Le Touquet : la revanche de Ouaddar
Après un démarrage dont les conditions météorologiques auront testé les organisateurs de ce tout jeune événement, la 3e édition du Jumping du Touquet s’est achevée en apothéose, sous le soleil et avec des tribunes combles, devant une compétition de premier ordre.
Piste en herbe oblige, sous les rafales de pluie, il a fallu gérer les parcours, prendre des décisions, et espérer une accalmie pour les Grands Prix de dimanche. Les cieux ont entendu, taisant leur colère, et la qualité du terrain a permis un drainage parfait, offrant dimanche les meilleures conditions, pour les concurrents, les chevaux et le public.
Et puis, chef d’orchestre sur sa piste, Jean-Philippe Desmaret a dessiné des parcours subtils et délicats, faisant appel au respect des chevaux et au pilotage très réfléchi des cavaliers.
Le GP 1* pour Thomas Rousseau
« La piste est formidable c’est rare d’avoir cela. S’il n’y a que 5 sans-faute, c’est parce que le parcours était délicat et que la piste est très grande, les chevaux ne sont pas habitués, mais cela permet de les déplier » disait le vainqueur du GP*, Thomas Rousseau avec Chapter One. Thomas venait de se classer 7e du GP des 7 ans. La Britannique Laura Renwick se classait seconde avec son solide alezan Heliodor Hybris qui remportait ici le Grand Prix des 6 ans l’an dernier et des 7 ans cette année, devant Jean-Luc Mourier/Quechua la Vie. « I love Le Touquet…et il me le rend bien ! C’est un super terrain, après la pluie qui est tombée, c’est incroyable d’avoir un aussi bon sol aujourd’hui » déclarait Laura Renwick. Daniel Delsart et Mayspring complétaient ce podium de début de journée.
Fantastique Ouaddar
Il n’y eut que 5 sans-faute également, sur 47 partants, dans le Grand Prix*** (155) du Grand Hôtel, les fautes se répartissant harmonieusement sur l’ensemble du parcours… « Les quatre premiers obstacles permettaient de mettre les chevaux en route, avec une bonne cadence et peu de difficultés. Puis, le tracé demandait beaucoup d’équilibre et de conduite. J’aime bien les balader dans tout le terrain. C’était un parcours plus délicat que difficile, qui exigeait plus de respect que de force. C’est le 4e jour, il faut gérer le terrain et penser aux chevaux » déclarait J.-P. Desmaret.
Pour un tiers de seconde, le barrage échappait à Alexis Gautier et à son fils de Sandro Boy, Ramouncho de Grée, qui terminaient 6es. Marie Demonte avec Rhune d’Euskasdi, Championne de France des 7 ans, survolait le parcours, jusqu’à une touchette qui les privait également du barrage. Vainqueur du Grand Prix du matin, le cavalier de Crèvequeur en Auge, Thomas Rousseau, faisait deux fautes au barrage avec Pacific du Criolo, terminant 5e. Jérôme Hurel, tenant du titre l’an dernier avec Premier de Falaise, est 4e cette année avec Urano, un fils de Baloubet du Rouet, qui faisait une faute au barrage. Les trois premiers, sans-faute, se tiennent dans une paire de secondes. Eugénie Angot est 3e avec Davendy S, le Vénézuélien Andres Rodriguez pour son 30e anniversaire, s’offre la seconde place avec Cabalitto, un fils de Contendro, et la victoire revient à Abdelkebir Ouaddar et son joyeux Quicky de Kreisker, auteur d’un barrage à couper le souffle ! « Raisonnable dans les côtes, technique et délicat, ce parcours n’a pas forcé les chevaux, c’était très bien. Avec la pluie qui est tombée on ne pouvait pas imaginer que la piste serait aussi bonne » disait Jérôme Hurel, qui avait amené au Touquet son cheval Urano pour le préparer aux parcours de La Baule.
Base arrière des Jeux Équestres Mondiaux 2014
Le site exceptionnel du Parc Equestre du Touquet offre aux cavaliers du monde entier les plus belles conditions de concours, et au public, le spectacle d’un très haut niveau de compétition.
Compte tenu de l’excellence de ses infrastructures, le site avait été retenu comme « base arrière » des J.O de Londres en 2012, et c’est à nouveau le cas pour les Jeux Equestres Mondiaux qui auront lieu en Normandie au mois d’août.
25 000 m² de terrains… et des kilomètres de plage !
La piste en herbe, surface reine des terrains d’obstacles, comme la terre battue l’est au tennis, a une surface de 12 000 m² avec une tribune de 1 000 places assises. Afin de garantir les conditions de confort optimales aux « athlètes chevaux » ainsi que la technicité nécessaire à ce niveau de compétition, la piste est l’objet d’un entretien rigoureux réalisé à l’année par des experts.
La seconde piste en sable de 7 000 m² a été refaite en 2011.
La carrière des détentes de 5 000 m² est en sable et a été refaite également en 2011.
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