L’élevage de la Lande en deuil

Chaque année, il y avait un de la Lande aux finales bellifontaines. Pierre avait débuté son élevage avec ses juments de travail qu’il croisa aux pur-sang stationnés à Périers. Il y eut ainsi une certaine Mercerie (DS) dont on retrouve le sang chez le crack Marquis de la Lande que Franck Schillewaert amena au sommet des compétitions. Manon, Norway, Rolex et tout récemment Valmy ont porté haut les couleurs de la Lande avec Axelle Lagoubie pour ces trois derniers chevaux. Pierre et son épouse étaient en septembre sur le grand parquet de Fontainebleau pour féliciter Axelle aux rênes de Valmy dans le grand critérium des 6 ans. En octobre, il était encore présent à St Lô pour finaliser la vente de Valmy à Michael Whitacker. Ce fut un grand moment pour ce couple dont la vie fut consacrée à l’élevage. Originaire d’un village près de Coutances, Pierre vient s’installer à Périers en 1966 dans la ferme d’une de ses tantes. De son union avec Angéline qu’il épousa en 1958, naquirent dix enfants.

Ce sont ses juments de travail qui sont à la base de son élevage. L’influx, il alla le chercher avec les pur-sang Un Prince et Count Ivor entre autres qui étaient stationnés à Périers. Le potentiel génétique de Starter lui avait plu. Il ne s’était pas trompé.  L’élevage de la Lande compta jusqu’à dix poulinières. Pierre était un solide gaillard qui n’hésita pas en 44 (il avait 18 ans) à tenter de récupérer un cheval que les boches avaient réquisitionné. Une audace qui faillit lui coûter la vie.

Hospitalisé pour un problème pulmonaire le jeudi 29 décembre, il s’est éteint dans la nuit  du 1^er au 2 janvier suite à un choc septique.

Ses obsèques seront célébrées ce jeudi 7 janvier à 10h en l’église de Périers.

Nous assurons la famille Leconte de nos sincères condoléances.

Etienne Robert