Zoom sur la filière équine en Lorraine

élus et professionnels de la couronne nancéienne, le temps d’effectuer un point sur les projets du département. Pour cette occasion, un Hn-Conseil du cheval a permis de faire état du dynamisme de cette filière équine Lorraine.

Les principaux chiffres macroéconomiques du monde du cheval ont été présentés par Alain Lehmann, Président du Conseil du cheval, qui a décrit la Lorraine comme « l’autre région du cheval » grâce à de nombreux atouts : un positionnement géographique lui permettant de rayonner à l’étranger, des pâturages de qualité, près de 22000 équitants licenciés ; une production de chevaux de sport et de trait ardennais reconnue à l’international (ex : le cheval Kapitol d’Argonne champion d’Italie, marchés du cheval de trait avec la Pologne) et en France (vente de chevaux à l’Ecole nationale d’Equitation, à la Garde républicaine, …).

Tout ceci n’aurait pu être valorisé sans la « vitrine du cheval » que représente aujourd’hui le site de Rosières aux Salines, avec son Haras national et son récent Pôle Hippique de Lorraine. Comme le précise René Mangin, « le site verra ces prochains mois de nouvelles phases de travaux remettre sur pied les anciennes écuries du manège actuel ainsi que la réhabilitation de l’ancien manège et son impressionnante charpente suspendue. S’en suivra par la suite la dernière phase clé des travaux avec la création d’un manège olympique qui, nous l’espérons, répondra aux attentes des futurs utilisateurs et permettra d’animer le site en créant des challenges hivernaux et des concours de renommée internationale ».

Auditoire idéal pour Christian Haessler, Délégué régional Alsace Lorraine des Haras nationaux, qui a présenté les initiatives locales valorisant le retour de l’énergie cheval dans les villes : « Le contexte actuel s’y prête bien, puisque le bilan carbone est meilleur avec des chevaux si l’on prend l’exemple du transport de personnes. En France, plus de 100 villes utilisent actuellement le cheval territorial. De 2 projets aboutis il y a 2 ans, nous en comptons aujourd’hui plus de 10 rien qu’en Alsace et Lorraine ». L’adjointe au maire de Maxéville, Mme Franzetti était spécialement venue témoigner pour cette cause : « avec nos 3 comtois utilisés pour la brigade équestre et l’Equitram, nous sommes victimes de notre succès. Nous projetons de racheter deux autres chevaux d’ici l’année prochaine ».

Les échanges a l’issue des interventions ont été riches d’enseignements. Les professionnels, prestataires de services en attelage, présents dans la salle, on pu soulever et témoigner des difficultés qu’ils rencontrent encore à l’heure actuelle pour développer leur activité et en vivre correctement. Des difficultés également soulevées par les élus porteurs de projets mis en œuvre en régie concernant l’offre encore insuffisante de chevaux cantonniers dressés et adaptés au milieu urbain, et surtout la rareté du personnel qualifié pour mener un attelage urbain. Handicaps qui devraient progressivement s’atténuer grâce à la mise en place de projets structurants en région : à Verdun avec la création d’une formation pour adulte au Certificat de Spécialisation de cocher ; à Vittel également avec l’ouverture prochaine du centre de formation de chevaux de trait cantonniers, livrables « clé en main » aux collectivités après une phase de test et de dressage spécifique.

Un après midi riche en échanges et informations, qui marquent l’engagement des un et des autres à promouvoir et développer la filière équine en Lorraine.