Fabrice Paris : « déstocker pour construire »
Pourquoi vendez vous toute votre génération des 3 ans et pourquoi avoir choisi de le faire aux ventes Fences ?
Nous avons eu un hiver long et humide et nous avons travaillé nos chevaux dans des conditions difficiles pour eux et pour nous.
Le marché d’aujourd’hui demande de plus en plus des chevaux prêts à l’emploi. Pour les préparer et les présenter dans de bonnes conditions, il nous faut absolument un manège et un peu plus de boxes.
Nous allons donc entreprendre des travaux de construction importants qu’il faut financer. C’est pour rentrer la trésorerie nécessaire que nous avons décidé de « déstocker ». Les ventes Fences sont un partenaire de l’élevage auquel nous avons recours depuis de nombreuses années et ils nous ont proposé de nous mettre a disposition la soirée des ventes de service du 6 septembre pour cette opération.
En accord avec eux et plutôt que de « piocher » dans toutes les générations, nous avons décidé de vendre tous nos 3 ans.
Comment avez-vous choisi les chevaux que vous mettez en vente ?
Je n’ai pas eu de choix à faire puisque, en accord avec l’organisation des ventes, nous avons mis à la vente tous les poulains et pouliches de 3 ans de notre élevage.
Les 2 ou 3 seules exceptions sont ceux qui n’ont pas satisfait aux contrôles vétérinaires exigés par les ventes Fences.
Pour arriver aux 45 lots nécessaires pour bloquer toute la soirée du dimanche, les associés Fences ont retenu en plus 2 juments suitées, dont la propre sœur de Zirocco Blue, et une dizaine de 4 ans qu’ils ont choisis lors de leurs débuts dans les parcours de formation.
Nous vendons donc l’intégralité de notre production des 3 ans 2015 !
Ne craignez vous pas de fragiliser votre élevage à terme en « sacrifiant » une génération ?
D’abord, j’espère que nous n’allons pas la « sacrifier » comme vous dites. Il y a dans cette génération beaucoup de très bons poulains et pouliches qui méritent de faire de très bons prix à la vente.
Même si la vente a lieu sans réserve, je suis confiant dans le fait qu’il y aura suffisamment de clients pour que les meilleurs soient payés au juste prix.
Ensuite, cet effort est le prix à payer pour pouvoir travailler et valoriser les générations suivantes dans de meilleures conditions.
Vous avez deux filles et un fils cavaliers… Ils vont être à pied pendant 1 an ?
Pas vraiment ! D’abord Hugo, le dernier, continue ses études et le travail des chevaux vient ensuite.
Sa sœur Audrey est partie pour la Belgique et travaille actuellement à l’élevage Van de Helle de Paul Mais.
Pauline, l’aînée, travaille avec nous et nous avons beaucoup à faire avec les chevaux plus âgés qui viennent de l’élevage et avec ceux qui nous sont confiés par des propriétaires pour être valorisés.
Je souhaite d’ailleurs développer cette nouvelle partie de nos activités. Par ailleurs, ce « trou » me permettra de mieux me consacrer aux travaux de construction du manège et du barn.
Vous avez un objectif de chiffre d’affaires pour cette vente ?
Je vous mentirais en vous disant que non, mais je ne vous dirai pas lequel.
Je connais à peu près le montant des travaux que je veux réaliser et j’espère en autofinancer une large part grâce à cette vente.
Nous avons fait notre travail d’éleveurs et nous avons rentré les chevaux cet été pour les débourrer et les mettre en condition. C’est maintenant aux ventes Fences et aux acheteurs de faire leur travail.
Notre élevage a produit beaucoup de champions ces dernières années et il est certain que plusieurs de leurs successeurs se trouvent parmi les 45 chevaux mis en vente dimanche. Aux acheteurs d’être perspicaces…
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