Jeux Equestres Mondiaux : on espère quoi ?…
Saut d’Obstacle : au moins une médaille
Pour Philippe Guerdat, « avoir les JEM à la maison, c’est plus de pression à gérer » (sourires). Néanmoins, il compte bien obtenir au moins une médaille lors de ces Jeux Equestres Mondiaux FEI AlltechTM 2014. En termes de préparation, le chef d’équipe s’appuiera sur le circuit Coupe des Nations, mais « il ne faut pas trop mettre à contribution les meilleurs chevaux, donc ils ne courront pas trop de Coupes des Nations ». Préserver les cracks et ouvrir l’équipe au maximum de couples, c’est la méthode Guerdat.Il ne manque d’ailleurs pas de le rappeler : « Il faut suivre tout le monde. Il y aura ceux qui feront les JEM et les autres, et ceux-là aussi on doit les suivre pendant la saison. »
Dressage : la qualification pour les JO de Rio
L’objectif majeur de Jan Bemelmans lors des prochains JEM sera la qualification de l’équipe pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016. Après une évaluation des forces tricolores, deux groupes ont été créés : un groupe JO/JEM et un groupe Réserve. Neuf couples composent le premier. « Ce sont ceux qui ont une chance d’aller à Rio, mais c’est très ouvert. Un couple du groupe Réserve peut intégrer le groupe JO/JEM ; il y aura une réévaluation tous les mois. »
Le groupe JO/JEM participera à plusieurs stages de quatrejourstoutaulongdelasaison,afindetravail- ler bien sûr, mais aussi pour apprendre à se connaître. « On peut toujours apprendre l’un de l’autre », rappelle Jan Bemelmans. Le chef d’équipe sera également présent à plusieurs concours (Saumur et Vidauban, notamment), car « l’entraînement, c’est important, mais il faut aussi voir comment sont les couples en concours ».« Nous avons des chevaux super et des cavaliers très motivés, mais le puzzle n’est pas encore assemblé », résume Jan Bemelmans.
Para-dressage : le plus de médailles possibles
Objet d’une convention entre la Fédération Française d’Equitation et la Fédération Française Handisport, le Para-dressage devrait être au rendez-vous des médailles. Pour le Normand qu’est Jean-Claude Leterrier, les Jeux Equestres Mondiaux FEI AlltechTM 2014 ont une saveur particulière : « Oui, ça me tient à cœur. On a toujours de la pression quand on est en compétition internationale, car on porte les couleurs de notre pays, mais là elle sera vraiment particulière. » Fort de deux médailles de bronze aux championnats d’Europe de Herning (Danemark) en Grade III (cavaliers amputés et non-voyants) grâce à José Letartre et Warina*ENE HN (propriété de l’Ecole Nationale d’Equitation), Jean-Claude Leterrier ne cache pas son ambition de briller.
Pour cela, le chef d’équipe s’appuiera sur plusieurs concours internationaux afin d’affiner la sélection : Deauville (France) du 4 au 6 avril, Moorsele (Belgique) du 25 au 27 avril, puis Roosendaal (Pays-Bas) du 8 au 11 mai et enfin Hartpury (Grande-Bretagne) du 9 au 11 juillet. Ces rendez-vous feront également office de regroupement, avant un ultime stage juste avant le début des JEM.
Concours complet : une médaille pour l’équipe
Surnommé « le chasseur de médailles », Thierry Touzaint ne cache pas ses ambitions : « L’objectif, c’est une médaille par équipes. On en a encore plus envie parce que c’est à la maison et on ne veut pas se louper chez soi. »
Le chef d’équipe sait que la concurrence sera rude. « On est tous très motivés. Cette saison 2013 nous a mis sur de bons rails. Aujourd’hui, il nous manque un couple leader incontesté comme avant (Jean-Lou Bigot / Twist la Beige*HN, Marie-Christine Duroy / Yarlands Summersong, Nicolas Touzaint / Galan de Sauvagère, Jean Teulère / Espoir de la Mare, NDLR) et on n’a pas un réservoir extraordinaire, mais on a progressé, on est revenu sur le devant de la scène. »
Afin de préparer au mieux les JEM, plusieurs stages seront organisés tout au long de la saison. Le premier est programmé dès la première semaine de janvier, avec un travail renforcé sur le dressage. Thierry Pomel interviendra également régulièrement. « On est proche et nous sommes dans la même dynamique. Nous voulons mettre toutes les chances de notre côté. » Hormis les stages, il n’y aura pas de concours internationaux imposés aux couples. « Nous établirons un programme à la carte pour chacun. Ce qui comptera, ce sera la régularité sur la saison. » Concentré sur l’objectif, Thierry Touzaint n’en oublie pas moins la suite : « Caen, c’est une étape avant les Jeux Olympiques. Dès le lendemain des JEM, on pensera à Rio ! »
Voltige : des médailles chez les hommes et par équipes
Davy Delaire ne le cache pas : « Si on peut conserver le titre mondial chez les hommes (Nicolas Andréani est champion du monde en titre, NDLR), c’est l’idéal. Dans mes rêves les plus fous, on fait même 1er, 2e et 3e ! » A défaut de ce podium idéal, le but est de placer les trois voltigeurs qui représenteront la France aux Jeux Equestres Mondiaux FEI AlltechTM 2014 dans les cinq premiers. « Ils ont un vrai savoir-faire. »
Chez les femmes, les ambitions sont différentes. « Le travail mis en place depuis deux ans au Pôle France de Saumur commence à porter ses fruits. L’objectif pour nos voltigeuses sera d’entrer dans le top 12 et d’aller en finale. »
La France présentera une équipe et comme pour les hommes, Davy Delaire espère une médaille. « On n’a qu’un seul cheval à ce niveau, c’est Watriano R (propriété de Catherine Taillez) qui est aux Ecuries de la Cigogne. Douze voltigeurs de ce club sont sur la longue liste, nous en conserverons six pour les JEM. » Outre les rassemblements réguliers au Pôle France, plusieurs concours internationaux serviront de « répétitions » aux tricolores : le CVIO 3* de Saumur (France) du 18 au 20 avril, le CVI 3* d’Ermelo (Pays-Bas) du 2 au 4 mai, le CVI 3* de Strasbourg-Geispolsheim du 8 au 11 mai et le CVI3* de Moorsele (Belgique) du 29 mai au 1er juin.
A noter également que les championnats de France, qui se dérouleront en juillet au Mans, serviront de répétition générale pour les JEM.
Endurance : des médailles et des performances
L’endurance fait partie des disciplines pour- voyeuses de médailles lors des grands rendez-vous internationaux. Bénédicte Emond-Bon compte donc continuer sur cette lancée, en y ajoutant une notion de performances en termes de gestion des chevaux. « Nous avons un réservoir de bons couples qu’il faut conserver. Nous aurons donc une vigilance accrue pour leur préservation. » Pour faire sa sélection, la chef d’équipe s’appuiera sur le circuit habituel : le CEI 3* 160 km de Fontainebleau, ainsi que les concours de Rambouillet et Compiègne notamment. Les présélectionnés seront également convoqués à un stage fin juillet-début août. Bénédicte Emond- Bon aborde l’échéance normande avec sérénité : « Il ne faut pas s’ajouter de pression supplémentaire. Nous devons faire le maximum et on ne doit rien avoir à regretter, c’est ça l’essentiel. »
Attelage : se rapprocher des meilleurs
Depuis deux ans, Quentin Simonet et son staff travaillent à faire progresser l’attelage à quatre chevaux en France. Et le travail commence à payer : « Nous comptions à peine cinq meneurs il y a deux ans, nous en avons maintenant quinze, dont une dizaine sortent régulièrement en internationaux. Il faut travailler au maximum la technique, c’est important, car il faut des meneurs expérimentés aux JEM. »
Le chef d’équipe est clair : « Notre objectif est de se rapprocher des meilleurs que sont l’Allemagne, les Pays-Bas et la Hongrie. » Plusieurs stages sont donc programmés jusqu’à la fin du premier trimestre, où la longue liste sera réactualisée. Outre ces rassemblements, le CAIO 4* de Saumur (France), du 5 au 9 juin, aura lui aussi son importance, puisqu’il réunira les meilleurs attelages mondiaux en présence des juges qui officieront aux Jeux Equestres Mondiaux FEI AlltechT.
Vous devez être membre pour ajouter des commentaires. Devenez membre ou connectez-vous