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SCEA du Gué : un virage

Qui Voilà de l’Illon n’a pas flanché. Jusqu’au bout, ce fils de Damiro né chez Henri Laveine, acquis poulain par les frères Richard et préparé pour la finale de Saint-Lô, aura donné satisfaction à ses éleveurs et préparateurs. Photo 1 sur 2
L’émotion était grande dans le camp lorrain au moment de la proclamation des résultats et lors du rappel. Henri Laveine était là bien sûr, comme chaque année, mais pas seulement en témoin. On imagine aisément la satisfaction du doyen des éleveurs vosgiens de voir son poulain en tête du palmarès de sa section. Les Haras nationaux avaient pris une option d’achat à la condition que le cheval soit approuvé et gagne sa section. C’est chose faite, l’étalon est resté à Saint-Lô pour son baptême HN en attendant qu’une affectation lui soit trouvée entre l’Ile-de-France et la Vendée, deux régions candidates à l’accueil du nouveau géniteur. Sous le giron de l’Administration, Qui Voilà va donc retrouver son propre frère, Pactol de l’Illon, classé 6e l’an dernier à Saint-Lô et vendu à l’ENE.

Depuis le 1er octobre, l’Elevage du Gué implanté à Chambley-Bussières (54), dans l’axe Metz-Madine, a pris une dimension plus importante avec le développement d’une écurie de propriétaires dont s’occupe Laetitia Mailly, la ‘‘préparatrice’’ de Qui Voilà.

Tous les moyens ont été mis en œuvre pour que cette activité autour des jeunes chevaux (débourrage, dressage, entraînement et concours sur le circuit classique) puisse se faire dans de bonnes conditions. Une activité commerce s’y adjoint avec achat, vente, dépôt-vente et prise de pensions.

Une cinquantaine de boxes sont pour l’heure à la disposition des propriétaires. Un barn de douze nouveaux boxes va compléter la structure qui comprend déjà une carrière, un rond de longe et prochainement un manège.

L’Elevage du Gué, démarré par Gilbert Richard, qui fut longtemps président des éleveurs de Meurthe-et-Moselle et toujours administrateur de l’Adeclor, a pris un nouvel essor en 1997 avec la création de la SCEA par ses fils Lilian et Jérémie. Depuis, la sélection et l’amélioration génétique n’ont pas cessé, preuve que le plan Etat-Région mis sur pied en 1996 par l’Adeclor et reconduit depuis, était judicieux et fut judicieusement utilisé. Les résultats sont là aujourd’hui.

Depuis Medine du Gué (Espoir Brécéen et Clio de Sède) indicée 130, 9e et meilleure note à l’obstacle au Pin en son temps, Notre Dame du Gué (Obéron du Moulin), Nobel du Gué (Efle de B’Néville), chaque tranche d’âge a eu un ou plusieurs représentants dans les finales nationales. Faire mieux que Qui Voilà de l’Illon sera un défi difficile à tenir.

Etienne Robert

19/10/2007

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