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Le stade d’Ornano à Cæn est OK

Les épreuves préparatoires au stade d’Ornano étaient un temps de travail pour évaluer les infrastructures, les installations, les dispositifs, les ressources humaines mis en place. C’était aussi pour les cavaliers engagés l’occasion d’appréhender en situation réelle ce qu’ils vivront fin août. Quatorze cavaliers français

Les épreuves préparatoires au stade d’Ornano étaient un temps de travail pour évaluer les infrastructures, les installations, les dispositifs, les ressources humaines mis en place. C’était aussi pour les cavaliers engagés l’occasion d’appréhender en situation réelle ce qu’ils vivront fin août. Quatorze cavaliers français s’étaient donné rendez-vous sur le sol des futurs Jeux Equestres Mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie. Patrice Delaveau/Ornella Mail HDC et Mathieu Billot/Pardoes ont marqué de leur empreinte la piste Toubin Clément soumise à rude épreuve, mais d’une parfaite résistance.


Beaucoup de Normands évidemment : héros du Grand Prix de Rotterdam le week-end précédent, Patrice Delaveau était présent avec Ornella Mail*HDC et Quenndal de Lojou*HDC. Pénélope Leprévost était accompagnée de Sultane des Ibis et Vagabond de la Pomme ainsi que Jeroen Zwartjes/Zwiep des Fontaines et Benjamin Barbot/O’z du Moulin. Mais aussi les Bretons Alexis Deroubaix/Rapide D’Helby et Eric Février/Miss d’Helby. Les Français ne sont pas venus pour rien…Face aux Tricolores, une autre délégation est venue en force : le Maroc avec cinq représentants, menés par le chouchou et leader Abdelkebir Ouaddar, en forme avec Quickly de Kreisker. Plus au Nord, la Suède sera représentée par Peder Fredricson, sixième par équipe lors des derniers Jeux Equestres Mondiaux, quatrième en individuel aux Jeux olympiques d’Athènes. Le Belge Dirk Demeersman, notre Colombien René Lopez, l’Espagnol en forme du moment, Pascal Levy.


Silence pour Hubert Bourdy


Face à plusieurs milliers de spectateurs, une minute de silence a été consacrée en commémoration d’Hubert Bourdy, deux fois médaillé des Jeux olympiques, décédé la veille de la première épreuve au stade d’Ornano.


JEM : Delaveau/Ornella : quel couple !


Quelle éclaircie après l’orage ! Patrice Delaveau a fait retentir la Marseillaise sur le stade d’Ornano, formant avec Ornella Mail HDC un couple à l’unisson, terriblement rapide, prenant plus de 2 secondes sur le deuxième, l’Irlandais Bertram Allen/Wrangler II. Dieu sait s’il la voulait cette victoire ! Abdelkebir Ouaddar/Quickly De Kreisker complète le podium. Alors que l’épreuve du matin avait vu la victoire (il est de tous les podiums, deuxième avec Wrangler II dans la première épreuve et troisième dans le Grand Prix de la veille avec Wild Thing L) le jeune Bertram Allen sur Wild Thing L.


Classement :


1. Patrice Delaveau/Ornella Mail HDC 37.79 ; 2. Bertram Allen/Wrangler II (Irl) 39.29 ; 3. Abdelkebir Ouaddar/Quickly De Kreisker (Mar) 39.75 ;4. Filippo Moyeroen (It) 40.92 ;5. Frederique Fabre Delbos (Sui) 42’’15 ;6. Eric Février/Miss d’Helby 43’’88 ;7. Jeroen Zwartjes/Zwiep Des Fontaines 44’’75 ;8. Alexis Deroubaix/Rapide D’Helby 47’’69 ; 9. Michael Kelly/ Ringwood Glen (Irl) 51’’98.


Test météo : le ciel sur la tête


Durant le premier round les plus malchanceux du tour auront sans doute été le cavalier belge Dirk Demeersman et sa jument Ustina Sitte, passés sous une pluie diluvienne le temps d’un impressionnant orage, obligeant les organisateurs à suspendre l’épreuve pendant trente minutes. En quelques secondes le ciel leur est tombé sur la tête … Immédiatement, tous les regards se sont portés sur la tenue de la piste et du sol. « La résistance du sol en cas d’intempérie est un point important à prendre en compte. C’est une bonne chose que cet épisode pluvieux nous soit arrivé pendant ces épreuves tests », commente la cavalière Lauren Hough. Après la pluie, le sol dans le stade est resté un peu collant, c’est vrai. Heureusement que ça nous est arrivé aujourd’hui : cela va permettre au comité d’organisateur d’améliorer ce point. »


Mathieu Billot et Pardoes s’offrent une victoire


A l’occasion de la 2e épreuve préparatoire, une 140 à barrage disputée par 45 cavaliers, face à son public, dans la cadence d’enfer d’un barrage à 19 partants, le local Mathieu Billot s’est imposé sur Patrice Delaveau. L’Irlandais Bertram Allen complète le trio de tête. C’est avec Pardoes, son gris fils de Koriander, que Mathieu ravit les spectateurs.


Bilan avec Laurent Cellier, Directeur des Sports du Comité d’Organisation Normandie 2014.


Quels enseignements avez-vous tiré de ces épreuves préparatoires ?


Ce temps de travail a été très riche d’enseignements, les trois premiers jours dans des conditions météorologiques idéales, où nous avons eu d’excellents retours et des sols extrêmement performants; un dernier jour avec une météo beaucoup plus compliquée, ce qui en fait quasiment le jour le plus riche d’enseignements. Au moment des intempéries sur le barrage du Grand Prix, nous nous sommes rendus compte qu’il fallait sans doute être un petit peu plus vigilants, non par rapport à la qualité du sol (excellent) que nous avons, mais par rapport à sa préparation et sa maintenance lorsque l’on sait que l’on va avoir des intempéries.


Quel est donc le bilan global de ces quatre jours ?


Il reste des détails à régler, mais à deux mois de l’événement, c’est normal. Les épreuves préparatoires ne sont pas les Jeux. Nous avions défini un certain nombre de procédures à tester dans le fonctionnement du site, qui a très bien fonctionné. Je voulais discuter avec les cavaliers, les chefs d’équipes, les fédérations nationales des moindres détails et c’est quelque chose d’extrêmement positif.


Quelles informations la présence du public vous a-t-elle apportées ?


Nous nous sommes rendus compte mercredi de la proximité du public avec les sportifs. C’était intéressant de voir comment ce site se comportait. Les cavaliers étaient souvent impressionnés à la sortie du tunnel, mais nous avons constaté la sérénité des chevaux dans la performance. Surtout, ce que je garderai en mémoire, c’est l’émotion naissante que nous avons ressentie mercredi et que l’on peut attendre aux Jeux. C’était extrêmement impressionnant. Quand le stade sera plein, il va dégager des émotions dont on se souviendra longtemps.


Préparatoires dressage : voir notre édition précédente


17/07/2014

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