Visite d’une délégation brésilienne dans le Nord-Picardie

Dans le cadre d’une action soutenue par le Conseil inter-régional du cheval (CIC) du Nord-Pas-de-Calais-Picardie visant le développement à l’international, une délégation brésilienne a été reçue lors du Global Champions Tour de Chantilly en juillet dernier.

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 La délégation était composée de Edouardo Onoe, vétérinaire spécialiste des transferts d’embryons, éleveur et distributeur de semence d’étalons européens en Amérique du Sud, de Rafael Mauricio de Gouveia Jr, cavalier de CSO associé à Edouardo Onoe, de Louis Flores, éleveur et cavalier et de Joao Henrique Goulat, vétérinaire. Ils ont été reçus par Hervé Delloye, président du CIC, Bernard Lesage, président de l’AECCP, Nicolas Wahlen, directeur du domaine équestre de Compiègne, Louis Flores, secretaire général du CIC et accompagnés par Chloé Lebreton, chargée de mission à l’Unic.
Après les épreuves internationales de Chantilly et différentes rencontres notamment avec Manuel Malta da Costa et Maria Blanco, chargée des affaires internationales au PMU, le programme comportait les visites du haras de Villers et du haras d’Ysieux et de l’écurie de courses de Christiane Head. Visite pleine d’intérêt chez Olivier Jouanneteau avec la desendance d’Uélème et de Ma P’tite Lulu, la présentation de 3 ans au saut en liberté, et le visionnage de vidéos de concours.
Chez Romain Lécuyer au haras d’Ysieux, la visite a revêtu un caractère symbolique puisque Eduardo Onoe était venu ici vingt ans auparavant, alors qu’il débutait son activité. Il distribue toujours l’étalon-maison, Royal Feu, récemment décédé, en Amérique du Sud. C’est lui notamment qui a vendu la semence de cet étalon en Argentine, où est né son fils  l’étalon performer d’Hans Dieter Dreher, Magnus Romeo. Le domaine d’Ysieux est à présent une écurie de propriétaires  et de compétition plutôt qu’un haras. Un seul poulain y est né cette année, une pouliche issue de Telstar de la Pomme et Alma d’Ysieux (Mylord Carthago ‘’HN x Mr Blue). Romain Lecuyer a fait part de la mise en vente de la structure afin de partager les activités des deux frères, en deux structures différentes. C’est avec émotion qu’Eduardo Onoe a retrouvé M. Lecuyer, père, qui dirigeait auparavant le Haras. 
Après la Picardie et conduite par Bernard Lesage, la délégation s’est rendue à Gènes Diffusion  puis chez Nicolas Delmotte pour une démonstration du travail d’un cheval. Le lendemain, à la demande d’Edouardo Onoe, rencontre avec Christophe Choain et visite de son élevage à Pouilly-sur Serre puis rendez-vous chez Jean-Noël Poiteau autour de Kannan. 
Le séjour des Brésiliens s’est achevé avec la visite du centre équestre du Touquet et la visite  du haras des Princes où Marius Huchin leur a présenté Hermine du Prelet, la mère de Ninno des Buissonnets.

Des relations renouées

L’intérêt de cette délégation pour l’élevage de chevaux de sports, et l’expertise d’Eduardo Onoe, ont donné l’opportunité au CIC de mettre en avant l’élevage régional.
Eduardo Onoe est un partenaire de VDL Stud au Brésil. Il connaît très bien la France pour avoir fait ses études vétérinaires à l’ENV de Nantes  et pour avoir travaillé quelques années avec Gènes Diffusion. Une mauvaise expérience lui a fait tourner le dos à l’élevage français au profit des Pays-Bas. Il reprochait à la France un manque de confiance dans les affaires et des arrangements difficiles à mettre en œuvre.
Sa venue en Nord-Pas-de-Calais-Picardie lui a permis de renouer le dialogue avec la France. Le CIC, l’UNIC et  les éleveurs impliqués dans l’accueil de cette délégation ont montré qu’on pouvait faire preuve d’unité, de coordination et que les institutions constituaient une porte d’entrée efficace et transparente vers la filière élevage.
Les élevages visités ont mis en avant la qualité des souches maternelles françaises, carte importante à jouer face à la concurrence néerlandaise. La délégation a manifesté son intérêt pour différentes pouliches et souches françaises, ceci pouvant donner lieu à transactions prochainement.
Par ailleurs, les quatre personnes constituant cette délégation disposent d’un réseau important au Brésil, et pourraient donc s’avérer être un soutien au CIC comme à l’UNIC pour pénétrer le marché brésilien.
Au final, une très bonne opération  de communication et de promotion pour l’élevage.