Fin des années noires ?
Le Tour de France des étalons a fait étape deux fois, à Strazeele, dans le Nord, carrefour Angleterre-France-Belgique, et à Saint-Lô, dans la Manche, dont c’était la dixième édition, véritable baromètre du marché. La même tendance se dégage de ces deux salons : le début de saison, frileux pour ne pas dire glacial depuis 2008, se dégradant d’année en année, est étonnamment « actif ». Des cartes se sont vendues, et les performers confirmés ne sont pas seuls à avoir attiré les éleveurs. Il semble loin le temps des salons où certains étalonniers repartaient « les poings dans leurs poches crevées », seulement habillés de promesses.
S’il est difficile de conclure si tôt que cette tendance est un vrai mouvement de fond qui s’inscrira dans la durée, quelque chose a bien changé, comme si les éleveurs, après avoir joué la prudence depuis les années noires 2008 et consorts, investissaient à nouveau dans l’avenir. Si l’on en croit la note de conjoncture sur la filière, publiée par l’Observatoire économique et social du cheval, après la baisse continue de juments mises à la saillie (de 15 % en 2012 et 20 % en 2013), la tendance s’est fortement ralentie en 2014 : la baisse « n’est que » de 7 %. Cet indicateur tendrait à monter que la courbe s’inverse.
Si les ventes de chevaux ont connu, toujours selon les mêmes sources, en milieu d’année 2014, une baisse de la demande de chevaux (-8 %), nombreux étaient les éleveurs qui, dès le salon d’Equita’lyon, en novembre 2014, constataient une reprise des transactions.
Elles se confirmèrent durant l’hiver.
Ceci expliquant cela, ou non, à Saint-Lô et Strazeele, après la houle, le temps était au beau.
Carine Robert
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