Bilan positif du dressage Français
Pour Alain Franqueville, chef d’Equipe national, le bilan est plutôt positif. D’une part, sur le plan quantitatif : « Nous avons plus de couples susceptibles de monter dans les reprises intermédiaire 1 ou Grand Prix puisque nous sommes passés de 12 à 34 couples en l’espace de dix ans. C’est bien. Mais, il y a eu aussi une évolution dans tous les pays. De nouvelles nations nous ont rejoints comme le Maroc, la Pologne et nous avons encore du retard. Je considère que nous avons fait la moitié du chemin. Il faut encore professionnaliser la filière. Les cavaliers qui évoluent au niveau international doivent s’impliquer davantage dans la filière des jeunes chevaux pour étoffer leur piquet de chevaux susceptibles d’évoluer au haut niveau. En dressage, il est important de se faire un nom et d’acquérir une grande expérience en se frottant aux meilleurs. Les investisseurs confient leurs chevaux à des cavaliers de renom, rarement aux autres ». D’autre part, les compétiteurs disposent actuellement de concours plus nombreux pour évoluer sur les rectangles : « Pendant ces dix dernières années, les organisateurs de compétitions de dressage ont bien joué le jeu et nous sommes passés de deux compétitions internationales à quatorze, ce qui facilite la confrontation avec les meilleurs. Par contre, nous avons encore des faiblesses en ce qui concerne l’enseignement et la filière de formation des jeunes. Je pense qu’il nous faut aussi aider davantage les couples qui sont en préparation du niveau Grand Prix ».
Objectifs modestes pour les Jeux Mondiaux.
Concernant les chances françaises aux Jeux Equestres Mondiaux, les objectifs sont plutôt modestes : « Cette échéance est importante. Nous espérons nous situer vers les 6e ou 7e places. En 2015, la qualification pour les Jeux Olympiques de Rio se fera lors du championnat d’Europe. Il faut que nous soyons correctement positionnés pour cet objectif ». Toutefois la situation est plus favorable qu’en 2012 pour les J.O. Actuellement environ dix couples sont en lisse pour la sélection d’équipes en vue de ces échéances, qui se fera après les étapes de Saumur, Compiègne, Vierzon, Deauville, Munich, Rotterdam et Aix la Chapelle. Il s’agit de : Marc Boblet/Noble Dream, Jessica Michel/Riwera, Stéphanie Brieussel/Amorak, (photo) Julia Chevanne/Luciano, Claire Gosselin/Karamel de Lauture, Ludovic Henri/After You, Bertrand Liegard/Star Wars, Arnaud Serre/Robinson de Lafont de Massa, Anne Sophie Serre/Rossini, Karen Tebar/Florentino 47, et le Niçois Alexandre Ayache/Lights Of Londonderry. « Au fur et à mesure et à l’issue des résultats : ce groupe des couples qui pourraient participer aux JEM ou JO évoluera en fonction des résultats et de l’état de santé des chevaux. Pour l’échéance normande, huit seront « nominatifs », puis six parmi les plus sûrs participeront au regroupement au Mans, (en juillet ) dont quatre obtiendront leur billet pour Caen, et deux seront réservistes ».
Jan Bemelmans : « ça avance bien ! »
En attendant, à Saumur, la satisfaction était de mise dans le clan français après les belles performances de Stéphanie Brieussel, d’Anne Sophie Serre et Alexandre Ayache, même si les écarts de points restent significatifs avec ceux des champions olympiques Charlotte Dujardin et Carl Hester (oscillant de 71 à plus de 74 % voire 79 % en RLM) qui se sont partagé les premières places de ce CDI.
Avec plus de 68 % de moyenne, Stéphanie Brieussel et Anne Sophie Serre sont réciproquement 4e et 5e derrière Carl Hester (deux chevaux) et Charlotte Dujardin, aux trois première places du Grand Prix. Dans le GPS, 2e derrière Carl Hester (71,88 %), Anne Sophie Serre (67,608 %) confirme sa performance de la veille suivie d’Alexandre Ayache 3e avec 67,412 %).
« Ces deux cavaliers devraient rejoindre le groupe des JO-JEM, » précise Alain Francqueville. On retrouve également Stéphanie Brieussel à la 5e place avec 67,235 %.
« Deux Français dans les Grand Prix et Grand Prix Spécial, derrière les champions olympiques, ça avance bien ! » (plus la 5e place de Claire Gosselin en Libre à 69,750 %) déclarait Jan Bemelmans, entraîneur et sélectionneur national de l’équipe de France, très satisfait également de la prestation de Stéphanie Brieussel et Amorak : « Amorak a beaucoup de potentiel. Il n’a que neuf ans et progresse à chaque sortie ». A suivre...
Concernant Alexandre Ayache et Light of Londonderry, précisons que le couple effectuait là son 3e CDI, après le CDIO 3* de Vidauban où il se classait 2e du GPS,et le CDI de Barcelonne. (65 % dans le GP et 66 % en GPS).
Enfin, le prix FFE Dress Tour a récompensé Stéphanie Brieussel (68,760 %), Anne-Sophie Serre (66,620 %) et Karen Tébar (66,880 %) meilleures cavalières françaises du Grand Prix.
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