Alain James, président de l’ANAA : « Un regain d’intérêt pour la race »
Quel bilan tirez-vous de cette Grande Semaine ?
Un bilan plutôt positif, mis à part le temps, mais encore ça aurait pu être pire. Cette année nous avons regroupé la présentation des 2 ans et des 3 ans devant le restaurant et sur la grande piste,. L’initiative a eu beaucoup de succès puisque ça a permis aux cavaliers et au public de mieux voir les chevaux et on a eu pas mal d’échanges, avec beaucoup de ventes sur le terrain.
Beaucoup d’étrangers cette année ?
Oui, on avait des Polonais qui sont venus avec 6 chevaux, il y avait une délégation allemande de Trakehner, on avait des Suédois qui amenaient d’ailleurs 2 chevaux et qui vont sûrement acheter un poulain, il y avait des Espagnols. Donc une grosse participation étrangère.
Il y a déjà eu des étrangers par le passé mais cette année est plutôt une bonne année dans le sens où par exemple les Allemands sont venus. On développe des rapports avec les Allemands qui sont très demandeurs d’Anglo-Arabes de race pure. Les Suédois, c’est la première fois qu’ils viennent avec des chevaux. Quant aux Allemands, ils sont très demandeurs d’Anglo dans certains stud-books, dans le Trakehner notamment, dans le Holsteiner. Il y a des chefs de race Anglo qui sont là bas, comme Zeus, In Chala A. Ils cherchent la relève en race pure.
Aujourd’hui l’Anglo se porte bien ?
Il se porte comme une petite race. l’Anglo a des difficultés avec une baisse au niveau du nombre des naissances il y a quelques années, mais on est en train de remonter depuis 2 ans. On a remonté de 20 % les naissances l’année dernière. Ce n’est pas suffisamment significatif, il faut qu’on poursuive l’effort, qu’on continue à mieux faire connaître la race et à développer la promotion.
Qu’est-ce qui fait qu’il y a un regain d’intérêt pour l’Anglo ?
Ce qui fait qu’il y a un regain d’intérêt c’est qu’il a gardé ses qualités authentiques, c’est un stud-book semi-fermé, dans tous les cas pas grand ouvert, c’est-à-dire que les reproducteurs doivent être agréés pour pouvoir produire en Anglo, et on a la chance d’avoir la filière course au sein de l’Anglo qui nous permet de maintenir les caractéristiques de solidité, de qualité des tissus et de combativité de l’Anglo. C’est une spécificité vraiment très particulière à l’Anglo.
Côté élevage on a plus de chevaux présentés que l’année dernière et c’est une grande surprise pour nous. Il y a une très bonne participation, on a 114 chevaux au total, c’est une très, très bonne année. J’ai vu de très bons foals ce matin et j’ai vu aussi des étrangers intéressés par un achat. Donc très bon niveau et très grosse participation et ça c’est rassurant.
Des projets pour dynamiser la race ?
Je suis président depuis un an, malheureusement par nécessité, puisque l’ancien président et ami Jean-Marie Bernachot est décédé brutalement. On entame une politique semi-nouvelle, dans le sens où d’abord on développe nos ressources propres : on a créé un club de partenaires, on met en place des fonds participatifs. Aujourd’hui on récompense les meilleurs 4 ans, 5 ans et 6 ans Anglo, donc on essaie d’insuffler une dynamique un petit peu nouvelle parce qu’il y a un besoin de manière très claire. Notre préoccupation c’est l’aide à la race pure et on est en train de mettre en place des projets pour soutenir la race pure et inciter les éleveurs à produire en race pure : il y a une vraie demande d’ailleurs.
On double les primes PACE pour les chevaux en race pure par exemple. On labellise les reproducteurs, les mâles (il y a eu une séance de labellisation ici), on labellise les mâles et les femelles pour orienter la production. Pour ces produits issus de reproducteurs labellisés comme je le disais on va doubler les primes, on est en train de prévoir de mettre en place des ateliers de poulains pour la race pure, pour renouveler et ré-entretenir le parc d’étalons, donc on va cibler des souches et on va essayer d’aider les éleveurs à les élever jusqu’à 3 ans. J’ai proposé un projet de partenariat à l’IFCE sur Pompadour. On développe le marketing et la communication avec nos clubs partenaires, on a 10 partenaires cette année, qu’on a voulu limiter à 10. On en aura 20 l’année prochaine puisqu’on a déjà des demandes, donc on monte en puissance au niveau de notre autofinancement pour développer la communication, l’aide à la valorisation et l’aide à la vente.
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