Lyon : la pouliche qui rit jaune...

Ou comment accumuler des galères le jour où l’on voudrait que le plan se déroule sans accroc...


L’idée de départ était bonne : Du hunter amateur/pro par équipe, durant les finales Coupe du Monde à Lyon. L’engagement coûte un œil, mais l’épreuve est très bien dotée.


• J - 1 : le top cheval de mon partenaire prévu pour faire la « grosse » est out, on le remplace in extremis par un jeune pour la 125.


• 4h du mat’, jour J : à mi-chemin entre les deux écuries, j’entends mon mec paniquer : « Merde ! Mes bottes ! » Demi-tour...


• Embarquement de la seconde monture : impossible. Debout, demi-tour, échappée, une vraie mule. On perd 45 min. Le stress augmente.


• En entrant sur l’autoroute, la jauge à essence s’allume. On a oublié l’un comme l’autre de remettre du gasoil...


• Sur la Rocade, je roule bon train, et ce qui devait arriver arriva, je me fais flasher à 95 km/h...


• A Eurexpo, la poisse continue, les responsables de l’accueil du parking ne nous trouvent pas sur la liste. Tout va bien.


• Je fais ma reco et en 30 secondes je selle, tandis que mon coéquipier se sauve boire un café au salon et oublie de prendre le caméscope pour me filmer. J’arrive transie de froid devant l’entrée du paddock intérieur à 500 m du parking, et là je dois poireauter 20 minutes, car seuls 10 chevaux ont le droit d’entrer... Bien sûr j’ai eu la bonne idée de venir juste en veste et sans couvre-rein.


• Je finis par faire mon tour, et ça se passe plutôt bien, on finit 2es, ravie pour la suite qui sent bon le podium !


• Ensuite mon pro du CSO fait son tour, 8 points, jument impressionnée et pas très stable, on finit dans les choux par équipe et je comprends bientôt qu’il n’y a pas de classement individuel.


• On range les biques, mon partenaire s’apprête à ramener les chevaux et moi à grignoter le pique-nique tiré du sac pour me revigorer sur le salon. Hélas il est resté dans le frigo. Ô désespoir.


• Sur la route du retour, ma moitié m’appelle pour m’expliquer qu’il a mis le ticket de péage dans une fente de la ventilation, mais que celui-ci a glissé au fin fond du circuit. Au péage, on lui réclame 89 euros (pour un trajet à 6 euros).


• Furieux, il démonte le tableau de bord pour retrouver le ticket et prouver au gars à l’interphone qu’il ne vient pas de Paris.


Voici comment mettre en pratique durant une journée de concours la fameuse loi de Murphy, appelée aussi « loi de l’emmerdement maximum » !