Un occitan aux mille talents
Passionné depuis tout petit par les chevaux, Benjamin Aillaud achète à 6 ans avec son argent de poche son premier cheval, Apache. Il ne prend son premier cours d’équitation qu’à 8 ans. Son environnement familial l’amène à faire du spectacle. Il a la chance de rencontrer beaucoup de professionnels de ce milieu. Il poursuit ses études jusqu’au bac en se perfectionnant en équitation classique, notamment en Dressage, en Saut d’obstacles, et en monte américaine. Il passe ensuite son monitorat et devient entraîneur toutes disciplines au Luxembourg entre 1997 et 2003. Cette année-là, il participe à la création des « Elfes Blancs » dans le Tarn-et-Garonne en mettant en application sa vision globale de la vie avec et par le cheval.
La structure accueille un élevage de Lipizzans, un pôle de Dressage, une école d’équitation, d’Attelage et un centre d’entraînement à l’Attelage de haut niveau. En 2004, Benjamin obtient son instructorat.
Les Elfes Blancs
Il lance aussi des spectacles équestres intitulés « les cavalcades des Elfes Blancs ». Continuant sa carrière sportive, il rentre en 2007 dans le Top Ten des meilleurs meneurs mondiaux. En 2008, il met en place l’une des premières sections sport études. En parallèle de sa carrière internationale où il enchaine les titres avec Conver V 196790, Favory 290, Magus, Vandor et Vulkan, il est formateur en ressources humaines. Fin 2009, le prestigieux show canadien Cavalia lui propose le poste de directeur et chorégraphe équestre. Au sein de cette compagnie, il crée un second show équestre baptisé Odysseo en 2011.
JEM : France 4e
Début 2012, la France le rappelle en vue des Jeux Equestres Mondiaux FEI AlltechTM 2014 en Normandie et met en place un partenariat avec l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation qui lui permet d’avoir à sa disposition la structure du Haras National de Tarbes (avec Frédéric Bousquet) et six chevaux KWPN, propriété de l’IFCE : Bartok, Bly Plain’s, Colin, Conkalina, Carlos et Arose. Il crée aussi sa propre entreprise, le « Benjamin Aillaud International Horse Academy ».
Il renouvelle ensuite son team de chevaux autour d’un noyau de chevaux arabo-frisons. Vice-champion de France en 2016 et champion de France à l’automne 2017, ses résultats réguliers lui permettent de pointer en fin d’année à la 6e place du classement mondial FEI.
2018 était l’année des Jeux Equestres Mondiaux où Benjamin, leader de l’équipe française, se bat avec le Picard Anthony Hordé et Thibault Coudry. La France obtient la 4e place. Septième quatre ans plus tôt en Normandie, c’est l’allégresse, même si les trois Frenchies sont à seulement dix points des 3e, les Belges, place qu’ils tenaient après le dressage. C’est sur les deux autres tests, la Maniabilité et le Marathon, que les trois compères ont perdu des points. L’équipe américaine est en Or, devant les Pays-Bas dépités et la Belgique.
Lipizzans
Mais depuis le début de la saison Coupe du monde, Benjamin apparait en piste avec un attelage principalement composé de Lippizans. Réputés rapides, disponibles, et ayant la capacité mentale de tenir une épreuve de maniabilité, ils lui ont surtout donné une deuxième place en coupe du monde il y a quelques années. Donc il crée un nouveau team ayant les capacités physiques du haut niveau. Dans ces épreuves Coupes du Monde qui se tiennent en Indoor il faut des chevaux qui ont de la niaque, vitesse et précision : la voiture fait 600 kgs il y a trois personnes dessus, il faut des chevaux avec une énergie très très particulière. « On va former ce team sur le circuit coupe du monde. »
L’objectif en 2019 sont les Championnats d’Europe en Allemagne à Donaueschingen... : « On était deuxièmes sur le dressage à Aix la Chapelle, et on va combler notre petit déficit qu’on avait l’année dernière sur le test du marathon en compensant et remettant du sang. »
Benjamin Aillaud à l’issue de la Coupe du monde de Genève début décembre, où il a conclu à la huitième place, confirme les qualités de ce nouveau team en formation : « On est en train de mettre en place ce nouveau team de Lipizzans avec le haras de la Pourcaud. Tous ces chevaux étaient nouveaux et ils ont été super ! On n’était pas là pour aller au-delà de la vitesse à laquelle ils sont capables d’aller. Ils ont fait le job tout en restant calmes, il faut maintenant qu’ils prennent leurs marques sans aller plus vite que la musique. Ils disposent en tout cas de toutes les qualités pour aller haut. Concernant la fin de l’épreuve, la victoire de Boyd Exell a été superbe. Il a fait une faute ce qui l’a obligé à mettre le paquet après. La concurrence commence à le pousser dans ses retranchements, certains attelages vont le chercher donc cela devient vraiment intéressant. Cette piste de Genève est extraordinaire, j’avais gagné ici avec des Lipizzans justement. C’est toujours un bonheur d’être ici ! »
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