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Objectif 3 Médailles ? Tenu !

  • La joie d’Astier Nicolas, dans les bras de Thierry Touzaint. Karim ? Il n’en revient pas !
    La joie d’Astier Nicolas, dans les bras de Thierry Touzaint. Karim ? Il n’en revient pas !
Si, avant les Jeux, tous les feux étaient au Vert (une équipe dans chaque discipline), encore fallait-il concrétiser. Les deux titres de champions olympiques par équipe et de vice-champion olympique individuel d’Astier Nicolas ont été conquis de haute lutte. Ce fut loin d’être un long fleuve tranquille. C’est l’étroite alchimie entre un travail acharné de cavaliers et de chevaux, avec leurs naisseurs et propriétaires, vétos, grooms, encadrés, conseillés par toute une équipe fédérale, depuis plus de 8 ans, et quinze jours intenses où le mental compte à 80 % que tout se joue. Cette belle aventure commence à Pékin en 2008, puis Londres en 2012. Aucune médaille alors, mais la Fédération s’est déjà remise en question autour de Serge Lecomte, son président.


Londres 2012 : la douche froide


En CSO, la France ne se qualifie pas pour la finale par équipes... En individuel, zéro médaille. En concours complet, l’équipe de France termine 8e au classement général du concours complet remporté par les Allemands. En dressage, pas d’équipe. La seule représentante française en dressage, Jessica Michel, n’accède pas au Grand Prix Freestyle, son ambition avec Riwera de Hus.


2013 : nouvelles têtes


Philippe Guerdat est nommé entraîneur du CSO le 15 février 2013, pour succéder au Néerlandais Henk Nooren. Sophie Dubourg est nommée au poste de Directrice Technique Nationale en octobre de la même année, succédant à Pascal Dubois. Elle n’est pas nouvelle : elle était DTN adjointe à Londres...


Sélectionneur national de concours complet depuis 1993, Thierry Touzaint est choisi par la Fédération comme entraîneur national en février 2013. Il décrit sa mission comme « chasseur de médailles ». Il s’entoure de Serge Cornut pour le dressage du concours complet. Le même mois c’est le tour du directeur technique national adjoint, Michel Asseray. Après ? C’est l’histoire de 3 potes Michel (Michel Asseray) Thierry (Toussaint)...et Serge (Cornut) depuis 3 ans...! Bien aidés par la DTN Sophie Dubourg.


Deux axes : du poney aux JO


Lamotte-Beuvron, souvent décrié, Serge Lecomte le défend bec et ongles, affirmant que le Haut Niveau ne peut vivre sans un vivier très dynamique de jeunes cavaliers, ce qu’il appelle la Base. Et la base, cela se soigne. Leurs rendez-vous annuels sont le Grand Tournoi et le Generali Open de France au Parc Equestre Fédéral de Lamotte.


Les plus jeunes cavaliers, à poney et à cheval, bénéficient, avec la Tournée des As, d’un circuit de formation favorisant l’accès au haut niveau.


Plus de 3 000 cavaliers utilisent le tremplin du circuit Pro pour préparer la compétition internationale, en particulier sur le circuit Grand National en CSO, CCE et dressage.


Enfin, 140 cavaliers ont le statut Ministère des Sports d’athlètes de haut niveau. Le French Tour, l’Eventing Tour et le Dress’Tour sont les circuits du plus haut niveau dans chacune des 3 disciplines olympiques. La FFE participe à la pratique handisport, jusqu’au niveau paralympique.


Objectis inversés


Les objectifs sont inversés : en CSO, Philippe Guerdat, sélectionneur national, visait 2 médailles, il eut l’équipe. Quant à l’individuel, il s’en est fallu d’un cheveu : trois Français ont disputé la finale individuelle, et Bosty a disputé la deuxième épreuve Il a suffi d’une rognure de sabot en sortie de triple... En Complet, Michel Asseray, directeur national technique adjoint, visait une médaille par équipe, mais pas que : « La médaille par équipe est bien sûr notre premier objectif mais si nous avons l’opportunité d’en décrocher une en individuel, nous ne la laisserons pas passer ». Chose magistralement faite.


Dressage : on n’y est pas...


Emmanuelle Schramm, Directrice Technique Adjointe en charge du Dressage et Jan Bemelmans, Entraîneur national de Dressage, ambitionnaient en restant réalistes une place dans les six premiers : « Il est peut-être trop tôt encore pour les médailles. » Ce ne fut pas le cas. Mais chacun a progressé, transcendé par l’esprit olympique. « Nous nous rendons compte que nous sommes encore loin des équipes fortes, sachant que pour se qualifier dans les six, il fallait une moyenne supérieure à 74 % dans l’équipe et nous arrivons tout près des 72%. Tous les cavaliers étaient à fond, ils ont donné le maximum. Toute cette semaine ils se sont entraînés dur, les chevaux allaient vraiment bien mais nous avons encore un peu de chemin à faire pour arriver chez les grands. » Vous avez quatre ans !


26/08/2016

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