Une forteresse ouverte sur le pluralisme des disciplines et des pratiques, une maison du cheval accessible à tous, configuration contemporaine et réelle de l’évolution de la filière. Un bel outil associatif de promotion, de valorisation aux mains des socio-pros que ce pôle hippique. Exemplaire dans sa conception, dans la volonté de mener au bout le projet, exemplaire de ténacité et de concertation avec les institutions territoriales.
A mi-chemin

Rosières est à mi-chemin du projet définitif. La première tranche de travaux concernait le parking camions et boxes démontables (600 000 €), la seconde les écuries (180 000 €), parallèlement à l’aménagement de la maison du cheval. A venir, pour l’été 2011, la rénovation du petit manège (195 000 €) et la construction du nouveau. Au total, une addition de 3 700 000 € TTC réglée par le Département, la Région, le fonds Eperon et l’Etat.

Michel Diné, face aux présidents d’associations et élus départementaux s’est félicité « d’avoir rencontré des gens déterminés et loyaux pour faire aboutir ce projet. Personne n’est propriétaire de rien. Le pôle hippique est la conclusion d’une analyse pertinente faite au bon moment. C’est une action en territoire en tenant compte du patrimoine, de l’économie et du social. Je serai attentif à la suite des événements ».

Du concret, il y en avait ce jour là puisque se déroulait à Rosières un concours de dressage. L’occasion idéale pour mettre l’élevage à l’honneur à travers Michel Mortin dont le cheval Pluton de Lusse (As de la Crasne) vendu à l’ENE à 3 ans (vente Adeclor) concourrait dans l’épreuve des 7 ans sous la selle d’un cavalier du Cadre Noir. « Cheval à fort potentiel que l’on retrouvera à haut niveau » confiait l’écuyer de Saumur.
Etienne Robert